Les Soulslike sont devenus un genre incontournable pour les joueurs en quête de défis et de frustrations calculées. Enotria : The Last Song, nouveau venu dans ce style de jeu, s’inspire clairement de ses prédécesseurs tels que Dark Souls. Cependant, plutôt que de simplement reproduire la formule que l’on connaît trop bien, le soft propose un cadre unique et des mécaniques de gameplay originales. Avec ses inspirations italiennes, vous vous demandez peut-être si ce jeu mérite votre attention.

Avant d’entrer dans les détails, il est important de souligner le cadre enchanteur d’Enotria. Ici, les châteaux gothiques et marais empoisonnés laissent place à une Italie idéalisée, baignée de lumière, avec ses collines verdoyantes et ses ruelles typiques. Pourtant, derrière cette apparence paradisiaque, le jeu s’appuie sur des mécaniques que les amateurs de Soulslike connaissent bien. Malgré tout, il tente de se démarquer avec des choix de design intéressants. Voyons ce que ça donne une fois en main.

Le combat design mise sur la tactique, et ça c’est bon !

Dès les premières minutes, vous retrouvez des sensations familières avec le système de combat. Les coups légers, les attaques lourdes et l’importance des parades sont toujours présents. Les bases sont solides et les fans du genre s’y sentiront à l’aise.

Enortia a la particularité de mettre les masques au coeur de son expérience de jeu. Chacun d’eux modifie votre style de jeu et offre des capacités uniques. En choisissant un masque, vous personnalisez votre approche des combats : force brute, magie ou vitesse, tout est possible. Cette mécanique donne une vraie liberté d’expérimentation et permet d’adapter votre stratégie selon les situations rencontrées.

Les masques ont un rôle important dans Enotria

Cependant, cette flexibilité a aussi ses inconvénients. Gérer vos masques et affinités élémentaires peut parfois être déroutant. Certains ennemis sont sensibles à des éléments spécifiques, et il faut jongler entre vos capacités pour trouver la bonne combinaison. Le souci, c’est qu’il n’y a aucune indication visuelle pour vous rappeler quelle affinité est active. Vous devrez régulièrement ouvrir le menu pour vérifier et ajuster vos configurations, ce qui peut être frustrant et rompt un peu le rythme du jeu.

En revanche, le système de rupture des ennemis reste un bon point. En variant vos attaques, vous pouvez briser la garde des ennemis et déclencher des attaques dévastatrices. Une mécanique dynamique et gratifiante, même si certains combats peuvent traîner en longueur. Le combat parvient donc à maintenir un bon équilibre entre complexité et accessibilité, avec des moments vraiment satisfaisants.

Voici comment gagner beaucoup de points de Memoria dans Enotria

Enotria: The Last Song, charme italien et glitches frustrants

Visuellement, Enotria impressionne dès le départ. Le jeu nous plonge dans une Italie fantasmée, avec des paysages lumineux, des villages en pierre et des monastères majestueux. Chaque zone offre un style distinct, oscillant entre réalisme et fantastique. La lumière méditerranéenne et les détails des décors renforcent l’immersion, donnant envie d’explorer ce monde.

Malheureusement, cette expérience est souvent perturbée par des bugs. Certains sont mineurs, comme des erreurs visuelles, mais d’autres nuisent sérieusement à l’expérience de jeu. Par exemple, un bug persistant fait geler les ennemis en plein combat, rendant certains affrontements beaucoup trop faciles. D’autres joueurs ont rapporté des crashs aléatoires, parfois assez graves pour effacer des fichiers de sauvegarde.

Enotria nous émerveille avec son Italie fantasmée

Côté performances, le jeu se maintient à un framerate stable, généralement autour de 60 FPS. Cependant, quelques chutes de performances peuvent survenir pendant les combats contre de grands groupes d’ennemis. L’ensemble est tout de même solide, et les décors ne souffrent pas d’une baisse de qualité graphique malgré ces ralentissements occasionnels.

En somme, Enotria réussit à capturer la beauté de son univers avec des graphismes attrayants, mais les problèmes techniques qui l’accompagnent peuvent nuire à l’immersion.

Des niveaux qui donnent envie de se perdre

Le level design est un des points forts d’Enotria. Chaque zone est remplie de secrets, de raccourcis bien cachés et de passages inattendus. Les environnements sont vastes et variés, que ce soit des villages perchés sur des collines ou des labyrinthes souterrains. L’exploration est récompensée à chaque détour par de nouveaux chemins ou objets.

Les raccourcis sont nombreux, et leur découverte offre ce sentiment de satisfaction bien connu des amateurs de Soulslike. Vous tombez sur une porte fermée, et une heure plus tard, vous réalisez que vous avez déverrouillé un accès direct à votre point de départ. Cette boucle est bien pensée et donne une vraie impression de maîtrise des niveaux.

Cela dit, le jeu souffre d’un certain manque de clarté. Vous pouvez vous retrouver à tourner en rond, sans savoir où aller. Les dialogues des PNJ ne sont pas toujours utiles, et il arrive souvent qu’on progresse par tâtonnement. Un peu plus de direction aurait aidé à rendre cette exploration moins hasardeuse.

Malgré ces petits défauts, l’exploration reste un véritable plaisir, et la découverte de chaque nouvelle zone est toujours gratifiante. Les environnements sont conçus avec soin, et pour ceux qui aiment se perdre dans des décors riches en détails, Enotria est une belle surprise.

L’histoire d’Enotria manque de mordant

La narration est un des aspects les plus faibles du jeu. Enotria adopte une approche minimaliste, avec peu de cinématiques et des informations parcellaires laissées à la discrétion du joueur. L’histoire se dévoile à travers des indices disséminés dans les descriptions d’objets et les dialogues succincts avec des personnages secondaires.

Si cette méthode peut fonctionner dans d’autres jeux du genre, elle manque ici de profondeur. Votre personnage est quasi muet, et les motivations des personnages restent floues. Le peu d’interactions que vous avez avec les PNJ, comme P’chanella, n’offre pas assez d’informations pour s’investir pleinement dans l’univers.

La tactique est maîtres dans les combats d'Enotria

De plus, l’univers fictif inspiré de l’Italie aurait mérité un développement plus poussé. Le potentiel de cet univers est immense, mais il est à peine effleuré. Ceux qui apprécient une narration cryptique y trouveront leur compte, mais ceux qui attendent une intrigue plus travaillée risquent d’être déçus.

Une progression originale qui ne plaira pas à tous

Le système de progression d’Enotria est plutôt original, notamment grâce à l’importance des masques. Chaque masque que vous équipez modifie vos compétences et capacités, offrant une personnalisation assez large du gameplay. Vous pouvez adapter votre style en fonction des ennemis ou des zones explorées. Les possibilités sont nombreuses, ce qui donne un vrai sentiment de flexibilité.

Cela dit, la gestion de ces masques et de leurs affinités n’est pas toujours intuitive. Il faut souvent passer par des menus complexes pour optimiser votre build. Ce manque de clarté peut décourager certains joueurs, surtout ceux qui préfèrent un système plus simple et direct.

Le système de mask lines (des compétences spéciales liées aux masques) ajoute encore plus de personnalisation, mais manque parfois d’équilibrage. Certaines compétences sont trop puissantes, tandis que d’autres semblent inutiles. Ce déséquilibre rend l’expérience inégale, et cela peut frustrer ceux qui recherchent une progression fluide.

Une Souls-like italien qui trouvera son public

Enotria : The Last Song a du charme et des idées, mais il trébuche là où ça compte. Son univers visuel envoûtant et son système de masques promettent des heures de jeu, à condition d’accepter quelques bugs frustrants et une narration discrète. C’est un titre qui s’adresse avant tout aux explorateurs et aux stratèges, prêts à creuser sous la surface pour en apprécier les subtilités. S’il parvient à corriger ses défauts, il pourrait bien devenir une référence du genre, mais en l’état, il faut savoir dans quoi vous mettez les pieds.

Points positifs

  • Un gameplay avec un beau défi
  • Un système RPG assez dense tout en restant accessible
  • Le contexte vraiment original
  • Un charadesign alléchant

Points négatifs

  • Pas mal de bugs un peu partout
  • Une narration en retrait
  • Un Souls-like de plus, on connaît la recette

Fiche technique d’Enotria: The Last Song:

Enotria est disponible sur consoles et PC

Éditeur : Jyamma Games
Développeur :Jyamma Games
Date de sortie : Le 19 septembre 2024 sur PS5, Xbox Series et PC
Type : Action-RPG
Langue : Anglais sous-titré français

NOS NOTES ...
NOTE GLOBALE
7
Article précédentVALORANT va faire le saut vers l’Unreal Engine 5, claque graphique en vue ?
Article suivantDragon Ball Sparking! Zero : Ce que vous devez savoir avant la sortie
Terry 4WAG
Juste un homme qui donne vie à ses idées du haut de son clavier. Curieux de technologies et toujours enthousiaste pour les sorties vidéoludiques, je tâche de rester neutre sur un terrain ou une guerre de consoles inutile fait rage.
enotria-last-song-avis-soulslike-italienEnotria : The Last Song a du charme et des idées, mais il trébuche là où ça compte. Son univers visuel envoûtant et son système de masques promettent des heures de jeu, à condition d’accepter quelques bugs frustrants et une narration discrète. C’est un titre qui s’adresse avant tout aux explorateurs et aux stratèges, prêts à creuser sous la surface pour en apprécier les subtilités. S’il parvient à corriger ses défauts, il pourrait bien devenir une référence du genre, mais en l’état, il faut savoir dans quoi vous mettez les pieds.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici