Après tant d’années d’absence, la saga Tenkaichi de Dragon Ball revient en force avec un opus que plus personne n’espérait: Dragon Ball Sparking Zero. Si ce nom ne vous parle pas énormément, c’est parce qu’il s’agit du nom de la série au Japon, qui a été rebaptisée Tenkaichi dans nos contrées. Nous avons donc bien affaire à un quatrième opus qui incarne toute l’ambition de Bandai Namco de proposer le jeu de combat ultime basé sur la licence de notre regretté Akira Toriyama.
Dragon Ball Sparking Zero, retour fracassant d’une saga culte
Dragon Ball Sparking Zero représente l’aboutissement d’un travail colossal visant à rassembler, au lancement, 182 personnages pour permettre aux fans de revivre les meilleurs moments de la saga. Ici, le jeu couvre toute la saga Dragon Ball Z, Dragon Ball Super, GT mais aussi les films. De ce fait, à l’exception des petits personnages de la première série, les joueurs auront l’embarras du choix pour leurs affrontements.
Attardons-nous justement un peu sur ce roster colossal qui nous occupera durant de nombreuses heures. Beaucoup de joueurs ont rapidement contesté ce nombre en dénonçant le fait que le jeu « trichait » en proposant plusieurs versions d’un même personnage. La réalité va plus loin que ça.
Prenons l’exemple de Son Goku, qui est évidemment le personnage le plus présent dans le roster. Si on compare ses différentes versions, on se rend très vite compte que tout change. D’une part, nous avons l’esthétique qui varie puisque sa carrure ne sera pas la même durant l’arc des Saiyen comparée à l’arc du Tournoi des Univers. Dans un second temps, les attaques et les transformations à disposition ne seront pas non plus les mêmes. Il est impossible pour « Goku Z – Milieu » de se transformer en Super Saiyan Divin. De même pour les attaques dont les animations changent drastiquement d’une version de personnage à une autre.
En réalité, une version d’un personnage incarne un moment précis du manga. Se collent à elle les mimiques, dialogues, attaques et mouvements propres à ce moment précis du manga. Alors, dire qu’il s’agit du même personnage décuplé n’est pas crédible en sachant ça. Dragon Ball Sparking Zero propose donc bien 182 manières de s’amuser et d’apprécier des visuels très avancés pour la série de jeux.
Un rendu visuel époustouflant et des affrontements explosifs
Alors bien sûr, Sparking Zero ne vise pas vraiment à offrir le même rendu que Dragon Ball Fighter Z qui proposait des graphismes au plus proche de l’animé. Ici, nous plongeons de plain-pied dans le domaine de la 3D, et la modélisation des personnages ne peut donc pas être fidèle à un animé en 2D.
Néanmoins, les développeurs ont fait ici aussi de l’excellent travail. Bandai Namco semble avoir retravaillé la majorité de ses modèles avec des défauts perceptibles lors des premières sessions de test il y a quelques semaines.
Tous les personnages sont bien proportionnés et affichent des couleurs certes très saturées, mais qui collent avec l’identité visuelle du titre qui offre un véritable arc-en-ciel d’explosions.
Outre les formes brutes des personnages, nous avons aussi pris une belle claque graphique en vivant intensément les combats faits d’attaques surpuissantes et des animations de personnages qui vont avec. Chaque affrontement est un moment inoubliable avec des auras colorées et de nombreux effets de particules, des attaques de Ki avec animations spectaculaires, des déplacements fluides et des décors destructibles. Les sensations sont extrêmes, nous sommes bien en face du plus beau jeu Dragon Ball 3D jamais réalisé sur plein d’aspects différents.
Le contrôles ont aussi été revus par rapport aux précédentes formules. En combat, on peut bien sûr se transformer en choisissant les formes mises à disposition du joueur selon le personnage choisi. D’une simple pression de flèche directionnelle, on ouvre le menu des transformations. On peut alors choisir celle qui nous plaît si notre jauge de Ki nous le permet.
Plus de martelage de touche, Sparking Zero vise la technique
Le reste se passe à coups de touches et de gâchettes. Mais il ne s’agit pas ici de marteler la même touche pour frapper. Cela ne marchera pas, car Dragon Ball Sparkign Zero possède un système de contre intelligent qui nécessite différentes actions selon la situation. Le jeu délivre donc des combats énervés et stratégiques à la fois.
Pour les habitués de Kakarot ou ceux qui n’ont plus touché à un jeu de combat depuis un petit temps, un temps d’adaptation sera nécessaire. C’est pour quoi nous conseillons aussi de passer par le mode entraînement pour capter l’essentiel des stratégies de combat.
Ce n’est qu’une fois que l’on maîtrise les esquives, les parades et toutes les formes d’attaques que l’on comprend le potentiel énorme de Dragon Ball Sparking Zero. Si le soft propose effectivement 182 façons de s’amuser en combat, il faut également appliquer à ces propos l’échelle de puissance entre les personnages ! Car, comme de bons fans de la licence, les développeurs ont instauré des niveaux de puissance pour rester crédibles face à l’œuvre de Toriyama.
C’est pour ça que si nous prenons l’extrême, Krilin sous sa forme début DBZ contre Broly, la victoire ne sera possible qu’après avoir sué 3 litres pour notre petit chauve.
Les épisodes Sparking, de la réalité à la fan fiction dans le mode solo
Passons maintenant en revue les différents modes de jeu de Dragon Ball Sparking Zero. Si vous avez suivi l’actualité autour du jeu, vous savez probablement qu’il existe un mode histoire. Mais ici, il n’est pas question de retracer de manière linéaire les différentes périodes de Goku. Cela a été fait par Dragon Ball Z Kakarot en son temps, et bien d’autres jeux avant lui. Il n’était pas question pour Bandai Namco de proposer une énième version de la même histoire. Au lieu de ça, nous avons affaire à des épisodes de personnages. C’est-à-dire que les joueurs peuvent revivre les plus grands moments de Dragon Ball Z et Super à travers les yeux d’une sélection de combattants. Alors certes, l’épisode de Son Goku paraîtra classique.
Mais là encore, Dragon Ball Sparking Zero surprend en permettant aux joueurs d’altérer le cours des évènements de l’histoire. A certains moments sur la carte de l’épisode, des combats afficheront une issue alternative. Respecter cet objectif secondaire mènera soit à une nouvelle finalité abrupte, ou un tout nouvel arc narratif composé de plusieurs combats inédits et appelé « épisodes sparking ». Pour conserver la surprise, nous ne vous dévoilerons pas d’exemples de ce qui se passe dans ces cas précis, mais l’expérience en vaut clairement le coup.
On peut donc ainsi revivre certains évènements avec Goku, Vegeta, Gohan, Piccolo ou même Black Goku, ce qui est une perspective vraiment intéressante pour les fans. Ce mode solo est donc purement inédit dans la série des Tenkaichi, et même dans l’univers de Dragon Ball. Les prises de liberté pour les histoires alternatives sont dingues et surprendront les fans à plus d’un titre.
Créez vos propres histoires
Ensuite, nous pouvons laisser courir notre imagination avec la création de combats scénarisés. Un mode dédié nous laisse effectivement créer des combats en modifiant divers aspects comme les personnages, les arènes, le titre du combat et d’autres réglages pour scénariser les rencontres. Même si l’outil présente ses limites, les créations peuvent être partagées avec la communauté après un premier essai de son créateur. Ensuite, on peut accéder à une énorme bibliothèque de combats alternatifs qui n’ont jamais existé dans le mange. Excitant, non ?
A côté des affrontements classiques avec un mode arcade bien connu, on pourra se rendre dans la boutique du jeu et dépenser les Zenis gagnés un peu partout pour acheter des tenues, des personnages, des répliques, des poses et tout un tas de choses visant à enrichir l’expérience de jeu. Attention toutefois à ne pas dépenser trop vite les Zénis dans des personnages, car ceux-ci sont en général débloqué dans le mode campagne ou avec de petits défis annexes.
Enfin, Zeno et Whis disposent d’un menu à part entière avec une flopée de ces défis. Ceux-ci donnent en général droit à des cosmétiques de carte de joueur pour le mode en ligne, comme des titres. Mais il y aura aussi de temps en temps des personnages à gagner et même des Dragon Ball pour invoquer différentes versions de Shenron et exaucer des souhaits. Vous n’êtes clairement pas prêts à un tel niveau de fan service.
Une formule (presque) parfaite
Parlons enfin de ce qui peut être amélioré dans la formule. Car si Dragon Ball Sparking Zero est dans l’ensemble très convaincant, le studio doit par exemple retravailler l’IA du jeu. De temps en temps, l’IA réagit en effet très bizarrement. Nous avons eu des fois où l’ennemi partait à l’autre bout de la map sans raison pour nous y attendre, ou un ennemi qui spammait les deux mêmes attaques en boucle (grab et attaque de ki). Des évènements occasionnels qui peuvent frustrer les joueurs, au même titre que le design des maps. La destruction des décors doit en effet être revue, car il est fréquent qu’un personnage se retrouve bloqué devant un rocher, incapable de le traverser à toute allure ou de le briser avec une attaque. Ça n’a l’air de rien, mais cela apporte des temps morts inutiles dans des combats hyper dynamiques.
Côté réalisation, nous avions aussi quelques petites choses à redire comme l’absence d’arcs narratifs pour les personnages de Dragon Ball GT ou des films qui méritent pourtant leur place dans le mode solo. De même, certains personnages du roster sont trop vite donnés. On peut aisément acheter un Gogeta SSJ4 ou Son Goku Ultra Instinct contre une poignée de Zenis en début de jeu, ce qui casse le fait de mériter un personnage puissant. Ce sont des subtilités qui pourront faire tiquer les fans qui recherchent le défi et le mérite.
Dragon Ball Sparking Zero, le jeu Dragon Ball ultime
Mais soyez rassurés, amis fans de Dragon Ball, car Sparking Zero est bien le Tenkaichi ultime que nous attendions. Le jeu couvre la grosse majorité du manga et permet à chacun de s’amuser avec un roster tout simplement colossal. Les modes de jeu sont intéressants et l’esprit communautaire est au cœur de l’expérience avec des modes en ligne ou l’atelier des épisodes fan made.
On ressent tout l’amour des développeurs pour la franchise dans ce quatrième opus, un retour aussi attendu que réussi. On soulignera en particulier le soin apporté aux animations et aux personnages, ce qui constitue un point essentiel pour les fans de la saga. Malgré quelques imperfections du côté de l’IA ou du level design, tout est là pour avoir un maximum de fun comme jamais aucun autre jeu Dragon Ball ne le permettait encore.
Points positifs:
- Un roster très complet avec des personnages uniques
- Des combats hyper dynamiques et stratégiques
- Un mode histoire bien pensé avec des épisodes alternatifs intéressants
- Le rendu visuel vraiment très bon
- De nombreuses heures de fun au programme
- La possibilité de créer ses propres petits scénarios et de les partager
Points négatifs:
- Une IA qui reste à parfaire
- La destruction des décors parfois limitée vient casser le rythme des combats
- Quelques manquements dans l’introduction des personnages de GT et des films
Fiche technique de Dragon Ball Sparking Zero :
Éditeur : Bandai Namco Entertainment
Développeur : Bandai Namco Entertainment
Date de sortie : Le 11 octobre 2024 sur PS5, Xbox Series X/S et PC
Type : Action
Langue : Anglais / Japonais sous-titré