The Order : 1886 sort enfin aujourd’hui après de longs mois d’attente et de teasing de la part de Ready At Dawn et Sony. A cette occasion, nous vous livrons nos premières impressions sur le jeu.

READY AT DAWN N’AVAIENT RIEN À CACHER

Nous avons eu la chance de s’adonner à deux démos du jeu quelques mois et puis quelques semaines avant sa sortie. La dernière en date est une démo que nous avons essayé une semaine auparavant et nous plongeant au cœur d’un combat entre la Rébellion et l’Ordre dont fait partie Sir Galahad, notre avatar. Un seul et même constat : que ce soit la version testée en 2014 ou en 2015, le jeu reste toujours aussi magnifique. C’est vrai, visuellement c’est la claque graphique que l’on attendait sur cette génération. Jouer à une démo du jeu abouti une semaine avant sa sortie et constater que les graphismes restent fidèles à ce que les développeurs annonçaient quelques mois plus tôt, ça fait plaisir à voir.

PAS DE CINÉMATIQUES?

Ci et là on fleuri des critiques quant aux nombreuses actions contextuelles présentes dans les démos, ces pseudo-cinématiques ou l’intervention du joueur est nécessaire au bon déroulement de celle-ci. Ce choix d’avoir intégré bon nombre de ces actions contextuelles au sein de The Order a été expliqué par Andrea 53283Pessino, directeur de technologie chez Ready At Dawn Studios et co-fondateur au cours de la présentation de la semaine passée par le fait qu’ils ne désiraient pas couper le jeu en parties cinématiques/gameplay distinctes mais avoir une certaine linéarité dans le gameplay. Vous remarquerez également que dans beaucoup de vidéos démonstratives, les qualités graphiques restent constantes pendant toute la session de jeu, démolissant le stéréotype des cinématiques plus belles que les phases de gameplay et rendant le jeu plus vivant.

The Order : 1886 c’est donc un jeu ambitieux sur le plan esthétique, même très ambitieux à vrai dire. Un des jeux les plus abouti à ce niveau sur next-gen, mais que vaut le jeu dans le fond?

UNE HISTOIRE PRESQUE FICTIVE

L’histoire est basée sur un Londres à l’époque Victorienne, agrémenté à la sauce steampunk pour un effet futuriste de par sa technologie d’armes avancée tout en restant dans un contexte historique terre-à-terre. La force de l’histoire du jeu réside en ses références à des évènements et des personnages historiques que nous connaissons bien comme par exemple Nikola Tesla. Ces références historiques seront intimement liées au gameplay. Au cours de sa progression dans le jeu, le joueur aura le loisir de feuilleter quelques pages trouvées par-ci par-là dans le décor afin d’en apprendre plus sur ces personnages et en quelle façon les développeurs de The Order les auront mêlés à l’histoire de Galahad qui,elle, est fictive.

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Cette histoire fictive en elle-même tracera son histoire hors des sentiers battus par les scénarios de l’ancien Londres ou des histoires de loups garous ordinaires car ici, les réels problèmes ne viendront pas des lycans en eux-mêmes. Force et agressivité accrue, ces créatures mi-bête mi-homme que les chevaliers de l’Ordre pourront uniquement vaincre à l’aide d’un « booster » appelé l’eau noire, feront partie intégrante de cette aventure mais le réel soucis viendra en fait de la Rébellion (les insurgés dans la version française) tentant de faire plier l’Ordre.

UNE VRAIE PUISSANCE DE TIR

Côté arsenal, le jeu dispose d’un tas de nouvelles armes encore inconnues à ce jour, utilisant la technologie parfois farfelue venant tout droit de l’esprit des créateurs comme des fusils à impulsion électrique. Utilisant la vue à la troisième personne, le système de visée reste parfaitement maniable, avec une mise à couvert simple en cas d’attaque et chaque arme possède sa puissance de tir qui, pour une fois, se fait ressentir. Les ennemis étant aussi variés que nombreux auront des caractéristiques différentes. Certains seront plus habiles, d’autres plus résistants et chaque arme trouvera donc son efficacité contre un type d’ennemi de l’Ordre. Pour les half-breed, c’est une autre histoire. Les actions contextuelles se chargeront dans bien des cas de vous présenter ces combats hors du commun comme des scènes de film digne d’un certain Van Helsing. Il restera cependant des moments durant le jeu où certaines phases d’infiltration deviendront assez gênante, empêchant tout engagement du joueur dans un combat et l’obligeant donc à « suivre le script ».

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QUELLE DURÉE DE VIE, ALORS?

Le débat de la longévité du jeu est dérisoire. Le jeu peut être bouclé en 5 heures comme le prouvait un YouTuber plus tôt cette semaine comme il pourrait être bouclé en une dizaine d’heures. Ici, tout dépendra de la volonté du joueur de s’intéresser au contexte du jeu et de rechercher ci et là de plus amples informations sur l’univers qu’auront créé Ready At Dawn. Un joueur se renseignant durant le jeu en débloquant tout une série de défis et de secrets lui en apprenant plus sur l’histoire de The Order : 1886 se verra récompensé et découvrira la pleine richesse du jeu. Les développeurs se sont donc penchés sur la facette qualitative du jeu, sans viser un objectif de gameplay à rallonge car si l’essentiel de l’histoire peut intensivement être vécu lors d’une poignée d’heures, il n’y a aucun intérêt à faire tourner le joueur en rond inutilement.  Il d’autant plus certain que la durée de vie du jeu aura intentionnellement été rallongée par plusieurs QTE impossibles à zapper afin de renforcer le côté dramatique des évènements, lier l’ensemble de la trame et rendre l’immersion presque totale dans un environnement aux détails et graphismes hors du commun mais la majorité des joueurs se mettront d’accord sur un fait : tout ce contenu, aussi beau soit-il ne justifie en rien les 60 euros demandés pour le jeu de base. En résumé, la durée de vie de The Order : 1886 dépendra de l’intérêt que porte le joueur aux détails de l’univers du jeu.

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Au final, The Order : 1886, lourdement préparé par le studio Ready At Dawn et réservé en exclusivité à nos Playstation 4, se révèle être une très bonne surprise de ce début d’année 2015 et surtout une énorme claque graphique. Partagé entre plaisir vidéo ludique et cinématographique, la volonté des développeurs de flouter la frontière entre ces deux arts rend The Order : 1886 bien plus intéressant. Le décatégorisant du simple statut de TPS old-style, il sera bien vite apprécié comme un ‘film dont vous êtes le héros’, donnant la sensation au joueur de faire partie intégrante du scénario. D’autre part, le jeu divisera certainement les joueurs entre ceux préférant les jeux au gameplay touffu, varié et offrant de nombreuses heures de jeu et les autres, adorateurs de jeux ultra-narratifs faisant passer un scénario efficace avant un plaisir ludique de longue haleine.

 

Points positifs :
  • Les graphismes de haut niveau
  • Les personnages attachants
  • Un scénario plus que satisfaisant
  • Des QTE épiques
  • Les « easter-eggs » répartis dans le décor
Points négatifs :
  • Les bandes noires pouvant être gênantes
  • Certaines phases d’infiltration
  • La durée de vie par rapport au prix

 NOTE :

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