Vessel of Hatred déboule dans Diablo IV comme la promesse des développeurs de renouveler la formule et y apporter de belles nouveautés. En effet, au-delà de l’ajout de contenu, Blizzard s’est aussi concentré sur l’amélioration du gameplay et des mécaniques RPG pour rendre le jeu encore plus attractif et redorer son blason auprès des joueurs qui lui donnent actuellement une note très basse de 2,4 sur Metacritic. Après plusieurs heures passées sur cette nouvelle aventure et dans les contrées de Nahantu, voyons si le DLC permettra de relever la barre.
Diablo IV, un pari pour se remettre debout
On se souvient tous de la sortie de Diablo IV. Le jeu a débarqué avec des attentes énormes, et même si le lancement a été plutôt bien accueilli, il restait quelques ajustements à faire. Le rythme était lent, la caméra un peu trop proche, et certains joueurs se plaignaient d’un manque de fonctionnalités essentielles. Depuis, le jeu a bien évolué. Des mises à jour régulières ont corrigé pas mal de défauts, rendant l’expérience de jeu plus intuitive et complète.
Après un an de correctifs, le jeu a pris un virage intéressant, avec des améliorations conséquentes. La vitesse de jeu a été revue, des options de personnalisation ont été ajoutées, et la caméra est plus ergonomique, ce qui donne une meilleure visibilité sur l’action. Si vous aviez lâché l’affaire après le lancement, il pourrait être temps de revenir, car le jeu a pris un vrai coup de jeune.
Depuis son lancement, Diablo IV a fait le choix d’accélérer son rythme de jeu. Vous vous souvenez des combats un peu lents et des ennemis qui semblaient ne jamais en finir ? Tout ça, c’est du passé. Aujourd’hui, les affrontements sont plus nerveux et le nombre d’ennemis à l’écran a augmenté pour coller davantage à l’ADN de la série. Les mécaniques de contrôle de foule ont été revues pour permettre de prendre en charge plusieurs adversaires en même temps, ce qui rend les sessions de jeu bien plus dynamiques.
Le système de difficulté a, lui aussi, fait peau neuve. Désormais, vous pouvez ajuster le niveau de défi à votre goût, et ce, dès le début. Le nouveau système propose plusieurs niveaux de tourment, où chaque palier déverrouille des récompenses uniques et des équipements puissants. Contrairement aux anciennes versions, le jeu ne vous force plus à atteindre un niveau de difficulté spécifique pour profiter du meilleur butin. Vous avez la liberté de choisir : si vous aimez le défi, poussez les niveaux de tourment pour obtenir un maximum de récompenses. Sinon, restez à un niveau plus confortable, sans être pénalisé dans votre progression.
Ces ajustements offrent un bon compromis entre les vétérans de la franchise, en quête de défis intenses, et les nouveaux venus qui cherchent une expérience plus accessible. Vous êtes libre de jouer à votre rythme, tout en conservant une progression fluide et personnalisable.
Qu’apporte la classe Sacresprit à Diablo IV ?
Vessel of Hatred introduit une toute nouvelle classe, le Sacresprit, qui change complètement la donne. Ce personnage est un vrai caméléon, capable d’adopter plusieurs styles de jeu grâce à ses animaux esprits. Vous avez le choix entre quatre esprits majeurs : le centipède pour le poison, le jaguar pour la vitesse d’attaque, le gorille pour la défense, et l’aigle pour la foudre et l’agilité. Ce système vous permet de combiner ces esprits et de créer un gameplay sur mesure, que vous préfériez l’offensive, la défense ou un équilibre entre les deux.
En termes d’équilibre des classes, cette extension apporte aussi de nouvelles possibilités. Le Sacresprit montre une grande flexibilité, et les autres classes n’ont pas été oubliées. Les développeurs ont revu l’équilibre général pour offrir une expérience plus cohérente, surtout à bas niveau, où les classes comme le Druide avaient auparavant du mal à sortir du lot. Désormais, chaque classe a droit à une progression plus égalisée dès les premiers niveaux, ce qui rend les choix plus variés et intéressants.
Une progression revue de A à Z pour un focus sur ce qui compte vraiment
Enfin, côté progression, Vessel of Hatred apporte un autre changement qui ne passera pas inaperçu : le niveau maximal passe de 100 à 60, ce qui change complètement la manière dont vous faites évoluer votre personnage. Au lieu de devoir atteindre le niveau 100, vous allez désormais concentrer vos efforts sur les points de compétence jusqu’au niveau 60, puis passer aux points de Paragon. Ce système est un clin d’œil à Diablo III, mais avec une saveur bien à lui.
Une fois le cap du niveau 60 atteint, vous commencez à accumuler des points de Paragon, et vous pouvez en obtenir jusqu’à 300. Cette transition marque un tournant : fini le grind interminable pour atteindre le sommet. Vous vous concentrez davantage sur l’optimisation de votre personnage grâce aux Paragon boards, des arbres de talents améliorés qui permettent d’ajouter des capacités uniques à votre build. C’est là que le jeu prend une autre dimension, en vous donnant un contrôle encore plus poussé sur votre style de jeu.
Ce système offre ainsi une excellente fluidité à la progression, car vous avez la possibilité de personnaliser vos choix de Paragon en fonction des besoins de votre classe et de votre manière de jouer. Que vous optiez pour une orientation plus offensive, une spécialisation défensive, ou encore un équilibrage hybride, les points de Paragon vous permettent d’adapter votre progression à chaque étape du jeu. Cette refonte rend par conséquent l’expérience de progression plus accessible et satisfaisante, vous permettant de ressentir une montée en puissance constante sans devoir vous acharner à atteindre un niveau extrême.
Vous pouvez ainsi décider de vous arrêter au niveau 60 et de vous concentrer sur l’optimisation de votre équipement et de vos compétences avec les Paragons, ou de continuer à affiner votre build pour atteindre les niveaux de difficulté les plus élevés. Ce choix de développement délivre une belle souplesse et respecte le temps de jeu de chacun, tout en proposant un contenu endgame conséquent pour ceux qui veulent se plonger dans les défis ultimes.
Vessel of Hatred veut bien faire en apportant différentes couches narratives
L’extension Vessel of Hatred ajoute aussi un nouvel acte à la campagne de Diablo IV, rappelant les ajouts que l’on avait pu voir avec les extensions de Diablo II et III. Mais ici, il y a une nette différence : le contenu est plus dense. Ce nouvel acte apporte des heures de gameplay, que vous décidiez de vous plonger dans l’histoire ou de prendre le temps d’explorer chaque recoin. Comparée aux précédentes extensions de la série, celle-ci propose un niveau de détail et d’immersion plus abouti.
Vessel of Hatred nous a impressionnés plus d’une fois avec sa capacité à intégrer naturellement les nouveaux systèmes de jeu dans la progression de la campagne. Les nouveaux éléments comme les runes et les mercenaires, que nous verrons un peu plus tard, s’intègrent parfaitement au fil de l’histoire, sans jamais donner l’impression d’avoir été ajoutés au hasard. Par exemple, les runes sont introduites dans un contexte narratif, et vous êtes amené à les découvrir en même temps que votre personnage. Même chose pour les mercenaires : ils apparaissent avec leurs propres histoires en apportant un peu plus de substance à l’univers du jeu.
Une campagne au enjeux moins épiques qu’avec Lilith
Pour ce qui est de la narration pure, Vessel of Hatred reste fidèle aux thèmes de Diablo IV, mais elle prend un ton plus nuancé en explorant des concepts comme la foi et l’espoir. Cette orientation offre un contraste avec la noirceur oppressante du scénario de base. Si, dans la campagne principale, Lilith imposait une présence marquante en tant qu’antagoniste complexe et charismatique, ici, les nouveaux personnages manquent un peu de ce magnétisme. Certains sont intrigants, mais l’écriture peine parfois à les rendre aussi mémorables.
L’aspect narratif s’appuie cependant sur des dialogues qui cherchent à approfondir ces personnages, et quelques moments parviennent à faire mouche. La voix des PNJ ajoutent aussi un certain degré à l’immersion, avec des acteurs qui apportent une vraie personnalité aux PNJ secondaires. Mais l’extension souffre d’un certain contraste entre ces personnages et le protagoniste. La voix du personnage principal, notamment pour le Sacresprit féminin, peut sembler un peu fade, presque détachée, surtout lors des interactions avec des PNJ plus expressifs. Une différence qui pourrait impacter votre ressenti global, surtout si vous appréciez les dialogues intenses et émotionnellement chargés.
Malgré ces petits bémols, l’histoire propose des moments où l’ambiance mystique de Sanctuaire s’impose avec force. Vous explorerez des lieux marqués par des paysages sombres et mystérieux, renforçant l’atmosphère de la campagne. Les environnements sont variés et participent à cette immersion, tout en offrant des easter eggs bien placés pour les fans de longue date. Sans révéler de spoilers, sachez que l’extension intègre habilement des éléments du lore, avec des références qui résonneront avec les connaisseurs de la série.
Un contenu end game prenant pour durer longtemps
En marge de l’histoire, l’extension ajoute bien sûr une série de nouvelles activités end game dans Nahantu qui viendront considérablement allonger la durée de vie de Vessel of Hatred. Parmi les ajouts les plus intéressants, vous trouverez les Bas-fonds de Kurast et la Citadelle Noire, deux lieux offrant des défis uniques et des récompenses ciblées.
Les Bas-fonds de Kurast est un donjon en mode time attack, où le chronomètre vous pousse à optimiser votre parcours pour maximiser les récompenses. Ce type de gameplay met l’accent sur la rapidité et la stratégie. Vous pouvez personnaliser les butins en fonction de vos besoins, en choisissant par exemple d’obtenir des objets légendaires spécifiques ou de renforcer certaines compétences. Cette approche est idéale pour ceux qui cherchent à optimiser leur build sans passer des heures à farmer des zones aléatoires.
De son côté, la Citadelle Noire propose un aspect coopératif plus poussé. Ce raid, jouable de deux à quatre joueurs, est conçu pour mettre vos compétences de travail d’équipe à l’épreuve. Certaines étapes du raid nécessitent une coordination parfaite, avec des mécaniques de coopération qui demandent à chaque joueur de prendre part à des tâches spécifiques. Pour les joueurs solo, cette activité peut sembler un peu contraignante, mais un outil de recherche de groupe a été intégré pour faciliter la création de parties. Si vous préférez jouer seul, vous pourrez tout de même profiter des autres contenus de l’extension sans vous sentir pénalisé.
Les mercenaires font également leur retour, avec une personnalisation plus poussée. Désormais, chaque mercenaire a un arbre de compétences, permettant de les ajuster selon vos besoins. Les mercenaires bénéficient également d’un système de renforcement, qui vous permet d’assigner des compétences à activer sous certaines conditions. Par exemple, vous pouvez configurer votre mercenaire pour qu’il déclenche une attaque ou un soin lorsque vous atteignez un certain seuil de vie ou affrontez un groupe d’ennemis.
Ceux-ci s’adaptent aussi à votre mode de jeu. En solo, vous pouvez compter sur votre mercenaire principal pour vous accompagner en permanence à Nahantu ou Sancturaire, tandis qu’en groupe, vous profitez de ses capacités de renforcement ponctuelles. Enfin, Vessel of Hatred propose un système de recrutement et de progression, qui vous permet de débloquer de nouveaux mercenaires tout au long de votre aventure. Cette personnalisation poussée permet de créer des synergies intéressantes et de compléter votre build selon vos préférences.
Faut-il craquer pour Vessel of Hatred ?
Vessel of Hatred prolonge non seulement l’aventure Diablo IV apporte également assez de nouveautés sur différents aspects du gameplay que pour permettre aux vétérans de redécouvrir le jeu de Blizzard. Là où certains auraient pu s’attendre à un simple addition de contenu, le DLC réinvente subtilement les règles du jeu, en jouant sur la personnalisation poussée et une profondeur narrative qui, bien qu’inégale par moments, laisse entrevoir de belles perspectives pour l’avenir de la licence. Nous avons ici une véritable refonte qui affine l’expérience à chaque niveau, et qui se ressent dans chaque rencontre, chaque choix que vous ferez.
Si vous vous avez espéré pouvoir vous attarder sur les builds de votre personnages plutôt que du simple farm de niveaux, ou si vous appréciez l’idée de replonger dans une version plus complète de Diablo IV, vous trouverez dans cette extension de quoi vous occuper un bon moment. Quant aux autres, ils découvriront que le plaisir ne réside pas seulement dans les affrontements ou les quêtes, mais dans la manière dont Vessel of Hatred fait évoluer le joueur, tout en renforçant ce lien particulier qu’on tisse avec ce monde mystérieux et implacable.
Points positifs:
- Un contenu assez vaste qui nous occupera de nombreuses heures
- Nahantu, une nouvelle région très intéressante à explorer
- Le Sacresprit qui apporte de la fraîcheur
- Le nouveau système de progression plus intelligent
Points négatifs:
- Un scénario assez inégal et moins épique
- Peu de réinvention du côté du farm
Fiche technique de Diablo IV: Vessel of Hatred :
Éditeur : Blizzard Entertainment
Développeur :Blizzard Entertainment
Date de sortie : Le 8 octobre 2024 sur PS5, PS4 Xbox Series X/S et PC
Type : RPG
Langue : français