La saga Sniper Elite s’est assez facilement installée comme une référence du tir furtif, misant sur des environnements ouverts et une approche tactique du combat. Avec Sniper Elite: Resistance, le studio Rebellion ne cherche pas à réinventer la roue, mais plutôt à peaufiner une recette bien rodée. Ce spin-off prolonge directement les bases posées par le cinquième opus, tout en apportant quelques ajustements et contenus inédits.

Loin d’un virage radical, le studio joue la carte de l’évolution mesurée. Resistance conserve les fondamentaux : cartes vastes, gameplay méthodique, et une liberté d’approche qui récompense l’observation. Reste à voir si ces ajustements suffisent à captiver les habitués de la franchise ou s’ils donnent l’impression d’un simple prolongement.

Les possibilités d'approche en mission sont plus nombreuses dans Sniper Elite Resistance

Un nouvel agent pour une mission en territoire occupé

Exit Karl Fairburne, figure emblématique de la série. Cette fois, le joueur incarne Harry Hawker, agent du SOE, infiltré en France occupée pour épauler la Résistance face aux nazis. L’objectif est clair : démanteler un projet d’arme secrète avant qu’il ne change le cours de la guerre.

Le scénario du jeu pose un contexte intéressant mais reste malgré tout assez secondaire et sert avant tout de prétexte aux différentes missions. Les personnages manquent de profondeur, les dialogues sont fonctionnels sans être mémorables, et la mise en scène ne cherche pas à faire dans le spectaculaire. Toutefois, l’ambiance parvient à capter l’attention. Les environnements retranscrivent la tension de l’époque, et les objectifs annexes renforcent le sentiment d’être impliqué dans une opération clandestine.

L'ambiance du jeu est un véritable point fort pour l'immersion.

C’est ainsi que malgré un scénario en retrait, le titre mise tout sur le plaisir d’exécution des missions, et de ce point de vue, Resistance remplit son contrat en proposant une structure qui favorise la rejouabilité.

Sniper Elite: Resistance mise sur l’infiltration et la précision du tir

Dans la continuité de la série, Sniper Elite: Resistance repose sur un équilibre bien pensé entre infiltration, observation et exécution précise. Comme dans les précédents opus, chaque mission place le joueur dans une carte ouverte où il doit analyser son environnement, repérer les ennemis et planifier son approche. L’utilisation des jumelles pour marquer les cibles, la gestion du bruit des tirs, ou encore la possibilité de déplacer les corps pour éviter d’alerter l’ennemi restent des mécaniques centrales.

Le level design de Sniper Elite Resistance est bien étudié, ce qui donne une bonne rejouabilité.

Ici, le level design est particulièrement soigné, offrant plusieurs itinéraires pour atteindre ses objectifs. Infiltrer un bâtiment, neutraliser une cible ou saboter une installation peut se faire de différentes manières, ce qui encourage l’exploration et la créativité. Cette diversité est d’autant plus intéressante que la personnalisation des armes permet d’adapter son style de jeu, en modifiant silencieux, lunettes et munitions selon la situation.

Les sensations de tir ont également bénéficié d’un travail d’optimisation. La gestion de la balistique et du souffle exige de prendre en compte la distance et le vent pour ajuster ses tirs longue distance, ce qui renforce l’immersion et la tension des affrontements. De plus, la Kill Cam X-Ray, signature de la série, est évidemment de retour avec des ralentis spectaculaires qui ne perdent rien de leur impact.

Des améliorations subtiles, mais des défauts qui restent dans Resistance

Plutôt que de chambouler les bases de la série, Sniper Elite: Resistance peaufine certains éléments tout en conservant ses mécaniques éprouvées. Parmi les ajustements notables, les armes bénéficient d’une meilleure réactivité, avec un ressenti plus précis et un comportement balistique affiné. Chaque tir donne une impression de contrôle renforcé, rendant le sniping encore plus satisfaisant.

Pas de gros changement par rapport au précédent jeu de la saga.

Cependant, tout n’est pas parfait. Le système de couverture manque encore de souplesse, notamment lors des déplacements entre différents abris. Les interactions avec l’environnement, comme l’escalade ou le franchissement d’obstacles, peuvent paraître rigides, ce qui nuit parfois à la fluidité des affrontements. Dans certaines situations, un manque de précision dans les commandes peut même entraîner des erreurs frustrantes, notamment lorsque l’on tente de se repositionner en urgence.

Un ajout intéressant vient des missions Propagande, qui introduisent des défis plus ciblés. Ces missions courtes mettent à l’épreuve différentes facettes du gameplay, allant du tir de précision à l’élimination furtive, en passant par des sabotages méthodiques. Bien qu’elles ne transforment pas l’expérience globale, elles offrent une alternative aux missions principales et permettent d’explorer des styles de jeu spécifiques. Certaines d’entre elles s’appuient même sur des objectifs dynamiques, forçant le joueur à s’adapter aux situations imprévues, un aspect qui pourrait gagner en importance dans de futurs opus.

Un solo plus court, un multi solide : ce que propose Resistance

Avec une durée de vie comprise entre 10 et 15 heures, la campagne de Sniper Elite: Resistance s’avère plus condensée que celle de son prédécesseur, mais compense par une structure favorisant la rejouabilité. Chaque carte est conçue pour offrir plusieurs approches tactiques, avec de nombreux objectifs secondaires, des documents à collecter et des itinéraires alternatifs qui poussent à l’exploration. Certains niveaux regorgent également de zones cachées et points d’intérêt, incitant à tester différentes stratégies lors des nouvelles tentatives.

Sniper Elite Resistance mise beaucoup sur son mode multijoueur

Le multijoueur reste un pilier solide de l’expérience. Resistance conserve le mode Invasion, un ajout apprécié dans Sniper Elite 5, où un joueur peut infiltrer la partie d’un autre pour le traquer et inverser la dynamique de la chasse. Ce mode ajoute une tension stratégique unique, chaque déplacement pouvant être surveillé par un adversaire embusqué.

Le mode coopératif permet de vivre la campagne avec un allié, offrant de nouvelles synergies dans les approches furtives et facilitant certaines missions exigeantes. Quant au mode PvP, il reste fidèle à la philosophie de la série avec des affrontements où le positionnement et la patience priment sur l’action frénétique. Rebellion a également peaufiné l’équilibrage des armes et la conception des cartes, garantissant des duels toujours aussi méthodiques et punitifs pour les imprudents.

Sniper Elite: Resistance ne révolutionne pas l’aspect multijoueur mais il en renforce en tout cas ses atouts et assure une continuité efficace pour ceux qui apprécient les confrontations tactiques.

Sniper Elite: Resistance vs Sniper Elite 5

Si Sniper Elite: Resistance conserve l’ossature de Sniper Elite 5, il apporte quelques évolutions à souligner. Premièrement, les sensations de tir ont été peaufinées, les cartes sont plus variées et les missions Propagande ajoutent un nouveau défi tactique intéressant. Par ailleurs, l’ajout de nouvelles armes et équipements personnalisables permet une approche plus fine du gameplay, bien que le cœur du jeu reste fidèle aux mécaniques établies.

Cela dit, on ne peut pas s’empêcher de mettre le doigt sur l’IA ennemie qui s’est améliorée vis-à-vis des précédents jeux, mais qui reste prévisible dans la plupart des situations. De même, l’histoire ne parvient pas à s’imposer comme un élément marquant, et c’est dommage car il y a matière à faire.

Finalement, ce spin-off s’adresse avant tout aux fans de la licence qui souhaitent prolonger l’expérience. Pour les autres, l’absence de réelles nouveautés pourrait limiter l’intérêt.

Points positifs

  • Le gameplay d’infiltration et de sniping toujours aussi efficace
  • Les cartes ouvertes bien conçues avec de multiples approches
  • Les sensations de tir améliorées et une meilleure gestion de la balistique
  • Le mode Invasion et le multijoueur qui apportent du challenge
  • Les missions Propagande qui ajoutent du contenu varié

Points négatifs

  • L’histoire anecdotique avec des personnages peu développés
  • Le système de couverture encore rigide par moments
  • L’IA ennemie parfois prévisible malgré quelques améliorations
  • Peu de réelles nouveautés par rapport à l’opus précédent
NOS NOTES ...
NOTE GLOBALE
7
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Terry 4WAG
Juste un homme qui donne vie à ses idées du haut de son clavier. Curieux de technologies et toujours enthousiaste pour les sorties vidéoludiques, je tâche de rester neutre sur un terrain ou une guerre de consoles inutile fait rage.
sniper-elite-resistance-test-gameplay-multijoueur-campagneSi Sniper Elite: Resistance conserve l’ossature de Sniper Elite 5, il apporte quelques évolutions à souligner. Premièrement, les sensations de tir ont été peaufinées, les cartes sont plus variées et les missions Propagande ajoutent un nouveau défi tactique intéressant. Par ailleurs, l’ajout de nouvelles armes et équipements personnalisables permet une approche plus fine du gameplay, bien que le cœur du jeu reste fidèle aux mécaniques établies. Cela dit, on ne peut pas s'empêcher de mettre le doigt sur l'IA ennemie qui s'est améliorée vis-à-vis des précédents jeux, mais qui reste prévisible dans la plupart des situations. De même, l’histoire ne parvient pas à s’imposer comme un élément marquant, et c'est dommage car il y a matière à faire. Finalement, ce spin-off s’adresse avant tout aux fans de la licence qui souhaitent prolonger l’expérience. Pour les autres, l’absence de réelles nouveautés pourrait limiter l’intérêt.

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