En cette fin de mois de janvier, 3 mois après la sortie du très controversé Call of Duty Infinite Warfare, Activision et Infinity Ward nous livrent le tout premier DLC du jeu, Sabotage. Le studio doit ici prouver qu’il a encore du contenu de qualité à nous fournir pour endiabler ses parties multijoueurs avec de nouvelles cartes qui, on l’espère, viendront enrichir l’expérience de jeu entachée par des mécanismes peu rodés.
Renaissance
Située dans le nord de l’Italie, Renaissance verra les joueurs s’affronter dans les rues étroites de Venise, encadrées de ces constructions et bâtiments à l’architecture classique favorisant une action frénétique au travers des nombreux canaux et quartiers de cette ville ô combien emblématique.
Avec ses airs d’Assassin’s Creed, Renaissance est notre véritable coup de cœur pour ce DLC Sabotage de Call of Duty Infinite Warfare. Les étendues de la carte sont très limitées, et le danger peut venir à la fois des petites allées qui la constituent, mais aussi des fenêtres situées en hauteur. La map italienne fournit par sa petite taille des parties très nerveuses avec un gameplay tout aussi bien vertical qu’horizontal.
Noir
Carte urbaine sombre et brumeuse, inspirée par un Brooklyn nocturne et futuriste, Noir est marquée par l’opposition entre un design classique sur trois axes et un décor de futur apocalyptique, rempli de cafés et de parcs délimitant un centre-ville où violences et zones de combat sont légion.
L’allure de cette carte multijoueur est plutôt charmante. Les décors sont très travaillés, offrent un subtil mélange entre le futurisme du jeu et les architectures d’époque, et le level design est lui aussi très soigné. La map s’articule autour d’une petite place dont les champs de tir son souvent entrecoupés de statues, murets et autres pour nous donner un jeu assez sportif, où les rencontres avec nos opposants sont souvent le fruit du hasard. La map est plutôt horizontale, et les seuls spots situés en hauteur sont très accessibles depuis le sol. La luminosité et donc la visibilité de Noir sont volontairement réduites pour vous plonger au cœur d’une ville américaine visitée de nuit.
Neon
Centre d’entrainement virtuel conçu pour la guerre urbaine, Neon est une arène de combat numérisée unique en son genre, où des voitures et d’autres structures se matérialisent comme par magie et où les ennemis se dissolvent en centaines de pixels lorsqu’ils sont vaincus. Les lignes de visée au centre satisferont les joueurs adeptes des snipers tandis que les contours de la carte permettront des contre-attaques rapides en combat plus rapproché.
Jouant avant tout sur son design très particulier et coloré, les décors de Neon sont pourtant assez basiques et ne proposent qu’un simple enchevêtrement de couloirs et de pièces animées. On y retrouve une discothèque, un marché et d’autres pièces à thème ne variant à peine que par leur structure, mais n’offrant aucune variabilité de jeu.
Dominion
Refonte complète de la mythique carte Afghan de Modern Warfare 2, à présent relocalisée sur Mars, Dominion conserve tous les points de repère et l’agencement de l’originale, avec notamment une épave de vaisseau en son centre, tout en y apportant quelques améliorations qui permettent de tirer profit du nouveau système de mouvement.
Dominion, c’est avant tout le champ libre pour les snipers. Une vaste étendue pour les joueurs sachant retenir leur respiration et éliminer de sang-froid leurs ennemis d’une balle en pleine tête et autour de laquelle un fin réseau de passage ensablé se trace. Si vous recherchez un jeu dynamique ou les confrontations se font à la mitrailleuse légère et au corps à corps, passez votre chemin. Cette nouvelle carte mise plutôt sur la large visibilité qu’elle offre pour permettre aux joueurs de s’installer confortablement en hauteur à l’aide de leur jetpak et s’affronter d’un bout à l’autre, sans mouvement. Grosse déception au niveau de sa structure également, puisque Dominion permet de temps à autre de nous faire réapparaître en face d’une fenêtre de sniper ennemi.
Psychose dans les Bois
La nouvelle expérience zombie proposée dans le DLC Sabotage, Rave in the Redwoods de son nom original, vous plonge dans un monde toujours vif en couleurs et dont le design se rapporte aux années 90, soit une décennie après Zombies in Spaceland. Vous voilà au beau milieu des bois dans une maison de campagne où les zombies arrivent par centaines. Cette nouvelle aventure zombie propose de visiter les alentours du chalet, qui regorgent de secrets en tous genres. Au fil des zones débloquées, vous découvrirez des passages menant vers les solutions aux secrets Rave in the Rewoods et rester vivant pour prochain chef-d’œuvre d’horreur de Willard Wyler. Assurément un très bon mode zombie lié de près au précédent chapitre de cette nouvelle saga.
Ce premier DLC Sabotage pour Call of Duty Infinite Warfare reste en demi-teinte pour le côté multijoueur. Même si les thèmes abordés sont bons et que le remake d’Afghan est assez bon, le level design global reste à revoir. En cause, le gameplay mouvementé fourni par les jetpaks des soldats. Ceci amène indéniablement vers une façon de jouer très verticale et nécessite de revoir avec précaution les différentes fenêtres de tir qu’offre chaque map pour ne pas être désagréablement surpris à la moindre réapparition. Un manque de peaufinage se fait ressentir de ce côté. Dominion reste une map inoubliable même si son architecture ne correspond pas vraiment a la maniabilité des soldats de Infinite Warfare. C’est plutôt du côté de chez Willard Wyler que la véritable surprise se fera ressentir. Rave in the Redwoods est un nouveau chapitre fun du réalisateur de films d’horreur, et propose de nombreuses énigmes. Un gameplay très plaisant en solo, et jouissif en coopération.