Après un développement baignant dans une polémique entourant le respect de l’histoire japonaise et l’intégration de Yasuke qui va à l’encontre des récits officiels, Assassin’s Creed Shadows est enfin à nos portes. Repoussé à différentes reprises, le jeu nous ouvre enfin les portes de son immense open-world, une formule que l’on pensait derrière nous depuis l’opus Valhalla, mais qui aurait pourtant encore des surprises à nous offrir. Mais Ubisoft a-t-il pu renouveler son expérience RPG pour s’éloigner de la formule de la dernière trilogie qui a divisé sa communauté de fans ?

Plongée au cœur du Japon féodal en compagnie de deux héros

Assassin’s Creed Shadows nous plonge dans le Japon féodal de la fin du XVIᵉ siècle, durant la période Azuchi-Momoyama, une ère marquée par des conflits intenses et des transformations sociopolitiques majeures. Le jeu met en avant deux protagonistes distincts : Naoe, une kunoichi (femme ninja) issue de la province d’Iga, et Yasuke, un samouraï d’origine africaine, inspiré du personnage historique du même nom qui a d’ailleurs beaucoup fait débat.

Yasuke, un personnage fort différent de Naoe à tout point de vue

Naoe, formée aux arts du ninjutsu par son père, voit son existence bouleversée lorsque son village est attaqué lors de l’assaut d’Oda Nobunaga sur la province d’Iga en 1581. Animée par un désir de vengeance, elle découvre progressivement son lien avec la Confrérie des Assassins et embrasse leur cause pour la liberté.

En parallèle, Yasuke, ancien esclave devenu samouraï au service du Seigneur Nobunaga, est confronté aux intrigues de la cour et aux machinations de l’Ordre des Templiers, qui cherchent à contrôler le Japon. Leurs destins s’entrelacent alors qu’ils unissent leurs forces pour déjouer les plans des Templiers et préserver l’avenir du pays.

Au cours de son périple, le joueur sera amené à voyager dans des régions très connues comme Kyoto, Kobe, Osaka et la province d’Iga, tout en intégrant des évènements historiques et des personnages authentiques pour agrémenter la narration.

La map d'Assassin's Creed Shadow est immense et les environnements magnifiques.

Un Japon déchiré et une secte qui agit dans l’ombre

Assassin’s Creed Shadows remet le couvert d’un RPG à la map immensément grande. Alors qu’on pensait qu’Ubisoft s’éloignait enfin de cette formule copieuse proposée avec une trilogie qui peinait à se renouveler, nous revoilà à arpenter des régions aux dimensions disproportionnées. Mais ce n’est pas une mauvaise chose si ce vaste terrain de jeu est exploité à sa juste valeur.

Durant l’aventure qui vous prendra environ 35 à 40 heures à compléter, vous serez baladés aux quatre coins de cette map, mais vous n’en visiterez en réalité qu’une partie si vous vous cantonnez aux missions principales. Tout le reste ne concerne que des objectifs secondaires ou de la découverte pure. On pense par exemple aux célèbres points de vue desquels in effectue un saut de la foi, des temples, des petits villages… tous offrant de superbes panoramas.

Les nombreux points de vue et points de réapparition trahissent un environnement assez vide et lourd à traverser

Car si on doit souligner une chose dans ce nouvel opus, c’est encore une fois son monde riche et varié. C’est un pur régal pour les yeux et on se plait à sortir le mode photo pour en faire profiter notre entourage.

Le tout est aussi très dynamique. En plus des villageois et guerriers vaquant à leurs occupations, on y croise des renards, biches, cerfs, oiseaux et la météo dynamique apporte au tout une surcouche très organique. Le jeu dispose d’un système de saison qui change fondamentalement le décor.

Le monde d'Assassin's Creed Shadow est très organique. On y croise de nombreux animaux.

Courir à cheval à vive allure dans les bois sous les feuilles mortes de l’automne dansant avec le vent n’a pas le même effet que de parcourir une large plaine enneigée et paisible. C’est un point que l’on se doit de souligner, car c’est une première dans la saga. La direction artistique du jeu est vraiment quelque-chose d’unique dans cet opus. En particulier sur PS5 Pro ou PC qui nous permettent de profiter d’un effet de ray-tracing complet.

Assassin’s Creed Shadows, c’est deux façons de jouer, quitte à diviser

Deux protagonistes impliquent forcément deux approches distinctes. Naoe et Yasuke incarnent des styles de jeu radicalement différents, chacun avec ses propres forces et limites.

Avec sa silhouette fine et agile, Naoe est la spécialiste de l’infiltration. Elle se faufile dans l’ombre, élimine ses ennemis avec précision, et exploite son arsenal typique du shinobi, elle dispose de tout l’équipement nécessaire pour tuer discrètement. Elle est aussi capable de grimper sur les bâtiments, se cacher sous l’eau en utilisant un roseau pour respirer, et bien sûr, assassiner avec sa lame cachée. Son gameplay ne bouleverse pas la formule de la saga, mais il offre une grande liberté d’approche.

Naoe dispose de bonnes techniques d'infiltration et d'une grande agilité.

À l’opposé, Yasuke est un véritable mur de muscles, conçu pour le combat frontal. Son style tranche avec celui de Naoe et rompt même avec l’ADN de la série. Ici, pas question de furtivité : il explose les portes, charge ses ennemis, et les envoie valser d’un simple coup de pied. Il rappelle la brutalité d’Eivor, privilégiant la puissance à la finesse. Son gameplay plus bourrin fera le bonheur des amateurs d’action, mais il s’éloigne du feeling Assassin’s Creed.

Cette approche a des limites. Yasuke est bien moins adapté à l’exploration. Impossible de grimper sur les bâtiments les plus hauts, pas de vision d’aigle, et même ses déplacements sont moins fluides. Si vous aimez infiltrer un camp ennemi avec discrétion, oubliez tout de suite cette option : Yasuke est un bulldozer qui ne laisse aucune place aux subtilités du parkour.

Mais là où il excelle, c’est en combat. Son Kanabo écrase littéralement ses adversaires, ses attaques lourdes demandent un bon sens du timing, et il peut alterner avec un Teppo pour les tirs à distance ou un Naginata pour un champ de frappe plus large. À l’inverse, Naoe mise sur la rapidité et la technicité, avec son Kusarigama et son Tantô pour des attaques plus rapides. Elle peut utiliser une vaste panoplie d’armes de jet – shurikens, kunai et bombes fumigènes – dont Yasuke ne dispose pas.

Quel que soit votre style, l’un des deux personnages correspondra forcément à vos préférences. Et pour ceux qui hésitent, les deux maîtrisent également le katana, offrant une alternative plus équilibrée en toute situation.

L'arsenal de Yasuke ne surfe pas sur la subtilité mais sur la force brute.

Un système Light RPG dépendant de l’exploration

Dans Assassin’s Creed Shadows, explorer le monde ouvert est essentiel pour avancer. Comme dans tout bon open-world, les missions secondaires permettent de dénicher des équipements rares offrant un léger bonus statistique pour optimiser son arsenal. Mais la progression repose aussi sur un autre élément clé : les arbres de compétences propres à chaque personnage.

Pour débloquer leurs différents paliers, il faut accumuler des points de connaissance, obtenus en visitant des lieux spécifiques et en accomplissant de petits objectifs de fouille. Quelques activités annexes permettent également d’en récupérer, mais il en faudra un grand nombre pour tout déverrouiller.

L'arbre de compétences est bloqué derrière un système de points de connaissance.

Les arbres de compétences se concentrent sur l’amélioration des techniques de combat, adaptées aux armes utilisées par Yasuke et Naoe. Toutefois, Naoe bénéficie d’un panel plus étoffé, intégrant des améliorations dédiées aux assassinats, aux techniques de shinobi et à l’usage d’outils de combat. Une disparité étonnante, qui renforce l’idée que son gameplay semble davantage taillé pour la franchise, tandis que Yasuke paraît plus limité en matière de combat design, car ses améliorations ne concernent que ses armes. Un choix intrigant, qui interroge sur l’équilibre entre les deux protagonistes.

Un chez-soi à construire

Marchant sur les traces de Valhalla, Shadows dispose aussi d’un petit espace personnel que les joueurs peuvent aménager. Véritable coeur battant de cette aventure nippone, le repère de Naoe et Yasuke est un hub ou plusieurs choses se passent.

Le repère de Naoe et Yasuke peut être personnalisé.

Principalement, c’est à cet endroit que notre duo enverra des alliés pour les protéger et que ceux-ci puissent apporter leur pierre à l’édifice. Les alliés proposeront régulièrement des dialogues débouchant sur des petites quêtes annexes, mais apportant un peu de vie à ce foyer.

De nombreux éléments décoratifs peuvent être lootés dans le monde d'Assassin's Creed Shadow.

Par ailleurs, il ne vous aura certainement pas échappé par les bandes-annonces qu’il s’agit d’un espace personnalisable. Au cours de l’aventure, nombreux seront les coffres et quêtes offrant des éléments de décors à placer sur un espace quadrillé. Arbres, sentiers, statues et même des compagnons pourront être placés comme bon nous semble afin de créer un coin de paradis. Mais la vraie utilité de cet emplacement réside dans les bâtiments principaux que l’on va y installer. Et notamment la forge par laquelle se passent les améliorations d’équipement.

Chacune de ces installations pourra être améliorée en proposant de nouvelles options d’améliorations ou autre. Pour ce faire, il faudra repérer les entrepôts de ressources dans les camps ennemis et les identifier pour vos éclaireurs afin qu’ils les récupèrent et les ramènent au repère. À l’issue d’une saison, ces ressources seront accessibles aux joueurs pour construire et augmenter le rang des bâtiments. C’est aussi l’une des fonctions des saisons : réinitialiser les éclaireurs disponibles pour ramener des marchandises et les alertes ennemies.

Un vaste monde ouvert au potentiel gâché

Malgré de bonnes intentions évidentes, Assassin’s Creed Shadows souffre de problèmes de conception qui viennent ternir l’expérience en monde ouvert. Si le jeu peut se vanter d’un terrain de jeu immense et visuellement soigné, son exploration est un véritable calvaire.

Mieux vaut rester sur les sentiers, le monde ouvert du jeu Assassin's Creed Shadow laisse peu de place aux raccourcis !

Le relief très accidenté et les zones boisées ultra-denses entravent considérablement la navigation. Quitter les sentiers tracés devient une épreuve : trouver un raccourci vers un objectif est souvent mission impossible. Soit le dénivelé fait glisser le personnage en permanence, soit les forêts épaisses obstruent totalement la vision, empêchant toute anticipation des déplacements.

L'exploration du Japon à cheval peut être un véritable calvaire.

Et c’est encore pire à cheval. Théoriquement, c’est un moyen rapide pour traverser la carte, mais à condition de rester bien au centre des chemins balisés. Dès qu’on s’en écarte un peu trop, qu’on se heurte à un tout petit rocher ou qu’on passe un peu trop près d’un élément de décor, l’animal se bloque, sa course s’arrête net ou dévie sans raison. Les problèmes s’accumulent : impossible de grimper certaines pentes, les forêts deviennent infranchissables, et se faufiler entre deux arbres relève du défi. Plus d’une fois, nous avons été forcés de descendre de monture, car le passage semblait trop étroit, alors qu’il y avait amplement la place pour passer.

Face à ces frustrations, nous avons fini par nous résigner à suivre les sentiers, allant jusqu’à activer l’aide à la navigation pour que le jeu indique directement le chemin le plus court vers la prochaine mission. Un comble pour un monde ouvert censé encourager l’exploration libre. De ce point de vue, c’est un vrai point faible pour Assassin’s Creed Shadows.

Le Japon d’Assassin’s Creed Shadows : bac à sable ou illusion ?

Avec une carte aussi vaste, mieux vaut rentabiliser l’espace. Pourtant, AC Shadows ne semble pas vraiment tirer les leçons du passé. À l’image des précédents opus en monde ouvert, le jeu recycle des mécaniques qui déjà à l’époque d’Origins, avaient fait grincer des dents : les quêtes de remplissage. Si le fil rouge principal promet une narration soignée, le reste repose sur des boucles de gameplay redondantes.

La map est peut-être trop grande.

Prenons l’exemple des points de connaissance : leur obtention passe par l’exploration de temples, où l’on doit systématiquement prier devant deux à trois sanctuaires ou récupérer des parchemins disséminés aléatoirement. La mise en scène ne varie jamais vraiment, et cette routine doit être répétée des dizaines de fois pour débloquer les différents paliers de compétences. Finalement, nous avons une mécanique qui lasse rapidement, comme plusieurs autres.

L’exploration de la carte met en évidence un autre problème : le vide. De longues minutes de course à pieds ou à cheval peuvent s’écouler sans aucun évènement marquant. En galopant à vive allure, on croise surtout les mêmes petits groupes d’ennemis, déposés çà et là comme des leurres pour briser la monotonie. Une fois le combat expédié, le butin se limite bien souvent à quelques ressources anodines.

Il peut parfois se passer plusieurs minutes de course à cheval sans un seul évènement intéressant dans Assassin's Creed Shadow...

Ubisoft semble avoir anticipé ce sentiment de dispersion en multipliant les points de voyage rapide. Un choix révélateur : lorsque le fast travel devient indispensable, c’est peut-être le signe que la carte a été pensée trop en grand, sans réel souci d’occupation intelligente de l’espace.

Le problème majeur d’Assassin’s Creed Shadows, c’est finalement son absence de renouvèlement. Une fois encore, le cœur du jeu repose sur le nettoyage de bases ennemies : infiltrer, assassiner, piller le coffre principal, puis recommencer ailleurs. Comme si Ubisoft n’avait toujours pas trouvé la formule capable de briser cette routine bien huilée.

Les amis du duo à la rescousse

Mais heureusement, il y a des choses à faire à côté de la trame principale. Au fil de la progression, Naoe et Yasuke vont croiser plusieurs PNJ qui leur raconteront leurs problèmes et qui ils sont. Petit à petit, le tableau des têtes mises à prix de notre duo va s’agrandir. Il y aura de nouveaux ordres secrets à démembrer pour gagner de l’expérience, des équipements et un fragment de scénario supplémentaire.

Les Templiers agissent dans l'ombre au Japon.

La mise en place de ces scénarios secondaires est intéressante et permet de changer un peu d’objectif. Les occasions de tuer de nouveaux PNJ sont assez nombreuses, mais mettre ces assassinats en oeuvre est souvent identique. Alors certes, on ne peut pas attendre grand-chose d’autre d’un Assassin’s Creed que d’assassiner des gens. Mais là où Shadows fait mal les choses, c’est au niveau des schémas d’attaque des ennemis qui ne sont vraiment pas variés.

De manière générale, les ennemis tapent 3 à 5 fois de manière faible, ce qui permet à notre personnage de bloquer et prendre l’avantage. Et lorsque l’ennemi ne le fait pas, il frappe quelques fois de manière forte. L’arme s’illumine alors en rouge et, à ce moment, mieux vaut esquiver. C’est à peu près tout. Rares sont les ennemis à proposer des mouvements un peu spéciaux qui surprendront le joueur. Surtout que Shadows se veut plus accessible qu’auparavant et ralentit les mouvements des ennemis avant la frappe, donnant l’avantage aux joueurs.

Une fois encore, le scénario englobant ces rencontres hostiles et les alliés qui les entourent sont la meilleure raison de compléter le tableau des cibles à tuer.

Retour à la formule ouverte, Assassin’s Creed Shadows n’est pas encore l’épisode du renouveau

On ne le répètera jamais assez, mais ce RPG affiche bien une volonté d’évolution. Visuellement, le jeu est très impressionnant, avec une mise en scène soignée et une narration renforcée par de nombreuses cinématiques bien orchestrées. Il s’agit probablement du plus beau jeu d’Ubisoft à l’heure actuelle.

L'hiver frappe le Japon, les paysages d'Assassin's Creed Shadow sont ainsi transformés au fil des saisons.

Cette fois, l’histoire occupe une place centrale, reléguant l’exploration au second plan. Ubisoft va même jusqu’à proposer un audio immersif où les dialogues se déroulent en japonais ou en portugais sous-titré, selon les interlocuteurs. Un choix judicieux qui accentue l’immersion dans le récit de Yasuke et Naoe. Et sur ce point, c’est plutôt réussi.

Mais l’habillage ne suffit pas à masquer un retour à une formule démesurée. Une fois encore, la carte immense se remplit d’activités et de variantes qui, au bout d’une dizaine d’heures, finissent par tourner en rond. Pire encore, l’exploration se révèle plus contrainte qu’il n’y paraît : le relief accidenté de la map freine la progression, empêchant de naviguer librement d’un objectif à l’autre.

Au final, le monde ouvert perd en intérêt, et les nombreux points de voyage rapide ainsi que le système de guidage omniprésent semblent surtout là pour atténuer cette frustration. Ubisoft a voulu offrir de l’ampleur, mais à force de trop en faire, le risque d’épuisement guette rapidement les joueurs.

Points positifs :

  • Une direction artistique sublime qui rend hommage au Japon féodal
  • Un scénario très bien travaillé et mis en scène
  • Des environnements variés avec une gestion dynamique des saisons
  • Le hub personnalisable avec de nombreux éléments de décor
  • Deux protagonistes au gameplay distinct apportant une diversité bienvenue
  • Une mise en scène travaillée, avec des cinématiques immersives
  • Un ray-tracing bien exploité sur les plateformes les plus performantes

Points négatifs :

  • Des mécaniques de progression redondantes, avec trop d’activités secondaires similaires
  • Un level design frustrant qui complique les déplacements en dehors des sentiers
  • Une formule RPG qui peine à se renouveler
  • Un monde ouvert beaucoup trop grand avec des espaces où il ne se passe pas grand-chose
  • Une IA encore une fois très limitée

Fiche technique d’Assassin’s Creed Shadows:

Éditeur : Ubisoft
Développeur : Ubisoft
Date de sortie : Le 20 mars 2025 sur PS5, Xbox Series X/S et PC
Type : Action-RPG
Langue : Français, Japonais

NOS NOTES ...
NOTE GLOBALE
7,5
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Terry 4WAG
Juste un homme qui donne vie à ses idées du haut de son clavier. Curieux de technologies et toujours enthousiaste pour les sorties vidéoludiques, je tâche de rester neutre sur un terrain ou une guerre de consoles inutile fait rage.
assassins-creed-shadows-critique-open-worldAvec Assassin’s Creed Shadows, Ubisoft signe un épisode visuellement abouti, mais qui peine à briser le moule imposé par la dernière trilogie. Le Japon féodal offre un cadre immersif, sublimé par une direction artistique soignée et des environnements vivants. Cependant, derrière cette façade séduisante, l’expérience reste bridée par une structure de monde ouvert déjà trop exploitée. Si l’alternance entre infiltration et combat direct apporte une dynamique intéressante, elle met aussi en lumière un déséquilibre qui pourra frustrer les adeptes d’un gameplay plus fluide et homogène. L’exploration, bien que riche en détails, souffre d’un manque de spontanéité et d’une progression artificiellement allongée par des tâches répétitives. Malgré ses qualités indéniables, Assassin’s Creed Shadows confirme une tendance chez Ubisoft à privilégier la quantité au détriment d’une véritable refonte de la formule. Une aventure à découvrir pour son ambiance et son univers, mais qui risque de laisser un goût de déjà-vu aux vétérans de la série.

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