Dynasty Warriors Origins apporte sa pierre à l’édifice du genre Musou. En proposant une aventure plus narrative et personnelle, le titre cherche à équilibrer l’action frénétique avec une immersion plus poussée dans l’épopée des Trois Royaumes. Que vous soyez un habitué de la saga ou un nouveau venu, ce jeu offre un point d’entrée accessible tout en gardant une profondeur suffisante pour les joueurs expérimentés.

Même si on est loin d’un révolution dans le genre, le titre ose s’éloigner de la formule classique avec des choix audacieux. Au menu : une intrigue centrale, un héros unique et une personnalisation enrichie des combats. Mais ces nouveautés de gamelay peuvent-elles encore convaincre les amateurs de la série ?

Un héros amnésique au cœur des Trois Royaumes dans Dynasty Warriors Origins

Avec Dynasty Warriors Origins, vous incarnez le Vagabond, un guerrier amnésique plongé dans le chaos de la chute de la dynastie Han. Ce choix narratif offre une double perspective : à la fois un fil rouge personnel et une exploration des conflits historiques majeurs des Trois Royaumes. Vous choisissez parmi trois factions – Wei, Shu ou Wu – ce qui impacte directement votre parcours et les batailles auxquelles vous participez.

Au coeur des Trois Royaumes pour des batailles enragées

Cette approche plus intime tranche avec les volets précédents. Votre héros n’est pas un personnage historique, mais une figure créée pour refléter vos décisions. Cela aurait pu renforcer l’immersion, mais le manque de personnalisation – pas de création d’avatar ou de choix esthétiques – limite cette ambition.

Les dialogues sont nombreux mais souffrent parfois un peu lourds. Les généraux se livrent à des débats tactiques souvent fastidieux, avec des incohérences dans la prononciation des noms emblématiques comme Cao Cao. D’autre part, les quêtes secondaires peinent à s’intégrer à l’intrigue principale, donnant hélas une impression de répétition plutôt que d’approfondissement de l’expérience de jeu.

La progression du personnage de Dynasty Warriors Origins est un vrai plus

Une stratégie approfondie dans des batailles nerveuses

Le cœur du jeu reste ses combats épiques. Avec un arsenal de neuf armes, chaque type offre une maniabilité unique : poids, vitesse et portée varient, rendant les affrontements étonnamment stratégiques. Vous pouvez adapter votre style grâce aux Arts de combat, des techniques spéciales qui ajoutent une touche de personnalisation bienvenue.

Outre ses duels frénétiques, le jeu propose des missions varient entre des batailles massives, des escortes ou encore la prise de bases ennemies. Ces scénarios sont par moment répétitifs mais tirent parti de la richesse des combats. Mention spéciale aux épreuves de force contre les généraux ennemis, qui introduisent des duels plus intenses et techniques.

Si vous aimez l’action effrénée des jeux Musou, Dynasty Warriors: Origins offre de quoi satisfaire. Mais l’expérience souffre de redondances, notamment dans les quêtes secondaires et les affrontements de bas niveau.

Un rythme inconstant qui freine l’immersion

Malgré ses ambitions, Dynasty Warriors Origins trébuche sur certains aspects. Le système de checkpoints en est un bon exemple : il manque de précision et vous oblige souvent à tout reprendre depuis le début. Lors des situations désespérées, où vos alliés sont sur le point d’être vaincus, vous devez souvent traverser le champ de bataille en urgence. Ce mécanique de jeu répétitive casse le rythme et nuit clairement à l’aspect stratégique.

Devoir courir à la rescousse des alliés dans le champs de bataille peut être frustrant

Autre point faible : les quêtes secondaires. Bien qu’elles visent à étoffer le contenu, elles se révèlent souvent anecdotiques et redondantes. Vous pourriez, par exemple, vous retrouver à effectuer des missions de type « 200 ennemis à éliminer » plusieurs fois, sans que cela n’apporte de réelle valeur au scénario ou à la progression. Ce manque de variété finit par peser sur l’expérience globale.

Enfin, les interactions avec vos compagnons manquent un peu d’impact. Le système supposé approfondir les relations, se limite bien souvent à de courtes scènes peu engageantes. On remarque un écart avec le soin apporté aux personnages historiques, qui, eux, bénéficient d’un traitement soigné et détaillé.

De grandes batailles avec un goût d’inachevé

Les grandes batailles restent le point fort de Dynasty Warriors: Origins. Que ce soit lors d’un assaut massif sur des forteresses ou d’une charge héroïque contre des troupes ennemies, l’intensité est au rendez-vous. Les moments comme l’attaque de la porte de Hulao du chapitre 2 rappellent ce que la série fait de mieux : des combats de masse où la stratégie rencontre l’action.

Le gameplay de Dynasty Warriors Origins est nerveux et jouissif

Cependant, la gestion des troupes alliées aurait pu être mieux exploitée. Vous pouvez donner des ordres simples, comme lancer une charge ou couvrir une position, mais cela reste limité. Une fonctionnalité permettant d’envoyer des renforts pour aider des alliés en détresse aurait été un vrai plus.

Les environnements, bien que plus compacts que dans les volets précédents, sont plus lisibles. Vous passez moins de temps à naviguer dans des zones inutiles, mais l’absence d’une navigation plus fluide entre les provinces se fait sentir. Heureusement, les améliorations pour votre cheval et le système de voyage rapide compensent légèrement cette lacune.

Malgré tout, les batailles principales offrent suffisamment de diversité pour rester intéressantes. Les amateurs de Musou apprécieront particulièrement la montée en puissance de leur personnage au fil des combats.

Plusieurs armes seront à votre disposition. Ici, le menu de sélection d'équipements pour votre Vagabond.

Une suite ambitieuse lestée par quelques défauts agaçants

Dynasty Warriors Origins prend le risque de revisiter une formule bien rodée, en proposant une expérience plus narrative et centrée sur un héros unique. Si l’idée d’un parcours personnalisé et de combats variés séduit, l’exécution laisse parfois à désirer. Les quêtes répétitives et une immersion inconstante freinent le potentiel du jeu.

Cependant, les batailles massives et l’attention portée aux personnages historiques apportent un souffle épique que les amateurs du genre ne manqueront pas d’apprécier. Cet opus n’est peut-être pas la révolution espérée, mais il parvient à moderniser certains aspects sans perdre l’ADN des Musou. Pour ceux qui cherchent un mélange d’action et de stratégie dans un cadre mythique, Origins reste une aventure à considérer.

Points positifs :

  • L’intensité des grandes batailles, avec des combats de masse bien orchestrés
  • La diversité des armes et la personnalisation des styles grâce aux Arts de combat
  • Le cadre historique bien représenté, avec une attention portée aux personnages des Trois Royaumes
  • Un format plus compact, qui évite les environnements trop vastes des précédents opus

Points négatifs :

  • Le manque de personnalisation du héros, limitant l’attachement au personnage principal
  • Les quêtes secondaires répétitives, souvent anecdotiques et sans réelle valeur ajoutée
  • Le système de checkpoints imprécis
  • Une gestion limitée des troupes alliées
  • Des dialogues lourds, parfois fastidieux

Fiche technique de Dynasty Warriors Origins:

Éditeur : Koei Tecmo
Développeur : OMEGA Force
Date de sortie : Le 17 janvier 2025 sur PS5, Xbox Series et PC
Type : Hack’n slash
Langue : Anglais / chinois sous-titré français

NOS NOTES ...
NOTE GLOBALE
7
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Terry 4WAG
Juste un homme qui donne vie à ses idées du haut de son clavier. Curieux de technologies et toujours enthousiaste pour les sorties vidéoludiques, je tâche de rester neutre sur un terrain ou une guerre de consoles inutile fait rage.
dynasty-warriors-origins-critique-koei-tecmoDynasty Warriors: Origins propose une expérience audacieuse qui revisite la formule classique des jeux Musou. En mettant en avant un héros amnésique et une intrigue centrée sur les Trois Royaumes, le jeu offre un mélange d'action frénétique et de narration immersive. Les combats, enrichis par un arsenal varié et des Arts de combat, apportent une profondeur stratégique, mais l’expérience est ternie par des quêtes secondaires répétitives et un système de checkpoints frustrant. Si les batailles massives captivent par leur intensité, la gestion des troupes et les interactions entre personnages manquent d’impact. Origins séduit par ses ambitions, mais reste un pari inégal.

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