Fiche technique de The Last Guardian :

The last guardian box artDéveloppeur : Team ICO
Éditeur :
Sony Computer Entertainment
Date de sortie : 7 décembre 2016 sur PS4
Type : Aventure
Multi : non
Langue : français

Un développement lent et tortueux

Cela fait maintenant plus de 7 ans que The Last Guardian est annoncé. C’est à l’E3 de 2009 que Fumito Ueda, le réalisateur des superbes productions vidéoludiques ICO et Shadow of the Colossus, confirmait l’existence d’un jeu aux ambitions tout aussi grandes que ses prédécesseurs. Le concept en ressort plutôt original, tenant à la fois du gameplay prenant d’ICO et du concept artistique de son successeur. Après de multiples reports sur PS3, son passage en tant que projet PS4 et autres signes inquiétants concernant son développement, la Team ICo a montré qu’elle tenait définitivement à ce que ce projet voit le jour.

Au début, les premières démonstrations de gameplay nous avaient rendus sceptiques. Entre bugs d’affichage, une qualité graphique n’ayant pas dépassé les ambitions d’un jeu PS3 et une prise en main encore très mystérieuse, The Last Guardian avait tout de même de quoi étonner par son level-design et son côté artistique très poétique.

Après avoir délivré deux superbes créations, Fumito Ueda compris rapidement qu’il n’y avait besoin que de laisser libre cours à son imagination pour donner naissance à une aventure immersive, sans proposer de multijoueur, de mode survie ou quelconque autre feu d’artifice pour rendre The Last Guardian intéressant. Au lancement du jeu, vous atterrissez donc ainsi devant un menu très simple avec le choix entre les options du jeu ou démarrer une nouvelle partie.

Une chimère qui n’en fait qu’à sa tête

Vous démarrez cette aventure dans le corps d’un petit garçon qui se réveille sans souvenirs dans une grotte, le corps presque entièrement recouvert de symboles mystérieux. A votre grande stupeur, vous découvrez à vos côtés une chimère mangeuse d’hommes fatiguée, blessée et en rage. Cette bête imposante se montre dans un premier temps très méfiante et inspire la crainte autant de la part du joueur que du petit garçon. Dans un élan de bonté naturelle, vous décidez de ne pas laisser souffrir l’animal plus longtemps. Vous prenez votre courage à deux mains, puis retirez ses flèches, la nourrissez et tentez de la rassurer. Trico, de son nom, se révèlera d’abord être une créature assez têtue mais cachant de nombreux atouts. Il se pourrait même qu’il soit plus intelligent que vous ne le pensiez.

the last guardian: un lien puissant

Ensuite s’installe un lien puissant

Votre évasion de la grotte marque ainsi votre première collaboration avec l’animal. S’en suivra tout un jeu de jumping puzzle au travers des passages étroits du paysage pierreux vous entourant. Trico vous suivra de manière hésitante, et parfois maladroite, se disant que le petit garçon l’ayant sauvé le guiderait vers un endroit sûr. Ce contraste entre le petit homme fragile et sans défense accompagné d’une créature puissante au caractère fort fait Les ennemis de The Last Guardiandéjà de The Last Guardian un oeuvre d’art. Il vous arrivera maintes fois de vous faire aider par Trico, que ce soit pour vous défendre de soldats en pierre animés par enchantement ou pour atteindre un endroit hors de portée. A l’inverse, Trico profitera de votre petite taille et du fait que vous pouvez ainsi vous faufiler vers les leviers des grandes portes métalliques culminant à plusieurs dizaines de mètres pour se dégager un passage vers la zone suivante. Vous constaterez qu’au fil des heures de jeu, une amitié profonde s’installera entre Trico et le petit garçon. De multiples interactions entre nos deux protagonistes seront disponibles, et se comprendre l’un l’autre ne sera plus si difficile.

Au départ, une créature têtue, perdue et un petit garçon qui essaye non sans peine de se faire comprendre par elle. Puis, alors que cette relation se prolonge, la créature apprend à observer et écouter le petit. Il est désormais un jeu d’enfant de montrer à Trico où vous souhaitez aller ou crier à l’aide. La bête est là, derrière vous, et on se demande si finalement, elle ne serait pas capable de donner sa vie pour vous.

The Last Guardian met ainsi en place une relation profonde et complexe entre Trico et le petit garçon. La bête est très expressive. Elle crie de rage, elle pleurniche d’inquiétude, elle crie à l’aide, elle pousse un cri intriguant… et la gestuelle suit avec ces mouvements de tête lorsqueThe Last guardian est immersif quelque chose la gêne ou ce regard qui se braque sur un détail ayant attiré son attention. Trico parait très vivant. Alors certes, The Last Guardian n’est pas une prouesse technique en soi, mais n’est pas moche pour autant et parvient à immerger le joueur dans un monde mystérieux, presque magique avec deux personnages aux caractères au départ si différent puis se rejoignant jusqu’à ne plus former qu’une entité agissant dans un même but. Le gameplay, les interactions avec Trico et le level-design intelligent nous font presque oublier que The Last Guardian n’est « que » le portage d’un jeu Playstation 3.

Trico, où suis-je?

Le côté artistique du jeu reste dans la lignée des précédentes créations du studio. Le seul défaut que l’on pourrait trouver à ce jeu envoutant serait les problèmes de caméra forçant le joueur à se battre pour avoir une vue claire et nette de l’objectif à atteindre. Il se pourra même que, quelques fois, le joueur doive à nouveau tenter un saut ou l’autre faute de n’avoir pu mesurer son mouvement. Quant à Trico, qui n’hésitera pas à vous prêter son corps comme échelle, il jouera un rôle important dans ce petit problème. Il n’hésitera en effet pas à bouger s’il constate quelque chose de plus intéressant que l’objectif et vous secouer comme une loque pour au final virer votre caméra joueur contre un mur. Un petit bémol qui entachera quelques fois votre expérience de jeu, sans pour autant ruiner votre progression et votre immersion.

The last guardian avis caméraComme un air de poésie

Que pouvions-nous attendre de plus de The Last Guardian? Fumito Ueda prouve à nouveau qu’il maîtrise sans conteste l’art de réaliser un jeu d’aventure avec des personnages à la profondeur de sentiments inégalée. Le lien liant Trico au garçon met en arrière-plan votre objectif et devient votre raison de jouer en à peine quelques heures. Les joueurs prendront ici un malin plaisir à analyser le comportement de la bête, jusqu’à adorer voir l’évolution flagrante dans son comportement vis-à-vis des requêtes du garçon. Inversement, le petit homme fragile et autrefois peu téméraire prendra petit à petit confiance en lui avec pour garde du corps une chimère prête à tout pour lui. Le côté technique jeu se The last guardian, comme de la poésieprésente au final plutôt bien, ayant commencé son développement il y a maintenant plusieurs années. Le gameplay se révélant très prenant, plonge le joueur au cœur de l’aventure sans difficulté. Les deux personnages sont très attachants, le jeu de parcours au travers cette carte de cité perdue n’est jamais répétitive et resplendit d’ingéniosité. La construction des niveaux reflète un travail soigné et peaufiné durant des mois pour ne laisser transparaitre aucune faille dans la réalisation. D’une main de maître, Fueda nous livre un produit final très rassurant, propre et très immersif. The Last Guardian, c’est donc un jeu  à recommander vivement aux amateurs de mondes enchanteurs et d’amitié profonde.

Points positifs:

  • La réalisation très poétique
  • Le lien puissant entre le petit garçon et Trico
  • Les interactions avec Trico et son comportement naturel, parfois têtu
  • Les décor enchanteur
  • Le gameplay varié et le level-design intelligent
  • La bande-son

Points négatifs:

  • Plusieurs problèmes de caméra
  • Aurait-pu être mieux optimisé pour la PS4
  • Une progression très linéaire

SITE OFFICIEL DE THE LAST GUARDIAN


 

NOS NOTES ...
NOTE GLOBALE
8,5
Article précédentUn Kickstarter réussi pour Shattered : Tale of the Forgotten King
Article suivant[Focus] Call of Duty World League : les nouvelles règles pour Infinite Warfare
Terry 4WAG
Juste un homme qui donne vie à ses idées du haut de son clavier. Curieux de technologies et toujours enthousiaste pour les sorties vidéoludiques, je tâche de rester neutre sur un terrain ou une guerre de consoles inutile fait rage.
test-review-the-last-guardian-avisQue pouvions-nous attendre de plus de The Last Guardian? Fumito Ueda prouve à nouveau qu'il maîtrise sans conteste l'art de réaliser un jeu d'aventure avec des personnages à la profondeur de sentiments inégalée. Le lien liant Trico au garçon met en arrière-plan votre objectif et devient votre raison de jouer en à peine quelques heures. Les joueurs prendront ici un malin plaisir à analyser le comportement de la bête, jusqu'à adorer voir l'évolution flagrante dans son comportement vis-à-vis des requêtes du garçon. Inversement, le petit homme fragile et autrefois peu téméraire prendra petit à petit confiance en lui avec pour garde du corps une chimère prête à tout pour lui. Le côté technique jeu se The last guardian, comme de la poésieprésente au final plutôt bien, ayant commencé son développement il y a maintenant plusieurs années. Le gameplay se révélant très prenant, plonge le joueur au cœur de l'aventure sans difficulté. Les deux personnages sont très attachants, le jeu de parcours au travers cette carte de cité perdue n'est jamais répétitive et resplendit d'ingéniosité. La construction des niveaux reflète un travail soigné et peaufiné durant des mois pour ne laisser transparaitre aucune faille dans la réalisation. D'une main de maître, Fueda nous livre un produit final très rassurant, propre et très immersif. The Last Guardian, c'est donc un jeu à recommander vivement aux amateurs de mondes enchanteurs et d'amitié profonde.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici