La sortie de The Last of Us Part 2 Remastered sur PC marque une nouvelle étape pour le titre phare de Naughty Dog. Après un premier lancement sur PS4 en 2020 et une version remasterisée sur PS5 en 2024, le jeu débarque enfin sur PC, porté par les équipes de Nixxes Software et Iron Galaxy. Une arrivée qui suscite forcément des attentes techniques, d’autant plus après le lancement mitigé de la version PC du premier opus. Cette fois, le studio californien semble avoir retenu les leçons du passé.
Un portage PC qui gomme les faiblesses techniques des consoles pour TLOU 2
Lors de sa sortie initiale sur PlayStation 4, The Last of Us Part 2 impressionnait par son ambition narrative et sa réalisation, mais se heurtait à des limites techniques inhérentes au hardware vieillissant de la console. Si le remaster PS5 a permis de lisser certaines aspérités en apportant des améliorations visuelles et un frame rate stabilisé, ce n’est qu’avec cette version PC que le jeu atteint enfin un véritable confort de jeu haut de gamme.
Le portage a été confié une fois encore à Nixxes Software, déjà à l’œuvre sur les versions PC de Marvel’s Spider-Man et Ratchet & Clank: Rift Apart, en collaboration avec Iron Galaxy. Cette double casquette garantit une certaine maîtrise dans le domaine du portage PC, et cela se ressent à la fois sur le plan visuel et technique. Les développeurs ont su adapter le jeu aux spécificités du PC moderne sans trahir la direction artistique originale.
Plus qu’une simple transposition, The Last of Us Part 2 Remastered sur PC devient une véritable édition référence. Toutes les options graphiques attendues sont présentes : support des hautes résolutions, compatibilité avec les moniteurs ultra-wide, framerate débloqué et gestion avancée de la synchronisation adaptative. Le tout permet d’offrir une expérience fluide et plus immersive que jamais.
Clavier-souris ou manette, le gameplay trouve vite ses marques sur PC
L’adaptation au clavier-souris se montre particulièrement soignée. En combat, la précision offerte par la souris permet de mieux viser les points faibles ennemis, et d’optimiser les tirs critiques lors des phases de tension. Les déplacements sont également plus réactifs, avec une fluidité qui rend les séquences d’infiltration plus lisibles et dynamiques.
La gestion de l’inventaire et de l’artisanat bénéficie elle aussi d’un meilleur confort d’utilisation. Accéder rapidement à une bouteille pour en faire un cocktail Molotov ou changer d’arme dans une situation critique devient plus intuitif. Ces ajustements renforcent la lisibilité de l’interface sans bouleverser l’équilibre du jeu.
À noter toutefois un comportement anormal lors de l’utilisation prolongée de la souris dans les menus : la chute brutale de framerate évoquée précédemment ne survient qu’en dehors des phases de jeu. Une fois l’interface refermée, les performances redeviennent normales. Pour les joueurs qui préfèrent une approche plus classique, la manette, notamment la DualSense, reste parfaitement compatible et offre une expérience cohérente, avec retour haptique pris en charge.
Changer de regard sur les personnages : la force du récit de The Last of Us Part 2 reste intacte
La structure du récit conserve toute sa puissance, même plusieurs années après sa sortie initiale. The Last of Us Part 2 mise sur un déroulé narratif atypique, alternant les points de vue et remettant en question les émotions du joueur. L’histoire commence avec Ellie en quête de vengeance, avant de basculer vers le parcours d’Abby, celle qu’on percevait jusque-là comme l’antagoniste.
Ce retournement narratif reste l’un des choix les plus marquants du jeu. Il permet de déconstruire les motivations des personnages et d’explorer les conséquences de leurs actes. À travers ce miroir inversé, le joueur est amené à questionner sa propre perception des événements et à nuancer son empathie, à mesure que les deux récits se rejoignent.
Sur le plan ludique, cette dualité se traduit par deux styles de progression complémentaires. Si Ellie mise davantage sur la furtivité et la planification, Abby se retrouve propulsée dans des affrontements plus physiques et intenses. Certaines séquences, comme le combat contre Tommy ou la confrontation finale, illustrent parfaitement cette montée en tension maîtrisée. L’affrontement contre le Rat King, une créature grotesque née de la fusion de plusieurs infectés, constitue un pic de tension mémorable dans la partie consacrée à Abby.
Le mode Sans Retour muscle la rejouabilité avec une bonne dose de tension
Introduit dans la version PS5, le mode Sans Retour trouve pleinement sa place dans cette édition PC. Construit sur une logique roguelike, ce mode annexe met à l’épreuve les mécaniques d’infiltration et de combat du jeu, en les transposant dans des séries d’affrontements aléatoires à difficulté progressive.
Le joueur y incarne différents personnages issus de l’univers de TLOU, chacun disposant de ses propres compétences et équipements. Parmi les ajouts notables, on retrouve Marlene, récemment intégrée à la version PC, qui vient enrichir la diversité des approches disponibles.
Chaque run se distingue par des choix stratégiques à effectuer en temps réel : prioriser les ressources, adapter son style en fonction des ennemis rencontrés, ou encore décider d’améliorer ses capacités entre deux vagues. Le mode Sans Retour valorise la maîtrise du gameplay en punissant les erreurs, mais sans jamais devenir frustrant. Il complète intelligemment la campagne principale en offrant une rejouabilité durable et bien rythmée.
Une version PC qui coche enfin toutes les cases
En proposant une édition techniquement stable, enrichie en contenu et parfaitement jouable sur des configurations variées, The Last of Us Part 2 Remastered version PC corrige le tir de l’épisode précédent. Ce portage témoigne d’un travail rigoureux, sans précipitation, où chaque ajustement semble pensé pour offrir une expérience fidèle aux intentions du jeu d’origine.
L’ajout du mode Sans Retour, la compatibilité Steam Deck et les performances solides en font une version aussi bien adaptée aux nouveaux joueurs qu’aux habitués souhaitant redécouvrir le titre dans des conditions optimales. Loin de l’effet vitrine, ce remaster PC assume une approche sobre mais efficace, qui redonne toute sa force à une œuvre déjà marquante par sa narration et son gameplay maîtrisé.
Points positifs :
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Le portage technique solide et stable, même sur Steam Deck
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La compatibilité étendue (clavier-souris, manette, écrans ultra-wide)
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Le gameplay enrichi, toujours aussi précis et fluide
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La narration inversée, toujours aussi percutante
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Le mode Sans Retour, bien intégré et rejouable
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Les options graphiques complètes et bien optimisées
Points négatifs :
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L’absence de nouveaux éléments narratifs, malgré le statut de remaster
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Le Rat King, toujours aussi marquant… mais potentiellement frustrant pour certains
