TEST – Mad Max, le post-apocalyptique dans toute sa splendeur

Sorti il y a quelques jours à peine, le jeu Mad Max d’Avalanche Studios (Just Cause) fait déjà beaucoup parler de lui. Que l’on aime les films, ou que nous ne les ayons jamais vus, que nous adorions le genre post-apocalyptique ou non, Mad Mad le jeu nécessite notre attention. Après un essai éclair lors de notre passage au stand Warner Bros à la Gamescom de cette année, nous avons gardé de bonnes images de Mad Max, mais à défaut d’y avoir passé assez de temps pour juger son gameplay, nous nous sommes désormais penché sur son cas cette semaine, pour vous livrer notre ressenti par rapport à cette nouvelle aventure de notre héros Max, qui a bien des choses à nous dévoiler.

Mad Max est évidemment un jeu inspiré de la célèbre série des films éponymes créée par le réalisateur Georges Miller. Le dernier en date, Mad Max : Fury Road aura toutefois partagé les fans de la série : un reboot avec un nouvel acteur principal (Tom Hardy) et un Max passant bien trop souvent au second plan dans le scénario, mais Bon Dieu, duquel de tous ces films se rapproche le plus ce jeu? Et bien d’aucuns! En effet, ce Mad Max, premier du nom dans le monde vidéoludique, est ce que l’on peut appeler un « melting-pot » de tout ce que l’on a pu voir dans la quadrilogie. Un héros tout autant charismatique, la mythique Magnum Opus, Gaz Town, tous ces noms vous disent quelque chose si vous allez puiser au plus profond de vos souvenirs, vers la première trilogie datant des 80’s. Plongé dans un monde post-apocalyptique ensablé sous l’emprise du terrible Scrotus, Max est en recherche d’un remède à ses cauchemars liés à la perte de sa femme et de sa fille. Après avoir noué un semblant d’amitié avec un mécano hors pair dénommé Chumbucket, Max part en quête de la voiture V8 ultime, la Magnum Opus. Votre voyage consistera ainsi à gravir les échelons vous menant à ce bolide ultime, tout en éradiquant petit à petit l’emprise de Scrotus sur le Wasteland qui vous entoure.

Le Wasteland, contrée dévastée aux paysages dignes des plus grands peintres

La première chose nous ayant sautés aux yeux lors de nos premiers pas dans ce Mad Max était la beauté incroyable des paysages, des effets de lumières et des explosions. L’univers de Max étant fait d’essence et de sable, vous aurez bon nombre d’occasions pour observer de superbes explosions ou de multiples couchers de soleil lors de vos voyages vers les missions. Mad Max propose de surcroît une map assez dense, sans pour autant frôler le record de l’open world sur console, mais propose une bien assez vaste contrée que pour calmer vos envies de vitesse. Vous serez souvent amenés à conduire la Magnum Opus, mais aussi d’autres bolides d’ennemis que vous pourrez ramener à votre QG lors de vos missions pour les ajouter à votre collection et les améliorer. Et si d’aventure les longs trajets d’un point A à un point B ne sont pas pour vous, Avalanche Studio aura tout de même eu la bonté d’y ajouter des points de voyage rapide, si toutefois vous les avez débloqués après avoir rempli certaines conditions.

Mais il fait quoi, Max?

La trame narrative du jeu aurait cependant pu être mise un peu plus au premier plan. Si nous savons que Mad Max est en recherche de défouloir pour oublier ses peines et qu’il va, par la même occasion, éliminer Scrotus équipé de la Magnum, le scénario n’ira pas plus loin. Le reste sera meublé de dialogues servant à vous faire comprendre que de multiples possibilités s’offrent à vous pour améliorer votre véhicule. Tout comme les films, d’ailleurs. L’attrait principal de ce jeu est, outre la beauté visuelle, les nombreux combats dont les mécaniques se rapprochent très fort d’un jeu Batman, vous donnant une réelle sensation de puissance lorsque l’on contrôle Max, frappant ses ennemis à coups de poings ensanglantés ou, lors de votre « Mode furie », distribuant des prises de catch à qui veut.

Mais croyez-vous qu’il est facile de survivre dans le Wasteland? Mère nature ne vous laissera bien entendu pas traverser ce désert dangereux sans vous mettre quelques bâtons dans les roues. Et c’est précisément sur ce point que Avalanche Studio a décidé de tout miser sur un univers entièrement post-apocalyptique dans toute sa splendeur. Max, lors de ses multiples combats, pourra souffrir de blessures qui nécessiteront des vivres pour guérir. Lors d’assauts d’avant-postes ennemis ou lors de vos fouilles sur les cadavres ennemis, vous aurez à trouver de l’eau ou de la nourriture afin d’apaiser vos maux. Il faudra également faire attention à ne pas gaspiller ces ressources, car elles sont rares. Mais n’oubliez pas votre bolide, puisque la traversée du désert vous coûtera de l’essence, denrée tout de même assez fréquente sur la map. Ce dernier ne sera pas un frein à votre progression, contrairement aux besoins de Max, et tant mieux! Cela permettra aux joueurs de ne pas jouer au chat et à la souris avec leur voiture pour trouver de quoi continuer le mode histoire, cela aurait pu devenir assez pénible. Par contre, ce même essence sera également une arme, car l’âme de MacGyver de Max lui fera utiliser les jerricans pour en faire des bombes pour débloquer un passage ou simplement démolir les avant-postes ennemis et ainsi diminuer le danger dans la zone dans laquelle vous vous retrouverez.

La Magnum Opus, le bolide V8 ultime de Max au centre du gameplay

Parlons maintenant de la fameuse voiture, au centre de ce gameplay déchaîné. La Magnum Opus ne sera en premier lieu pas le bolide que Max espérait après la perte de son ancienne voiture. Espérant avoir un V8 de l’enfer avec lequel travers le Wasteland droit vers Gas Town pour encrer une hache dans la tête de Scrotus, il ne trouvera d’abord qu’une carcasse munie d’un modeste moteur V6 concoctée par Chumbucket en début de jeu. Mad Max propose un vaste menu de personnalisation pour votre véhicule, ce qui apporte un fil conducteur visuel à votre réelle progression dans le jeu. Moteur, calandre, armes, jantes, turbo… Tout y passe pour booster la Magnum Opus à son maximum et ainsi prendre facilement sur les ennemis véhiculés rôdant à l’extérieur. Ces améliorations pourront être débloquées à l’aide de l’a monnaie du jeu, la « ferraille », que vous récolterez un peu partout sur vos ennemis ou dans diverses bases ennemies ou lieux abandonnés. Le jeu signale également lorsque vous avez récolté tout ce qu’il y avait dans une zone, pour éviter de vous faire tourner en rond. Mais ne changeront pas grand-chose à la maniabilité du véhicule. La vitesse de pointe l’accélération et l’adhérence seront certes des points sensibles à améliorer pour les combats sur route, mais le simple fait de tourner à 180° peut vite tourner au cauchemar. Hélas, les développeurs n’ont pas eu cette bonne idée d’intégrer un frein à main à la Magnum, vous facilitant la vie pour percuter vos ennemis de plein fouet dans l’optique de démolir leur bolide. Vous voilà maintenant armé de votre véhicule pour également démolir les différents signes de la présence des hommes de Scrotus sur le territoire : flambeaux géants (Épouvantails), convois, postes de snipers ennemis, champs de mines, vous aurez à démanteler ces nids d’ennemis un par un pour rendre la wasteland plus sur, ce qui vous permettra par la même occasion de débloquer ces améliorations de la Magnum. Voilà donc votre planning chargé à bloc pour atteindre votre but ultime : éliminer le gros méchant du jeu.

Quelle image avez-vous de notre héros?

Parallèlement aux améliorations de votre monture, un autre menu vous permet d’améliorer les stats, mais aussi l’apparence de Max. Un ajout qui fait bien plaisir qui donnera un petit côté personnel à votre partie. Puissance de frappe, coupe de cheveux, veste, combos, Max pourra au final devenir un vrai champion du ring. Le plus impressionnant reste tout de même le moment où vous avez enchaîné assez d’ennemis pour activer automatiquement le mode Furie qui nous offre de superbes animations de combat, où l’on aperçoit Max livrer un tas de combos magistraux aux WarBoy de Scrotus. On se retrouve au final à être l’acteur d’un match de boxe, plongé au coeur de l’action dans un combat dynamique, recommandé même aux réticents des sports de combat. Mad Max tient ici son pari de défouloir pour son héros, mais aussi pour vous.

En définitive, Mad Max n’est pas un jeu dont l’atout principal est le scénario, mais il bénéficie clairement d’un atout visuel fort et d’un gameplay très riche. Vous donnant une réelle sensation de vitesse dans votre Magnum Opus, ou de puissance lors de vos combats avec Max, le jeu est un réel défouloir pour les joueurs ayant raz-le-bol des bonnes vieilles parties de FPS, le tout mijoté à la sauce post-apocalyptique vous prenant aux tripes lorsque le sang gicle dans des cinématiques courtes, mais d’une violence rare. Ennemis variés, plusieurs bolides au menu et une superbe palette de customisation de vos avatars, nous recommandons vivement Mad Max à tous les joueurs, et non seulement aux seuls fans des films. N’ayant franchement aucun rapport avec la trame narrative des films,le jeu ne semble toutefois franchement pas déstabilisant pour les connaisseurs en la matière. Tout est là pour que les adeptes des aventures du pilote de l’extrême se sentent à leur aise, tout en accueillant les petits nouveaux dans un jeu clairement new-gen à faire frissonner de plaisir! On regrettera néanmoins un petit manque de travail artistique sur les textures et designs des voitures, qui auront trop vite tendance à ressembler à un amas de clous pour éviter les abordages d’ennemis durant vos courses. En parlant de courses, ais-je mentionné que Mad Max propose aussi un mode compétition pour les fans de sport auto?

Points positifs

• Les graphismes
• Les effets d’explosion et le jeux de lumière
• La sensation de puissance qui nous colle à la peau
• Les sensations de vitesse avec la Magnum Opus
• Un wasteland fidèle à l’univers des films
• Les multiples personnalisation / améliorations

Points négatifs

• Un maniement difficile de la voiture
• Certaines quêtes d’objectif sans intérêt
• Pas de réelle sensation de progression dans le scénario du jeu
• Des visuels de voitures un peu bâclés
• Présence de rares chutes de framerate mais conséquentes
• Présence de certains bugs au niveau du gameplay (absence d’objectifs, voiture calée dans le décor…)

NOTE :