Bien que la Xbox Series X ne possède pas de grosse exclusivité à son lancement ce 10 novembre, elle peut tout de même proposer un jeu de course spécialement sculpté pour elle, DIRT 5. Le titre de Codemasters est disponible sur PS4 et Xbox One, mais proposera un patch spécial à destination des Xbox Series. Au menu, un meilleur rendu, une meilleure framerate et même un mode 120Hz, l’une des spécificités phares de cette nouvelle génération de consoles. Côté PS5, c’est une mise à jour destinée à délivrer de nouvelles sensations via la DualSense qui sera proposée. Dans notre cas, nous nous sommes d’abord penchés sur la version Xbox Series X.

DIRT 5, du fun même sous intempéries

Cette année, la franchise DIRT prend un virage totalement arcade que l’on a immédiatement ressenti dès les premières secondes de son annonce. Le projet est en effet extrêmement coloré et parsemé de titres rock teenage à destination des jeunes rebelles du bitume que nous sommes. Dans les faits, la conduite est belle et bien des moins réalistes, mais parvient à délivrer des sensations de vitesse et de maniabilité impeccables. Parmi les différentes épreuves que présente le jeu, nous aurons affaire à des tracés en glace, en sable, en boue ou encore en neige épaisse. Ce qui est impressionnant, c’est que chaque voiture propose une conduite particulière pour chaque revêtement. Manette en main, la conduite est impeccable et très intuitive. On se plaît rapidement à foncer, drifter et accélérer en fin de virage pour repartir de plus belle.

Dirt 5, c'est très joli sur next-gen

DIRT 5 est joli, sous certains angles

Pour ce qui est de l’aspect visuel, il faut avouer que nous n’avions pas été plutôt convaincus lorsque nous avions aperçu des premiers gameplay il y a quelques semaines. Le bilan final est heureusement bien plus concluant. Sur Xbox Series X et sur un écran approprié, le résultat est bluffant. Les effets de lumière, les reflets dans les flaques d’eau et même les effets de particules comme la boue qui s’échappe des pneus sont bien faits. On a également aimé les épreuves se déroulant sous la neige, avec un effet d’épaisseur très réussi sur la piste. Il nous est arrivé plusieurs fois à prendre un instant de plus en course pour apprécier le décor grâce au mode photo facile d’accès. Celui-ci est plutôt complet et permet de régler plusieurs paramètres comme l’ouverture, la luminosité, le moment de la journée ou d’appliquer un effet coloré.

Cela dit, appliquer le moindre changement demandera au jeu quelques secondes pour afficher le résultat. Pour une console avec un SSD, c’est un comble! Mais le plus étrange est que, sous certains angles, DIRT 5 peut paraître moins joli, on a l’impression que si le temps ne s’est pas assez dégradé ou si l’épreuve ne se déroule pas au crépuscule ou à l’aube, les éléments ne sont pas réunis pour donner naissance à ce spectacle que nous apprécions tant. Par exemple, la magie n’opère pas dans les épreuves de drift qui se déroulent dans un stade.

Le mode Carrière de DIRT 5 est dénué d’intérêt

Le mode Carrière de DIRT 5 est probablement son point le plus décevant. Au départ, une petite série de courses se présente à nous. Nous devons bien sûr réaliser le meilleur score pour obtenir assez de points pour participer aux suivantes. Un certain AJ, dont nous ne connaissons au final rien du tout, vous prend sous son aile pour vous regarder atteindre des sommets et vous complimenter en cas de victoire. De fil en aiguille, vous débloquerez donc des courses, mais rien ne semble tenir à un quelconque fil conducteur. Toutes les épreuves semblent mélangées, là où certains concurrents faisaient l’effort de les trier par classes de voiture ou par objectif.

Il arrive de temps à autre que le joueur débloque une épreuve appelée Throwdown. Selon le fameux « AJ », il s’agit d’une course aux récompenses uniques, mais les tracés proposés et les objectifs restent tout aussi classiques que les épreuves de base. Rien ne fait ressortir l’une ou l’autre course du lot, sauf peut-être celle où nous sommes lâchés dans un parc à drift. Mais l’histoire se répète lors qu’on retombe, un peu plus loin dans la campagne, sur un copié-collé de l’épreuve.

Une expérience trop facile, vous dites ?

Quoiqu’il en soit, il faut aussi préciser que l’IA du jeu aurait mérité un peu plus d’attention. La plupart du temps, nous avons affaire à des rivaux qui n’ont aucun scrupule à nous foncer dedans. Chacun d’eux conduit à sa façon et il arrive que certains fassent des crashs. Il n’y a donc pas ce système de file indienne qui collait à la peau des anciens jeux de course. Mais cela n’empêche pas les autres d’être attirés vers vous comme un aimant dès que vous entrez dans leur sillage.

L'IA de Dirt 5 est assez limitée

C’est agaçant, et ça amène plusieurs situations nous forçant à recommencer l’épreuve. Enfin, nous avons aussi remarqué le manque cruel de difficulté dans la plupart des courses, même avec les aides à la conduite retirées. Le seul facteur qui pourrait influencer grandement notre position, outre une collision; serait un véhicule capricieux.

Un système de sponsors pour s’enrichir

Il y a également une histoire de Sponsor. Le joueur peut le changer à n’importe quel moment, mais il a un intérêt à rester longtemps affilié à une même marque. En effet, chaque course remportée, en marge de l’argent, s’accompagne d’un score de réputation. Celui-ci dépend de la position en course et des objectifs accomplis durant celle-ci. On nous demande par exemple de réaliser un drift puis dépasser, de garder la première position un certain temps ou encore de réaliser plusieurs dépassements en un temps défini.

Chaque sponsor propose ses propres avantages pour chaque rang, et cela se traduit en crédits. C’est dommage, on aurait préféré des véhicules spéciaux ou, à la rigueur, des livrées de folie. Mais encore une fois, DIRT 5 se contente ici du strict minimum pour une campagne qui manque cruellement d’animation.

Le multijoueur local à la rescousse

DIRT 5 comprend aussi un mode multijoueur dans lequel nous pouvons inviter jusqu’à trois amis supplémentaires. Nous pouvons ensuite sélectionner 2 modes de jeu. Le premier est une course simple pour laquelle nous n’avons pas de choix de circuit puisque c’est le jeu qui nous l’attribuera. Il n’y a donc aucun moyen de personnaliser l’épreuve, tous les choix que nous aurions pu faire, du circuit au moment de la journée en passant par la classe de véhicule sont soumis à de l’aléatoire.

En second lieu vient le Mode Fête. Pareil cette fois, tout est à nouveau soumis à une pioche aléatoire et on se retrouve propulsé dans un stade rempli d’éléments à travers ou sur lesquels drifter pour accumuler les points. Mais le souci vient du fait que les serveurs du soft sont capricieux, et il faut parfois attendre longtemps ou s’y prendre à plusieurs reprises pour trouver un salon.

DIRT 5 s’en sort par contre plutôt bien quand il s’agit de proposer une expérience multijoueur locale. Codemasters permet à deux joueurs de se partager l’écran en mode course arcade ou en campagne. C’est étonnant, mais c’est bien le cas ! Les joueurs peuvent donc se battre ensemble pour la victoire d’une épreuve, ce qui rend la progression un peu plus facile, il faut l’avouer. L’expérience de jeu est aussi très satisfaisante. Sur Xbox Series X, le split-screen conserve une fluidité respectable de 60 images par seconde, au détriment de certaines qualités de textures et d’ombrages, hélas.

Alors, quel bilan pour ce DIRT 5 next-gen ?

Dans l’ensemble, c’est un bilan plutôt mitigé pour DIRT 5 qui aurait pourtant tout gagné à marquer les esprits sur la nouvelle génération de consoles. Le jeu de Codemasters est pourtant rempli de bonnes idées et tâche d’exploiter la puissance de la Series X au mieux pour donner un premier aperçu fébrile de ce que peut offrir la bête de Microsoft. Les visuels, le mode performance à 120HZ ou même le mode fidélité à 60 fps constants sont la preuve que le jeu vidéo va de l’avant.

Mais là où DIRT 5 échoue, c’est dans son contenu qui ne parvient pas à surprendre. Le mode Carrière est mal conçu, les serveurs du mode multijoueur ne sont pas au niveau et le mode Playground n’est pas des plus inspirés puisque déjà vu chez d’autres concurrents. En définitive, le dernier titre de Codemasters est du fun à l’état brut lorsqu’il s’agit de conduire seul ou en écran partagé, mais il révélera vite ses limites et ses défauts après quelques heures seulement. Dommage !

Points positifs:

  • Graphiquement, le jeu est superbe
  • Le mode 120Hz est sympa à tester
  • Les véhicules offrent chacun leur comportement
  • La conduite est vraiment sympa
  • Le sound design et la bande-son sont au top
  • Un virage Arcade totalement assumé
  • Le mode split-screen, assez rare pour le souligner

Points négatifs:

  • Les serveurs du jeu sont aux fraises
  • L’IA n’hésite pas à nous foncer dedans, c’est agaçant à la longue
  • Un mode campagne dénué d’intérêt et mal orchestré
  • Le garage manque de véhicules particuliers
  • Les personnalisations de voiture limitées et des livrées spéciales qui ne sont pas terribles
  • Le mode Playground, du déjà vu, notamment sur Trackmania
  • Des bugs sonores et de vibrations de manette, même après le patch day one

Fiche technique de DIRT 5 :Fiche technique de Dirt 5 sur Xbox Series XÉditeur : Codemasters
Développeur : Codemasters
Date de sortie : 6 novembre 2020 sur PS4 et Xbox One. Sur Xbox Series S|X et PS5 à leur date de sortie.
Type : Course arcade
Multi : Oui
Langue : français

NOS NOTES ...
NOTE GLOBALE
6
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Terry 4WAG
Juste un homme qui donne vie à ses idées du haut de son clavier. Curieux de technologies et toujours enthousiaste pour les sorties vidéoludiques, je tâche de rester neutre sur un terrain ou une guerre de consoles inutile fait rage.
test-avis-review-dirt-5-xbox-series-xDans l’ensemble, c’est un bilan plutôt mitigé pour DIRT 5 qui aurait pourtant tout gagné à marquer les esprits sur la nouvelle génération de consoles. Le jeu de Codemasters est pourtant rempli de bonnes idées et tâche d’exploiter la puissance de la Series X au mieux pour donner un premier aperçu fébrile de ce que peut offrir la bête de Microsoft. Les visuels, le mode performance à 120HZ ou même le mode fidélité à 60 fps constants sont la preuve que le jeu vidéo va de l’avant. Mais là où DIRT 5 échoue, c’est dans son contenu qui ne parvient pas à surprendre. Le mode Carrière est mal conçu, les serveurs du mode multijoueur ne sont pas au niveau et le mode Playground n’est pas des plus inspirés puisque déjà vu chez d’autres concurrents. En définitive, le dernier titre de Codemasters est du fun à l’état brut lorsqu’il s’agit de conduire seul ou en écran partagé, mais il révélera vite ses limites et ses défauts après quelques heures seulement. Dommage !

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