Ubisoft traverse une période de turbulences économiques et sociales. Confrontée à des échecs commerciaux et à une baisse énorme de sa valeur en Bourse, la famille Guillemot, fondatrice de la société en 1986, explore une solution radicale : rendre Ubisoft privée en collaboration avec le géant technologique chinois Tencent.
Tencent et Guillemot, ensemble pour une prise de contrôle privée d’Ubisoft
Avec des franchises phares qui peinent à convaincre et des tensions internes grandissantes, Ubisoft semble prêt à changer de cap pour retrouver sa place dans l’industrie. Selon Bloomberg, le cours de l’action d’Ubisoft a chuté de 54 % cette année, incitant la famille Guillemot à entamer des discussions avec Tencent pour envisager de reprendre le contrôle de la société.
La famille Guillemot, qui possède actuellement 20,5 % des actions, et Tencent, déjà détenteur de 9,2 %, envisagent selon Bloomberg de racheter les actions restantes pour retirer le géant français de la Bourse. En faisant ainsi, l’entreprise pourrait échapper aux contraintes des marchés financiers et se concentrer sur des projets créatifs à plus long terme, sans la pression des rapports trimestriels.
Un tournant potentiel, mais des défis considérables
Pour Tencent et les Guillemot, cette sortie de la Bourse pourrait offrir à Ubisoft l’espace nécessaire pour revoir sa stratégie et redresser la barre. Toutefois, la tâche n’est pas simple. Gérer une entreprise de l’ampleur d’Ubisoft, avec plus de 19 000 employés à travers le monde, demande une planification rigoureuse. Les incertitudes demeurent : bien que cette opération puisse offrir des avantages en termes de restructuration, elle comporte aussi des risques importants, notamment liés à la réorganisation d’une société de cette envergure.
Finalement, que la prise de contrôle se concrétise ou non, l’éditeur est dans une situation critique, et les décisions à venir pourraient bien dessiner son avenir.