Fiche technique de Sherlock Holmes The Devil’s Daughter :
Développeur : Frogwares
Editeur : Bigben interactive
Date de Sortie : 10 juin 2016
Type : Action / Aventure / Point n’Click
Multi : Non
Langue : Français
Version Testée : PS4
Dernière production du studio Frogwares et édité par Bigben interactive, Sherlock Holmes The Devil’s Daughter est un jeu d’énigmes et de réflexion basé sur les aventures du célèbre détective anglais.
Une intrigue accrocheuse
L’histoire démarre dans votre appartement, au 221B Baker Street. Alors que vous vous ennuyez, vous accueillez votre nouvelle voisine, Miss Alice de Bouvier, en lui souhaitant la bienvenue. Mais cette dernière n’est pas seule, elle est accompagnée d’un jeune garçon en larmes réclamant vos services afin de l’aider à retrouver son père disparu. C’est à cet instant que votre première enquête débute. Vous devrez débuter par une série de fouilles, d’énigmes à résoudre, d’espionnage de piliers de bar et autres mini-jeux, accompagné de votre cher Dr Watson, votre fidèle chien Tobby et Wiggins, un jeune garçon des rues de Londres qui vous rendra service une ou deux fois durant le jeu afin d’en apprendre davantage sur les potentielles victimes et autres personnes disparues. Vous apprendrez très vite que le père disparu avait été engagé par un Lord de la ville de Londres, réputé pour ces bonnes actions et autres donations aux pauvres des quartiers défavorisés, en échange de quoi le noble offrirait une éducation aux enfants des personnes employées. Mais il s’avère que le Lord n’est pas tout blanc dans l’affaire de disparition du père et que ce dernier cherchait à se venger du Lord, pour des raisons que je vous laisse le soin de découvrir par vous-même… Une fois l’affaire résolue, vous accueillerez votre fille Kate, qui arrive fraîchement du pensionnat. De là, une étrange relation va naître entre Miss Alice et votre fille. Miss Alice prendra un malin plaisir à zapper votre autorité auprès de votre progéniture. C’est ainsi que votre aventure démarre, vous serez amenés lors de vos enquêtes à interroger, suivre discrètement, espionner, déjouer des pièges mortels afin de résoudre les 5 affaires auxquelles vous serez confrontés pour faire progresser l’histoire. Mais serez-vous capable de concilier travail et vie de famille ?
Sherlock Holmes The Devil’s Daughter: suspense, intrigues et rebondissements !
Vous l’aurez compris, les enquêtes sont quelques peu chaotiques car elles contiennent énormément d’éléments, indices et autres pistes qui vous seront proposées afin de les résoudre au mieux. Plusieurs possibilités s’offriront alors à vous lors de l’accusation finale, en fonction des choix que vous aurez effectués lors de votre enquête. Outre les indices, vous pouvez également analyser les personnes que vous rencontrez afin d’établir un portrait, à la manière d’un profileur et ce, afin de faire correspondre les indices que vous trouverez et l’apparence des témoins. Point positif : le fait d’avoir un carnet regroupant la totalité des dialogues, indices, preuves et toutes autres données d’importance vous sera très utile en cas d’oubli, ce qui risque fortement de vous arriver. Ce carnet pourra être consulté à n’importe quel moment du jeu mais également lors des voyages en calèche entre vos différentes destinations, ce qui approfondi les moments de réflexion. En ce qui concerne les mini-jeux, il vous sera possible d’en passer certains dont vous aurez du mal à venir à bout, ce qui en soi n’est pas une mauvaise chose, car bien qu’ils soient sympathiques, ils restent néanmoins un peu trop nombreux et nous déplorons l’absence d’aide par le biais d’indices ou autres indications vous aidant à en venir à bout. Vous devrez donc y aller à l’aveugle, faire preuve d’ingéniosité, d’inventivité et surtout vous laisser mourir un bon nombre de fois afin de pouvoir progresser et déduire quelles directions emprunter, au risque de vous prendre un jet de poison ou autres plafonds vous tombant sur la tête.
Nous remarquerons également la précision un peu trop millimétrée de votre pointeur : en effet lorsque vous passerez au peigne fin les endroits à analyser, vous risquerez de passer à côté de nombreux détails si vous ne passez pas au bon endroit ou bien trop vite. Ce qui, du coup, vous bloquera dans la progression du jeu ou fausseront vos déductions. D’autre part, le fait de pouvoir découvrir des preuves cachées, grâce à vos dons de déduction, ne vous seront pas utiles car peu sollicitées lors de certaines enquêtes. Il est d’ailleurs regrettable de ne voir intervenir que furtivement lors des enquêtes le Dr Watson ainsi que votre fidèle canidé. Ce qui en revanche est appréciable, c’est la possibilité de pouvoir contredire les personnes lorsque celles-ci vous mentent pendant les interrogatoires. Nous apprécierons également l’authenticité des décors des années 1880 – 1900, mais un manque se fait sentir par moment au niveau des dialogues, très répétitifs, qui font perdre de l’authenticité au jeu. Sherlock Holmes The Devil’s daughter bénéficie d’une durée de vie d’une dizaine d’heure, durant lesquelles vous allez vous creuser les méninges pour mettre aux mitards les vrais coupables.
Soit beau (mais pas trop) et tais-toi !
Attaquons une des parties qui nous laisse très songeur. Avec son moteur graphique vieillissant, l’Unreal Engine premier du nom, Sherlock Holmes The Devil’s Daughter n’est pas une révolution graphiquement parlant. Même si le jeu est plutôt beau au premier abord, il est conseillé de ne pas trop s’attarder sur les détails tels que cheveux et autres textures comme l’eau, murs, plantes … Malheureusement également constaté, certains bugs sonores. En effet, vous pourrez surprendre Sherlock parler à certains moments à d’autres protagonistes sans bouger les lèvres. Ce qui laisse perplexe, c’est que cela arrive également lors de réflexions que notre détective se fait à lui-même. Alors bugs ou réflexion personnelle, on vous laisse seul juge … Malgré ces quelques soucis de graphisme, la bande originale du jeu reste sympathique à écouter et vous plongera dans l’ambiance de Londres du 19ème siècle.
Enfin, nous pourrions conclure avec le fait que Sherlock Holmes The Devil’s Daughter pourrait être un très bon jeu de réflexion, puzzle et d’énigmes mais malheureusement, les graphismes sont plutôt à la traîne pour un jeu de 2016 et les bugs sonores, ainsi que toutes ces petites choses gênantes (comme le fait de ne pas pouvoir bénéficier d’indices) vous lasseront rapidement. Ce qu’il y a à retenir, c’est que ce jeu ne manque pas d’ambition car il possède de bonnes idées mais mal exploitées, ce qui renforce ce sentiment de fini à la va-vite.
Points positifs :
- Des énigmes intéressantes et ingénieuses
- Une trame scénaristique touchante
- Une bande son bien adapté à l’ambiance
- Votre carnet d’indices
- Pouvoir contredire les suspects sur leur version des faits
Points négatifs :
- Des graphismes au rabais
- Les bugs sonores
- Le fait d’être largué dans le jeu sans explications dès le début
- Un pointeur d’indice un poile trop exigeant
- Le passage furtif du Dr Watson
- Aucune aide fournie durant les recherches
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