Test – Gears Of War : Ultimate Edition

Depuis son dernier opus sur Xbox 360 il y a 9 ans, cette année, Gears Of War fait son retour sur Xbox One dans une édition ultime remastérisée. Ce titre vous permet donc de patienter avant le prochain titre de la saga, Gears Of War 4. S’imposant comme un des piliers du style TPS sur Xbox, il nous revient plus beau, plus fluide et plus bourrin que jamais !

Passé sur le billard pour un lifting considérable

Comme depuis un petit temps sur le marché du jeu vidéo, remastériser ses anciens jeux fait fureur. Pour Gears Of War il est important de préciser que ce petit coup de jeune proposé par la maison canadienne The Coalition est joliment placé et permet aux joueurs de profiter d’une qualité d’image grandement améliorée. Tournant toujours sous l’Unreal Engine 3, il gagne considérablement en détail et en luminosité, de plus les environnements refaits pour l’occasion remplacent la nuit américaine et le ciel complètement couvert par un ciel beaucoup plus mitigé et peuplé de nuages laissant parfois deviner quelques éclaircies. La panoplie de couleurs s’enrichit au niveau de la verdure, des briques plus rouges, des pierres de taille s’approchant du blanc  cassé ou encore des grottes maculées de jaune et de bleu. La direction artistique apprend de ses prédécesseurs et vous propose une gamme de couleurs plus estompées et moins primaires, des modèles 3D plus détaillés et un niveau de végétation grandement diminué, alors qu’il s’agit de la marque de fabrique du moteur Epic Games. Chapeau bas à The Coalition, car la maîtrise graphique est bien au rendez-vous et le changement se fait ressentir des les premiers instants de jeu.

Cela dit, tout n’est pas parfait. Au niveau de l’architecture interne des bâtiments, on remarque un décalage avec l’extérieur (meubles, peintures) ,un flou se fait également sentir lorsque le joueur se balade et balaye un peu trop vite l’environnement. Le reste de la conversion livre une copie très propre d’un point de vue artistique. Les cinématiques qui elles aussi soit dit au passage sont passées sur le billard, viennent apporter leur pierre à l’édifice et offrent ainsi une certaine cohérence avant le titre original. Dernier petit bémol, l’adaptation et la prestation des acteurs fera changer la langue de leur console au moins tolérant d’entre vous. En résumé, on ne regrette à aucun moment la grisaille de l’original.

L’essayer c’est l’adopter

Si Gears Of War a marqué l’histoire du jeu vidéo, c’est surtout grâce à la qualité de son gameplay. Cliff Bleszinski et Epic Games ont montré ce que peut être un jeu de tir à la troisième personne en associant séquences de tir agressives, système d’esquive et de mise à couvert efficace.  C’est dans les vieilles casseroles que l’ont fait les meilleurs plats ! En 2015 la recette fonctionne donc toujours aussi bien. Les automatismes reviennent immédiatement dès la première prise en main et le plaisir de démolir des vagues de Locustes est toujours là. Les quelques améliorations de gameplay effectués pour les besoins de ce remake  ne font qu’améliorer le ressenti  du jeu déjà très bon à la base. Le seul élément qui peut être dérangeant pour un habitué de la série, c’est le framerate qui passe à 30 images/seconde. Cela dit, il ne faut que quelques minutes pour s’y faire, de plus la fluidité apporte un plus considérable au gameplay le rendant plus confortable et plus immersif (notons tout de même quelques rares baisses de framerate, mais rien d’handicapant). Pour les nouveaux joueurs, cette Ultimate Edition est une très belle entrée en la matière. Et si les jeux de tir violents ne sont pas votre tasse de thé, un conseil : laissez-lui une chance vous risqueriez d’être agréablement surpris.

Pour à nouveau parler gameplay, quelques petites nouveautés sont tout de même présentes afin de proposer une expérience un peu plus fluide aux joueurs. Le gros du travail s’est porté sur les animations et le système de mise à couvert. Sans détailler tous les ajouts, une meilleure jouabilité se place bien entendu en tête de liste. La direction artistique étant toutefois un peu trop simple et monotone elle permet de profiter des quelques rares phases un peu plus exotiques pour en admirer le décor. Le cheminement au travers des niveaux se fait sans trop de difficultés, et les boss, avec leurs skins particuliers, apportent de la fraîcheur à ce remaster.

Toutefois, la ressemblance à l’original aura sans doute de quoi refroidir les plus perplexes vis à vis de la licence. On a toujours l’impression de tirer avec des armes de paintball, l’IA des ennemis laisse à désirer et les personnages se manient aussi bien qu’un 35 tonnes sans direction assistée auquel il manque une roue (c’est pour dire!). L’absence de mires de visée et le manque d’information sur la santé des adversaires et sur la vôtre accentuent encore un peu plus la cote négative, si bien que les allergiques à Gears of War trouveront difficilement dans cet opus de quoi sauter le pas et se lancer dans la série. Mais malgré tout, si vous passez outre, vous prendrez un réel plaisir et ferez abstraction de ces quelques imperfections qui font partie du jeu.

Du contenu à n’en plus finir

Comme tout jeu en Ultimate Edition, le jeu comprend l’ensemble des niveaux, les DLC et des modes de jeu du jeu de départ. De plus Gears of War accueille un lot de contenu supplémentaire quand même intéressant. Par exemple, vous pourrez jouer aux niveaux qui étaient uniquement destinés aux joueurs PC lors de la sortie du jeu en 2006 et ainsi profiter d’une longueur de vie augmentée et donc d’une approche plus fournie et mieux détaillée au niveau de l’histoire. Présents à la fin du jeu, ils ne sont malheureusement pas entièrement adaptés à la maniabilité console ce qui rajoute une difficulté de jeu qui aurait peut être du être ajustable ou non au mode campagne.

De plus, vous découvrirez plein de contenu bonus : des cinématiques, et la possibilité de débloquer des comics DC de Gears of War. Bien entendu, le principal atout est la garantie de jouer à la bêta de Gears of War 4 lorsqu’elle sera sortie en 2016. De quoi faire saliver les plus bourrins d’entre vous !

Ne vous battez pas seul, car la guerre sera difficile

Comme dans ses épisodes précédant, il n’est pas négligeable de parler du mode Coop qui vous permet de jouer en écran splitté ou en ligne jusqu’à 4 joueurs. Chacun d’entre vous incarnera un des héros de l’histoire et donc mettre au point une stratégie démoniaque pour détruire vos ennemis et éradiquer la race des Locustes. Tous seul ou à plusieurs vous profitez d’un nombre incalculable d’ennemis à démolir et vous jouissez donc d’une expérience bourrine d’anthologie !

Jouer à plusieurs vous rendra probablement la tâche plus simple, car vous aurez plus facile de communiquer et de mettre au point un moyen de contourner ou de prendre a revers l’ennemi. Le jeu est pensé pour le multijoueur, car tout au long de l’histoire vous êtes accompagné par 3 autres personnages qui vous servent d’allier et qui sont au passage très peu malins voir parfois complètement inconscients !

Un mode de multijoueurs est également présent, il s’agit d’un  mode de match a mort par équipe et d’un mode de domination, la possibilité de combinaison et de création de classes d’arme reste très faible et le multi se joue également en TPS. Le mode multi ne sera donc pas l’un des points forts de ce titre si ce n’est en mode coop pour la campagne

The Ultimate Conclusion

Après avoir bouclé le test de Gears Of War sur Xbox One, nous pouvons affirmer que la version est bien calibrée et maîtrisée, elle est fournie et dotée d’un gameplay fluide et intuitif. Son mode coop ajoute du plaisir à l’aventure et vous permet une plus grande complicité avec votre équipe. Si vous n’avez jamais joue à un des anciens titres n’hésitez pas et jetez-vous a l’eau avant l’ultime sortie Gears Of war 4.

Note :