Sorti initialement en 2010, Red Dead Redemption s’est rapidement imposé comme un classique dans l’univers du western vidéoludique. Avec son histoire excellente et son gameplay immersif, il a marqué toute une génération de joueurs. Mais pour la communauté PC, ce chef-d’œuvre de Rockstar Games n’était toujours pas accessible. Après des années d’attente, Rockstar a enfin exaucé ce souhait en lançant une version PC, suscitant un mélange d’enthousiasme et… de déception. Alors, qu’apporte réellement ce portage sur PC ? Est-ce le jeu tant espéré ou une simple opération commerciale ?
Performances et options graphiques : ce que la version PC propose vraiment
Pour ce portage, Rockstar a intégré quelques options graphiques pour donner un léger coup de jeune à l’expérience. Vous pouvez désormais jouer jusqu’à 144 fps, profiter du HDR, du DLSS pour les possesseurs de cartes Nvidia, et du FSR 3 pour ceux utilisant du matériel AMD. Ces ajouts apportent un certain polish visuel, mais ne vous attendez pas à un miracle. Les textures montrent leur âge, et le manque d’un véritable remaster graphique se fait ressentir.
Le jeu est capable de tourner en 4K native et prend en charge les écrans ultra-larges, un plus pour les amateurs de configurations poussées. Cependant, malgré ces options, la qualité d’image n’est pas transcendante, surtout pour un prix fixé à 50 €, qui reste assez élevé pour une adaptation avec peu de nouveautés. En 2024, on pouvait espérer une refonte plus profonde, mais Rockstar semble s’être contenté du minimum.
L’essence de Red Dead Redemption au rendez-vous
Malgré les années, le gameplay de Red Dead Redemption conserve une certaine fraîcheur. Bien sûr, les mécaniques n’ont rien de révolutionnaire comparé aux standards actuels, mais l’ambiance et le cadre western sont toujours aussi envoûtants. Dans cette version PC, les commandes sont plus fluides grâce au combo clavier-souris, qui offre une meilleure précision qu’avec une manette. Cela rend les séquences de tir et le mode Dead Eye – cette fameuse capacité à ralentir le temps pour marquer vos cibles – encore plus satisfaisants.
Les mécaniques de base restent simples et efficaces. Vous prenez couverture, vous visez, vous tirez. C’est direct, sans fioritures. Les déplacements entre les couvertures sont parfois un peu rigides, mais l’ensemble fonctionne bien, surtout pour ceux qui apprécient un gameplay old-school. L’immersion dans cet univers de cow-boys reste donc intacte, même si les animations et certains aspects du combat trahissent un peu l’âge du titre.
Pour les nostalgiques ou ceux qui découvrent Red Dead Redemption pour la première fois, le charme opère toujours. Cependant, pour les habitués des mécaniques modernes, l’expérience pourrait paraître un peu désuète.
Undead Nightmare oui, mais où est le multijoueur ?
Si la version PC de Red Dead Redemption inclut bien l’extension Undead Nightmare, le mode multijoueur, lui, est aux abonnés absents. Pour beaucoup, ce DLC reste un ajout sympathique, qui propose un récit décalé où vous affrontez des zombies dans un univers western. L’expérience est fun et joue sur les codes de l’horreur, même si elle n’apporte rien de canonique au scénario principal. Ceux qui aiment les expériences hors du commun y trouveront leur compte, mais d’autres pourraient y voir un bonus anecdotique, qui ne justifie pas à lui seul l’achat de cette version.
En revanche, l’absence totale du contenu multijoueur laisse un goût amer. Les joueurs qui espéraient des missions en coop, des modes PvP, ou simplement l’opportunité de galoper en ligne avec leurs amis devront se contenter du solo. Ce choix est frustrant, surtout à ce prix-là. Rockstar aurait pu enrichir l’expérience pour la communauté PC en ajoutant de nouvelles fonctionnalités ou en conservant celles de l’époque, mais non.
Un prix difficile à justifier pour une adaptation minimaliste
Ce qui fait grincer des dents dans cette version PC de Red Dead Redemption, c’est surtout son prix. À 50 €, on s’attendrait à une adaptation plus ambitieuse, voire à un véritable remaster. Pourtant, Rockstar s’est contenté de quelques améliorations graphiques et d’une adaptation pour le clavier et la souris. Certes, le jeu conserve son charme, et l’histoire de John Marston reste intéressante, mais difficile de justifier un tarif aussi élevé pour un portage avec si peu de nouveautés.
Les joueurs de longue date, comme les nouveaux venus, pourraient espérer des corrections de bugs ou des ajouts qui modernisent un peu l’expérience. Mais rien de tout cela n’a été implémenté. En l’absence d’efforts réels pour adapter le jeu aux standards actuels, la somme demandée devient vite un obstacle. Pour les fans du jeu qui possèdent déjà les versions console, la question du rachat se pose sérieusement.