Depuis quelques années, la série des Monster Hunter gagne énormément en popularité. Depuis la sortie de World et son extension Iceborne peu avant la pandémie de Covid – ce qui nous a bien gardé occupés -, Capcom a su attirer une nouvelle fan base monumentale. La formule gagnante ne cesse de s’enrichir depuis, que ce soit par des mécaniques adaptées à de plus petits formats comme MH Rise, ou de grosses nouveautés fluidifiant les combats et l’exploration comme dans Monster Hunter Wilds, que nous allons décortiquer ici.
Des monstres toujours plus énervés avec Monster Hunter Wilds
Monster Hunter Wilds est le premier opus entièrement dédié à cette génération de consoles. Contrairement à World qui se retrouvait bridé par les spécificités techniques des précédentes machines, on ressent ici que Capcom a su profiter des avancées technologiques pour faire briller son moteur graphique, le RE Engine, qui a énormément servi à l’éditeur ces derniers temps. Avec ce combo gagnant, inutile de préciser que Wilds est l’épisode le plus ambitieux de la saga.
Pour cet épisode de 2025, les développeurs ont véritablement fait un mix parfait entre les nouveaux codes apportés par World et des mécaniques de gameplay très séduisantes de Rise, initialement sorti sur Nintendo Switch. On se retrouve alors avec un jeu de chasse aux monstres au potentiel décuplé avec des visuels aguicheurs qui rendront une nouvelle fois accrocs les fans et de nouveaux joueurs. Car oui, MH Wilds se veut très ouvert à un nouveau public. Inutile de connaître la saga sur le bout des doigts, car nous partons ici sur de nouvelles terres pour vivre une aventure fraîche avec des personnages inédits.
Retour en territoire connu, la récolte peut commencer
Dès le début de la partie, vous serez bien évidemment amenés à personnaliser votre chasseur avec un large panel de paramètres physiques. Les possibilités sont énormes. Ensuite, ce sera au tour de notre Palico, ces petits chats qui nous accompagnent et nous épaulent tout au long de l’aventure. Après avoir enfilé votre première armure sélectionnée avec soin, vous voilà directement plongé au coeur de l’action avec une séquence ultra dynamique qui ne présage que du bon pour les heures à venir.
D’entrée de jeu, ce nouvel opus nous fait monter sur le dos d’un Seikret, une monture calquée sur ce que Rise avait introduit avec les Chumsky. Les Seikret ne sont pas qu’un moyen plus rapide d’aller d’un point A à un point B. Ils sont des alliés indispensables pour transporter des vivres supplémentaires et vous diriger automatiquement vers un objectif pendant que vous affûtez votre lame ou que vous buvez quelques breuvages aux buffs intéressants pour le combat à venir.
Ce reptile à plume pourra lui aussi être personnalisé en cours d’aventure, histoire que les cinématiques du jeu puissent être à votre image. Capcom frappe fort sur ce point en donnant aux joueurs toutes les clés pour personnaliser leur aventure sur le plan visuel.
Comme son nom l’indique, Monster Hunter Wilds est un pur jeu de chasse aux monstres. L’aventure est donc principalement rythmée par ces rencontres qui sont, pour la plupart, très impressionnantes et mémorables. Ici, on ne parle pas simplement de tomber sur une créature pour lui frapper dessus et passer à la suivante.
La mise en scène est impeccable. Wilds introduit ses monstres de manière très propre avec une mise en condition excellente pour les joueurs, propulsée par le RE Engine et une bande-son épique pour ajouter une pression sur les épaules des joueurs. Chaque fois que nous rencontrons un nouveau monstre durant le scénario, c’est une sacrée affaire !
Un écosystème toujours au plus proche du naturel pour Wilds
Côté bestiaire, c’est encore une fois un véritable régal. Outre les habituelles créatures phares de la franchise comme le Rathalos, les développeurs s’écartent un peu plus de la liste draconique et reptilienne des opus précédents pour nous proposer plus de variété. On se retrouve par exemple à affronter des insectes géants, des mollusques ou d’énormes amphibiens avec leurs propres spécificités.
Le Lala Barina est un excellent exemple de l’inventivité de Capcom. Déjà présentée dans de précédentes vidéos de gameplay, cette araignée élégante est une oeuvre d’art sur pattes. De la façon dont elle bouge jusqu’au moment où elle divulgue une sorte d’énorme fleur rouge sur son abdomen pour en sortir un dard venimeux ou saupoudrer l’atmosphère d’akènes rouges qui nous ralentissent en cas de contact, tout est un pur régal. Et ce n’est qu’un exemple parmi tant d’autres.
Mais si la nouveauté est évidemment la bienvenue, les rencontres habituelles sont toujours aussi impressionnantes, surtout dans des résolutions plus élevées et une framerate bien plus solide qu’autrefois. Le Rathian, dragon cracheur de feu à la queue venimeuse en est un parfait exemple. Avec une musique dramatique en fond et des attaques aussi dévastatrices que spectaculaires, les joueurs vont passer un sale quart d’heure.
Des combats acharnés encore plus instinctifs qu’auparavant
Le système de combat reste toujours jouissif, mais a bénéficié de quelques améliorations qui rendent le tout plus incisif. On a maintenant la possibilité de viser avec une gâchette pour diriger nos frappes, ce qui limite le nombre de coups portés dans le vide inutilement.
C’est tout aussi satisfaisant de passer sous un monstre et courir en lui portant un coup d’épée lourde comme pour l’éventrer avec la touche R1/RB. En cas de réussite, votre chasseur lui inflige ainsi une rafale de coups légers pour le faire tressaillir et récolter par la même occasion des écailles et autres ressources indispensables pour progresser.
Il existe aussi de nombreuses armes différentes. Chaque classe d’arme demande un gameplay spécifique et s’avère redoutable dans différentes circonstances. Selon le monstre chassé, il faudra aussi analyser sa fiche d’infos pour être certain d’adopter la bonne arme et le bon type de dégât pour ne pas faire traîner le combat et augmenter les risques d’évanouissements ou d’échec.
C’est pour ça qu’il est toujours aussi important de récolter des parties de monstres lors des chasses pour améliorer ses armes, fabriquer de nouvelles variantes et ainsi booster ses dégâts et ses effets. Il en va de même pour les armures qui utilisent ces ressources de monstres. Sur ce point, les fans de la franchise seront en territoire connu. Il n’y a pas vraiment de refonte majeure à ce niveau, mais les possibilités qu’offre MH Wilds sont en tout cas énormes.
Un contenu end game savoureux qui nous tient en haleine des heures
Après avoir complété l’histoire principale, ce qui vous demandera environ 12 à 15 heures de jeu, vous pourrez vous plonger dans le contenu end game. Il s’agit de la partie préférée des chasseurs hardcore.
Comme tout bon RPG, ce n’est qu’à partir de ce moment que l’on peut se propulser dans des défis de chasses plus pimentés et expérimenter de nouvelles armes et armures dans des niveaux supérieurs jusque là indisponibles. En réalisant des quêtes annexes ou, mieux encore, en explorant librement les 4 énormes maps cloisonnées du jeu et leurs biomes et découvrant ainsi de nouvelles chasses, vous améliorez votre Rang de Chasseur (RC). C’est avec ce système de niveau que vous accéderez à des chasses de niveau plus élevé, plus difficiles, mais beaucoup plus gratifiantes.
Bien que Wilds soit jouable en solo, l’expérience est véritablement pensée pour le multijoueur. C’est en effet beaucoup plus agréable de partir à la chasse à plusieurs, surtout pour les batailles les plus corsées. Affronter seul un Doshaguma de niveau 5 étoiles peut s’avérer être un calvaire, car il va taper plus fort qu’auparavant et rentrer dans des rages noires qui se traduiront par des assauts répétés, fréquents et ravageurs.
A plusieurs, la dimension stratégique change du tout au tout et la communication entre les chasseurs devient aussi un point essentiel pour anéantir la menace. C’est typiquement dans ces moments que le jeu déploie tout son potentiel pour des moments ultra funs, avec les combats les plus dynamiques de l’histoire de la franchise.
La perspective d’une révolution qui ne vient pas encore
De nombreux petits ajouts apportent à ce Monster Hunter Wilds une brise d’air frais. Nous avons déjà parlé du système de combat qui donne quelques nouvelles perspectives stratégiques, notamment avec les coups directionnels, mais l’utilisation du Seikret est un excellent moyen de temporiser et d’analyser les situations.
Il y a aussi la météo dynamique influençant l’apparition et les comportement des monstres ainsi que l’envergure plus importante des maps et la diversité des biomes qui rend le tout plus colossal qu’auparavant. La façon dont les monstres interagissent entre eux est aussi un axe d’amélioration.
Il faut enfin souligner l’important du SSD des PS5 et Xbox Series qui booste énormément les temps de chargement et la transition d’un lieu à un autre, un point noir des jeux précédents.
Mais il faut garder de vue que nous restons ici dans la continuité du modèle précédent. Il n’y a pas de refonte totale de l’expérience de jeu, mais plutôt une maturation de tous les engrenages qui donnent vie à ce petit monde complexe et très interactif. C’est surtout au niveau du scénario et du bestiaire que les fans trouveront en cet opus quelque chose de très spécial. Pour le reste, nous sommes constamment en terrain conquis et il ne sera pas difficile de poser le pied à terre pour hacher ces créatures qui ont de beaux équipements à offrir. Si Capcom réitère son modèle d’ajout de contenu de World, on peut aussi compter sur l’ajout de nombreux monstres et évènements après la sortie pour animer la communauté.
Monster Hunter Wilds, une recette gagnante qui gagne encore
Avec Monster Hunter Wilds, la franchise de Capcom reste sur une formule gagnante en compilant tout ce qui a fait le succès des jeux précédents, sans toutefois oser de grosses nouveautés. Le système de combat très engageant, la progression addictive et les combats de monstres épiques font de cette nouvelle aventure un nouveau hit pour les amateurs de chasse aux monstres.
On se plaît aussi à constater l’ouverture du jeu à un nouveau public avec un accompagnement ni trop light ni trop intrusif pour maîtriser les fondamentaux de la chasse. Après une aventure épique et des rencontres inoubliables, le point culminant de cette nouvelle expérience très fluide reste son contenu end game et les défis que les joueurs devront surmonter seuls ou à plusieurs.
Il ne nous reste finalement que la crainte de voir la série se reposer sur ses acquis pour l’avenir sans bouleverser intelligemment le train-train de sa communauté.
Points positifs:
- Une aventure plus dynamique grâce aux dernières consoles
- Un rendu visuel impressionnant, surtout lors de l’introduction de nouveaux monstres durant la campagne
- Une histoire plus solide que les précédents jeux
- La monture est de retour et plus utile qu’auparavant
- Un système de combat repensé pour une meilleure prise en main
- Des biomes variés et plus vastes encore
- Une météo dynamique intéressante qui influence directement le comportement des monstres de chaque zone
- Un bestiaire encore plus original
- Un arsenal très diversifié et une progression accessible
- Une bande-son à tomber !
Points négatifs:
- Trop peu de place pour la surprise chez les fans de la première heure
- Quelques rigidités dans les contrôles de notre chasseur
Fiche technique de Monster Hunter Wilds:
Éditeur : Capcom
Développeur : Capcom
Date de sortie : Le 28 février 2025 sur PS5, Xbox Series X|S et PC
Type : Action-RPG
Langue : Français
