Sorti en 2023 sur PlayStation 5, Marvel’s Spider-Man 2 s’est imposé comme l’un des meilleurs jeux d’action de ces dernières années. Fort du succès des premiers portages PC de Nixxes Software (Miles Morales, Ratchet & Clank: Rift Apart), les joueurs attendaient avec impatience de voir comment cette suite allait s’adapter aux performances d’une configuration PC.
Cette version a pour but d’exploiter la puissance du PC pour proposer une expérience visuelle améliorée et une flexibilité de réglages impossible sur PS5. Mais le résultat est-il à la hauteur des attentes ? Si les ajouts techniques sont bien présents, l’optimisation, elle, laisse à désirer.
Marvel’s Spider-Man 2 profite des meilleures technologies graphiques
Le studio Nixxes Software a déjà fait ses preuves en adaptant plusieurs jeux PlayStation sur PC. Cette fois encore, il a intégré un ensemble d’améliorations techniques visant à tirer parti des capacités des machines les plus performantes. Le Ray-tracing bénéficie d’un traitement plus flexible avec des réglages avancés permettant d’ajuster la distance d’affichage, la qualité des reflets et la gestion de la lumière rebondie.
En parallèle, le jeu propose une compatibilité avec DLSS 3.5, AMD FSR et Intel XeSS, des technologies permettant d’optimiser la fluidité tout en conservant une image détaillée. Autre ajout bienvenu, la prise en charge des écrans ultra-larges, une option absente de la version console. Enfin, de nombreux paramètres permettent d’affiner l’expérience graphique, de la densité des ombres au niveau de détail des textures.
Malgré ces atouts, cette version ne propose pas d’améliorations visuelles révolutionnaires par rapport à la PS5. Le portage reste donc avant tout une adaptation, avec quelques améliorations bienvenues mais pas de refonte graphique majeure. L’essentiel se joue ailleurs : dans la comparaison avec la version console et les performances sur PC.
Une version plus jolie mais qui fait des compromis sur PC
Visuellement, la version PC affiche des textures plus nettes grâce à l’upscaling avancé du DLSS 3.5, permettant une amélioration de la définition sans trop altérer les performances. Le Ray-tracing est aussi plus réglable, offrant une meilleure gestion des reflets et de la lumière ambiante. Ces ajustements apportent une profondeur accrue aux scènes, surtout dans les cinématiques, où les détails des visages et des costumes gagnent en précision.
Cependant, ces améliorations ne masquent pas certains défauts. Le streaming des textures souffre de problèmes occasionnels, provoquant un pop-in perceptible, surtout lors des déplacements rapides en balancement dans la ville. Ce phénomène nuit à l’immersion et met en avant les limites de l’optimisation. Certains effets visuels, comme la gestion du motion blur et des reflets SSR, restent identiques à ceux de la version PS5, sans modification significative.
Attention, si le portage PC permet une meilleure personnalisation graphique, il ne bouleverse pas fondamentalement l’expérience de jeu. Il apporte une liberté supplémentaire mais souffre d’une optimisation perfectible, surtout sur la stabilité des performances et la gestion du rendu en temps réel.
Une stabilité en dents de scie qui fâche les premiers joueurs
Malgré les optimisations graphiques et les technologies d’upscaling, Marvel’s Spider-Man 2 sur PC souffre de baisses de performance importantes, en particulier sur les configurations moyennes. Sur un Razer Blade équipée d’un i9-12900H et d’une RTX 3080 Ti, les résultats varient fortement selon les paramètres activés. Si le 60 FPS est atteignable dans les meilleures conditions, certaines séquences gourmandes entraînent des chutes sous la barre des 30 FPS, même avec le DLSS activé. Sur une machine équipée d’une RTX 4070 et d’un CPU Intel i5-13600K, une fois la génération d’images activée, le jeu affiche une fluidité raisonnable d’environ 70 FPS avec des options graphiques élevées et le DLSS.
L’un des problèmes les plus évidents reste la compilation des shaders, qui peut provoquer un temps de chargement assez long au premier lancement. De plus, plusieurs joueurs ont signalé sur Steam des crashs fréquents et des bugs graphiques, notamment des artefacts visuels et des textures manquantes. Ces instabilités rendent l’expérience moins fluide que sur PS5, et d’autant plus sur PS5 Pro, où le jeu tourne de manière plus fluide. Au moment où nous rédigeons ces lignes, le jeu ne dépasse pas l’avis « moyen » sur Steam en raison de ces souci d’optimisation.
L’optimisation pose encore problème, affectant la fluidité et la stabilité du jeu. Les configurations les plus puissantes parviennent à compenser certains défauts, mais une mise à jour corrective reste essentielle pour assurer une expérience plus uniforme et satisfaisante.
Un lancement marqué par des bugs et des crashs pour Marvel’s Spider-Man 2 de Nixxes
Dès sa sortie, Marvel’s Spider-Man 2 sur PC a été confronté à une série de problèmes techniques qui ont terni son lancement. De nombreux joueurs ont signalé des plantages fréquents, en particulier lors des chargements ou des changements de zone. Certains rapports font état de saccades importantes, même sur des configurations haut de gamme, ce qui souligne un manque d’optimisation flagrant.
Les bugs visuels sont également monnaie courante. Des éléments de décor disparaissent par moments, et certaines animations souffrent de ralentissements inattendus. Un problème particulièrement frappant concerne les effets de lumière, qui, dans certains cas, affichent des comportements incohérents par rapport à la version PS5.
Face à ces problèmes, un correctif rapide est attendu par la communauté. Si Nixxes Software a déjà réussi de bons portages, cette version de Spider-Man 2 semble nécessiter encore quelques ajustements pour atteindre le niveau de qualité espéré par les joueurs PC.
Points positifs :
- La flexibilité graphique, avec de nombreux paramètres ajustables
- Le support du DLSS 3.5, FSR et XeSS, offrant un upscaling efficace
- Le Ray-tracing personnalisable, permettant un meilleur rendu des reflets et de la lumière
- La compatibilité avec les écrans ultra-larges, absente sur PS5
- Une meilleure netteté des textures, surtout dans les cinématiques
Points négatifs :
- Une optimisation médiocre, avec des chutes de FPS fréquentes
- Des crashs et des bugs graphiques, impactant l’expérience de jeu au lancement
- Un pop-in des textures trop visible, surtout lors des déplacements rapides
- Une compilation des shaders lente
- Un premier lancement laborieux, avec des temps de chargement trop longs
