Horizon Forbidden West Complete Edition, dernier opus de Guerrilla Games, met en avant les prouesses techniques de son moteur Decima Engine avec une clarté remarquable. Dès le départ, le jeu invite à l’exploration d’un monde post-apocalyptique vibrant, où des plantes aquatiques ondulent sous l’eau et où les néons dessinent le spectre d’un Las Vegas oublié au-dessus des dunes.

Cette suite, tout en se parant de visuels époustouflants qui trouvent une place de choix sur PC, semble cependant un peu stagner en termes de gameplay par rapport à son prédécesseur.  Malgré la déception exprimée face à l’attente de nouvelles mécaniques rafraîchissant le tout, le titre conserve une base solide de fans grâce à son monde ouvert rapide et ses détails de haute qualité, même si le passage à la DLC The Burning Shores met à l’épreuve les performances du jeu. Malgré tout, cette version PC est-elle celle qu’on est en droit d’attendre afin de ne pas devoir faire les concessions techniques proposées par les différents modes d’affichages sur PS5 ?

Un monde ouvert aux détails époustouflants

Dans Horizon Forbidden West, le monde ouvert transcende la simple notion d’espace de jeu pour devenir une œuvre d’art vivante, où chaque détail contribue à l’immersion du joueur. Dès les premiers instants, le jeu impressionne par la richesse de ses environnements : des fonds marins peuplés de plantes aquatiques ondulant au rythme des courants, aux vastes étendues désertiques dominées par les ruines néon de ce qui fut Las Vegas. Ces paysages post-apocalyptiques, où la nature a repris ses droits sur les vestiges de la civilisation humaine, sont rendus avec une précision et une beauté stupéfiantes.

La technologie derrière tout ce beau monde, le Decima Engine de Guerrilla Games, pousse les capacités graphiques à leur paroxysme. Sur PC, le jeu atteint des sommets de performance, avec des chargements quasi instantanés et des taux de rafraîchissement élevés qui rendent enfin justice à la splendeur visuelle du titre. Même sur des configurations moyennes, Horizon Forbidden West parvient à maintenir une fluidité et une qualité graphique remarquables, avec des réglages graphiques intuitifs permettant aux joueurs d’ajuster en temps réel l’expérience visuelle à leur guise. Les scènes riches en action, malgré quelques ralentissements ponctuels lors de moments particulièrement chargés, restent un spectacle à la fois fluide et captivant.

L’arrivée dans la zone du DLC The Burning Shores marque cependant un tournant, avec une exigence accrue en termes de performances due à une augmentation notable de la densité des éléments à l’écran. Ici, la végétation luxuriante et les effets d’eau sophistiqués poussent les systèmes à leurs limites, obligeant parfois à réduire les paramètres graphiques pour conserver une expérience de jeu fluide. Cette transition souligne la volonté des développeurs de repousser les limites du réalisme visuel, même si cela se fait au détriment de la performance sur des systèmes moins puissants.

En dépit de ces défis techniques, la direction artistique de Horizon Forbidden West reste sans faille. Les détails minutieux, des parties mécaniques des créatures à l’architecture des ruines explorées, témoignent d’une attention particulière portée à l’authenticité et à la cohérence de l’univers du jeu. Chaque élément, des plus monumentaux aux plus infimes, contribue à une expérience de jeu qui est non seulement une prouesse technique mais aussi une célébration de l’art visuel dans le domaine vidéoludique.

Au-delà des horizons : un sentiment de déjà-vu pour Forbidden West

Le cœur de l’expérience de réside dans son ambition d’élargir l’univers établi par son prédécesseur, en introduisant de nouveaux territoires à explorer, des cultures inédites à découvrir et une gamme enrichie de personnages. La promesse d’une aventure renouvelée est palpable, offrant sur le papier une occasion rêvée de plonger plus profondément dans le lore fascinant de ce monde où les avancées technologiques et les vestiges de la nature coexistent dans une harmonie précaire. Pourtant, malgré ces apports novateurs, le jeu peine à s’extirper de l’ombre de Horizon Zero Dawn, laissant transparaître une sensation de familiarité qui frise parfois la redondance.

La trame principale, en particulier, semble emprunter une voie déjà bien tracée, réutilisant des éléments scénaristiques et esthétiques qui, bien que captivants lors de leur première apparition, perdent en éclat à mesure que l’aventure progresse. L’introduction d’adversaires dotés de technologies avancées, contrastant avec le cadre organique et primal du jeu, s’inscrit dans cette démarche. Cette dissonance, loin d’enrichir le récit, tend à éclipser ce qui faisait l’originalité de l’univers de Horizon, à savoir la coexistence poétique et souvent conflictuelle entre nature et technologie.

Le personnage d’Aloy, pivot central de l’intrigue, illustre également ce sentiment de stagnation. Sa quête, bien que portée par des enjeux globaux, peine à susciter l’enthousiasme, en partie à cause d’une évolution de caractère qui la rend par moments distante, voire désinvestie. Cette approche narrative risque d’altérer la connexion émotionnelle entre le joueur et le protagoniste, essentielle dans un jeu axé sur l’immersion et l’identification. Les interactions avec les personnages secondaires, y compris ceux familiers du premier opus, sont impactées par cette dynamique, limitant les opportunités d’approfondir les liens qui se sont tissés précédemment.

L’exploration du monde ouvert, malgré une beauté visuelle indéniable, n’est pas exempte de défis. La surabondance de détails, si elle témoigne d’une prouesse technique, peut paradoxalement nuire à la lisibilité de l’environnement, rendant la navigation et l’interaction avec les éléments du jeu moins intuitives. Ce constat souligne une tension entre l’ambition esthétique du titre et son accessibilité, invitant à un usage fréquent des outils de détection pour distinguer les points d’intérêt dans un paysage visuellement saturé.

Néanmoins, il serait mal avisé de ne pas reconnaître l’ampleur de l’effort déployé pour enrichir l’univers de cette suite. Les nouvelles armes et techniques de combat introduites offrent des variations stratégiques bienvenues, renouvelant l’expérience de confrontation avec les créatures mécaniques, véritables joyaux de ce monde. Ce renouveau ludique, allié à la diversité des environnements explorables, témoigne de la volonté de Guerrilla Games d’offrir une suite ambitieuse. Néanmoins, l’équilibre délicat entre innovation et fidélité au matériel d’origine reste un défi que Horizon Forbidden West Complete Edition cherche encore pleinement à maîtriser, oscillant entre l’aspiration à la nouveauté et la confortable familiarité de ses fondements.

Horizon Forbidden West, une référence PlayStation sur PC

Horizon Forbidden West Complete Edition, avec ses paysages post-apocalyptiques luxuriants et ses mécaniques de jeu peaufinées, représente une aventure techniquement remarquable et visuellement époustouflante. Le travail de Guerrilla Games sur le moteur Decima Engine permet d’offrir une expérience immersive, où chaque détail du monde vivant et respirant d’Aloy contribue à une aventure captivante. Malgré ces prouesses, le titre peine à se renouveler, suivant de près les sentiers tracés par son prédécesseur sans introduire de nouveautés majeures qui auraient pu le distinguer davantage.

L’incursion dans des territoires inexplorés et la rencontre de nouvelles cultures ajoutent une dimension exploratoire bienvenue, mais ne suffisent pas à contrebalancer une certaine sensation de déjà-vu qui émane du cœur du jeu. La narration, bien que portée par des personnages charismatiques et des antagonistes intrigants, n’échappe pas à cette impression de répétitivité, malgré l’introduction de nouveaux éléments scénaristiques.

La vraie star reste cependant le combat contre les créatures mécaniques, une danse de destruction et de tactique qui exploite pleinement les capacités techniques du jeu. Ces affrontements, combinés à la beauté stupéfiante de l’environnement, assurent que le titre de Guerrilla Games, porté par Nixxes Software, demeure une expérience mémorable, malgré ses petites imperfections.

Points positifs:

  • Un rendu visuel époustouflant sur PC
  • Des options graphiques très inclusives, comme la résolution dynamique
  • La compatibilité avec les affichages étendus
  • La DualSense très bien exploitée

Points négatifs:

  • Le DLC Burning Shores plus gourmand que le jeu de base

Fiche technique d’Horizon Forbidden West :

Éditeur : Sony Interactive Entertainment
Développeur : Guerrilla Games / Nixxes Software
Date de sortie : 18 février 2022 sur PS4 et PS5 et le 21 mars 2024 sur PC
Type : Aventure
Langue : Français

NOS NOTES ...
NOTE GLOBALE
10
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Terry Ballieu
Juste un homme qui donne vie à ses idées du haut de son clavier. Curieux de technologies et toujours enthousiaste pour les sorties vidéoludiques, je tâche de rester neutre sur un terrain ou une guerre de consoles inutile fait rage.
horizon-forbidden-west-complete-edition-steam-pc-review-avis-testHorizon Forbidden West, avec son expansion The Burning Shores, nous offre une exploration visuelle époustouflante et un combat mécanique riche en profondeur. Malgré certains défis en termes de performance et une narration qui peut parfois sembler précipitée, le jeu parvient à maintenir son charme grâce à des environnements luxuriants et une action satisfaisante. Cependant, il est évident que le potentiel pour innover et surprendre reste en partie inexploité, laissant espérer que de futures itérations sauront pleinement exploiter le riche univers et le gameplay innovant qui ont fait la réputation de la franchise.

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