Les fans de la série Ninja Gaiden peuvent enfin se réjouir : le classique est de retour, et pas n’importe comment. Avec le lancement de Ninja Gaiden 2 Black, Team Ninja a mis les petits plats dans les grands. Cette nouvelle version propose une refonte visuelle impressionnante grâce à l’Unreal Engine 5, tout en maintenant l’essence du titre original. En parallèle, la collaboration avec Platinum Games sur de futurs projets promet d’offrir encore plus d’action aux amateurs de la franchise. Mais ce remaster tient-il toutes ses promesses ? Une simple mise à jour graphique qui entend moderniser un gameplay légendaire tout en offrant une expérience immersive pour une nouvelle génération de joueurs.
Ninja Gaiden 2 Black s’aligne sur les standards visuels actuels
Dès les premières minutes, les améliorations visuelles sautent aux yeux. L’Unreal Engine 5 donne un souffle nouveau au jeu, avec des textures d’une grande finesse et un éclairage spectaculaire qui révèle chaque détail des environnements. Les cinématiques du jeu étaient déjà emblématiques à l’époque pour les fans du genre. Mais ici, elle tirent également profit de cette grosse mise à niveau pour un réalisme encore plus poussé qu’autrefois.
Le soin apporté aux modèles des personnages est tout aussi remarquable. Le protagoniste Ryu Hayabusa semble plus organique que jamais, chaque détail de son armure étant soigneusement travaillé. Puisque nous sommes sur un gros remaster plutôt qu’un remake, attention que les animations identiques à celles d’époque pourraient trancher avec le niveau de détail apporté par ces détails visuels modernisés.
Par rapport aux versions précédentes, comme Sigma 2, cette édition met davantage l’accent sur la beauté brute de ses environnements tout en conservant une fluidité exemplaire. Les scènes de combat, sublimées par des effets de lumière et des particules dynamiques, restent un régal pour les yeux. Bref, cette modernisation n’est pas qu’un simple lifting : c’est un véritable hommage à l’héritage visuel de la série.
Un gameplay nerveux et toujours d’actualité
Si les visuels modernisés impressionnent, le système de combat reste le véritable cœur de l’expérience. Ninja Gaiden 2 Black offre une jouabilité rapide, réactive et incroyablement fluide. Chaque arme apporte un style unique, que ce soit la précision du Dragon Sword, la brutalité des Falcon Talons ou la portée étonnante du Lunar Staff. Peu importe votre choix, les affrontements restent grisants.
Les combats incitent à la maîtrise. Les enchaînements, les contres et l’utilisation de l’environnement ajoutent une vraie profondeur. Le wall-run, par exemple, n’est pas juste un gadget : il s’intègre parfaitement au gameplay et ouvre de nouvelles possibilités stratégiques. Vous êtes toujours en mouvement, évitant les attaques ennemies tout en cherchant la meilleure opportunité pour riposter.
Le côté gore signature du jeu est également présent. Entre les décapitations spectaculaires et les exécutions brutales, chaque combat devient une danse sanglante où la maîtrise fait toute la différence. Vous récupérez de la santé en terminant les rencontres, mais cela n’enlève rien à la tension. Rien n’est jamais gagné d’avance.
Tout semble donc aller pour le mieux pour la prise en mains du titre qui n’a pas vraiment à rougir face aux productions actuelles. Le seul bémol reste assez récurent dans le monde du jeu vidéo : la caméra qui fait des siennes et peut parfois obstruer le champs de vision du joueur.
Une narration en retrait mais efficace
Sur le plan narratif, Ninja Gaiden 2 Black ne cherche pas à réinventer la roue. L’intrigue principale reste assez classique : Ryu Hayabusa, notre héros, part en quête pour sauver Sonia et récupérer un artefact volé à son village. Ce fil rouge narratif permet de maintenir une certaine cohésion entre les différents niveaux, mais ne se distingue pas par sa complexité. Ce choix d’écriture n’enlève rien à l’impact des événements-clés, qui servent surtout à justifier l’enchaînement des combats.
Cela dit, ces cinématiques retravaillées apportent un vrai plus à l’expérience globale. Voir Ryu plonger du haut d’un gratte-ciel, se frayer un chemin à travers des hordes d’ennemis, ou affronter Genshin dans un duel intense est un pur régal visuel. Ces moments spectaculaires tirent pleinement parti de l’Unreal Engine 5, renforçant l’immersion sans jamais ralentir le rythme effréné du jeu. En revanche, certains joueurs pourraient regretter que ces séquences restent trop rares et se concentrent sur quelques passages clés.
Les personnages secondaires sont pour leur part assez peu développés mais jouent tout de même leur rôle dans l’avancée de l’histoire. Sonia, la CIA en détresse, ou Genshin, antagoniste principal, remplissent leur fonction narrative sans sortir des archétypes du genre. Vous n’êtes pas là pour les dialogues profonds ou des rebondissements inattendus, mais pour l’action pure. Sur ce point, le jeu tient ses promesses. La narration, discrète mais efficace, s’efface pour laisser la place au véritable protagoniste : le gameplay, et c’est précisément ce que les fans attendent.
Des performances techniques à peaufiner
Sur le plan technique pur, Ninja Gaiden 2 Black fait bonne figure, mais n’est pas sans défauts. Les joueurs PC bénéficieront d’une multitude d’options graphiques, allant de la résolution 4K aux paramètres de qualité en passant par des taux d’images élevés. Cela permet d’adapter l’expérience selon la configuration de chacun.
Nous avons également rencontré certains bugs mineurs, comme des réglages qui ne se sauvegardent pas correctement ou des ralentissements dans des environnements plus détaillés qui viennent ternir le tableau. Par exemple, le mode TSR (Temporal Super Resolution) fonctionne bien dans l’ensemble, mais peut produire des artefacts visuels gênants dans les zones forestières, comme le village Hayabusa. Dommage également que la version PC Game Pass ne comporte pas toutes les options de base d’un jeu moderne, surtout le DLSS, alors que Steam le propose. Vu les exigeances du remaster en termes de spécificités techniques, c’est vraiment dommage de ne pas bénéficier de cette technologie Nvidia.
Les performances varient évidemment selon le matériel. Avec notre Razer Blade 15 chargé d’une RTX 3080 Ti, le jeu tourne en 1440p à 60 images par seconde, même dans les scènes les plus chargées. Cependant, sur des configurations plus modestes, des baisses de framerate peuvent se faire sentir, notamment dans les combats impliquant de nombreux ennemis et effets visuels. Des fluctuations qui n’affectent pas le gameplay outre mesure, mais qui pourront agacer les abonnés au Game Pass qui ne pourront pas bidouiller les performances du jeu comme les autres joueurs.
Enfin, le temps de compilation des shaders est relativement rapide au premier chargement mais peut irriter les joueurs à la longue. Un détail qui, aux yeux de certains, peut prendre de l’importance, surtout vu le prix de lancement du titre frôlant les 50 euros.
Ninja Gaiden 2 Black, une redécouverte à savourer
Lancé dans la foulée du récent Xbox Développer Direct 2025 avec des promesses ambitieuses, Ninja Gaiden 2 Black parvient à retrouver son souffle tout en s’offrant une place parmi les incontournables des jeux d’action modernes. Malgré quelques défauts techniques et l’absence de contenus additionnels des versions passées, cette édition reste une expérience incontournable pour les fans de la série et les amateurs de challenges.
Avec ses graphismes revisités grâce à l’Unreal Engine 5 et un gameplay toujours aussi tranchant, ce remaster incarne à merveille la brutalité et la technicité qui ont fait la renommée de la licence. Que vous soyez nostalgique ou néophyte, le plaisir reste intact, et les affrontements vous tiendront en haleine, manette en main. Certes, tout n’est pas parfait, mais c’est justement dans ces aspérités que réside le charme unique de cette œuvre.
Points positifs:
- Un remaster de grande qualité
- Des personnages charismatiques
- Un gameplay qui tranche dans le vif
- Des musiques prenantes
Points négatifs:
- Des angles de caméra qui peuvent amener de la frustration
- Un gameplay assez peu retravaillé qui entre en contraste avec les graphismes modernisés
- Des options graphiques en moins sur la version PC Game Pass, dont le DLSS
