Fiche technique de Gears of War 4:
Développeur : The Coalition
Éditeur : Microsoft
Date de sortie : 11 octobre 2016 sur Xbox One et PC Windows 10
Type : Action
Langue : français
Version testée : Xbox One
Il n’aura pas fallu longtemps à Gears of War pour revenir sur le devant de la scène en proposant une suite à la première trilogie d’Epic Games sortie sur Xbox 360 et introduisant un nouveau héros, JD Fénix, fils du très célèbre Marcus Fénix issus de ces trois premiers titres. Un peu plus d’un an s’est écoulé depuis la sortie de l’excellent remaster du premier épisode sorti en 2006 qui fut aussi le premier opus à avoir été réalisé par The Coalition. Gears of War Ultimate Edition présentait un jeu retravaillé en profondeur et démontrait que le studio pouvait aisément reprendre l’une des franchises phare de Microsoft pour en faire un chef d’œuvre à la narration sanglante.
Gears of War 4, en route vers une nouvelle trilogie?
Vous embarquez donc dans une aventure se déroulant plus de 25 ans après les évènements de Gears of War 3, dans un monde régit par la Coalition des gouvernements unifiés, la CGU, et son leader la Première Ministre Jinn. Après avoir subi le désastre de l’émergence des Locustes et frôlé l’extinction, le constat est sans appel: il faut recoloniser la Terre. Mais pour Jinn, cela devra se passer dans des villes fortifiées et surveillées par tout un tas de robots afin de protéger les quelques milliers de survivants restants des conditions climatiques extrêmes de Sera, résultant de l’extinction des ennemis par Marcus Fenix et ses compagnons. Pour la CGU, c’est un mal pour un bien.
Mais James Dominic Fénix, Delmont Walker et Kait ne l’entendent pas de cette oreille et comptent bien revendiquer leur liberté en mettant un pied dans la fourmilière. La nouvelle bande de héros de Gears of War 4 se fait donc maintenant appeler « les étrangers » après avoir brisé leur allégeance à la CGU. Et c’est alors qu’ils poursuivent leur lutte pour la liberté contre Jinn et ses Defbots que les choses empirent. Le village de nos protagonistes et ses habitants se fait sauvagement attaquer par d’immondes créatures sans que notre nouveau trio ne puisse faire quoi que ce soit. JD comprend ici qu’il aura besoin de l’aide de son père, le vieux Marcus ayant depuis longtemps pris sa retraite, pour comprendre ce qui se trame. À partir d’ici s’en suivra une série de combats à l’arme à feu intenses dont Gears of War à le secret. Un scénario somme toute très linéaire, mais qui arrive tout de même à nous tenir en haleine que les dix heures de jeu que représente ce mode solo.
La relève prend le dessus.
Si Gears of War 4 sait se différencier de ses prédécesseurs, c’est bien par l’image plus jeune et moderne qu’offrent nos nouveaux héros. En effet, l’image des Gears barbus et ultra vénères laisse place à une équipe aux personnalités distinctes. D’un côté, jeune JD Fénix qui, savant pourtant manier les armes à la perfection, est loin de s’imaginer ce que peut représenter une émergence de locustes. De l’autre, Kate et son look de garçon manqué offre la première vraie touche de féminité dans la série alors que Del contribue à l’humour du jeu avec des dialogues un peu plus détendus et relativisant.
Au niveau de sa prise en main, Gears of War 4 ne perturbera en rien les fans de la série. Il reprend le même gameplay qu’avant en y ajoutant cependant quelques touches de nouveau comme les exécutions furtives d’ennemis se situant de l’autre côté d’un muret, par exemple. On notera aussi le dynamisme remarquable des décors se détruisant à l’impact des balles, ou la diversité d’armes très satisfaisante pour contribuer à sa démolition. Le bémol viendra peut-être de la rigidité des personnages encore un peu trop présente. Lorsque l’on se met à courir avec JD par exemple, on remarque que son maniement devient assez difficile et la direction qu’il prendra quasi incontrôlable. La mise à couvert lors des gunfights, chose pourtant essentielle dans les Gears of War, est assez brouillonne. On pourra maintes fois remarquer JD Fénix ne sachant plus où se mettre pour éviter les balles de ses ennemis. Roulades involontaires, sauts inutiles ou mise à découvert en voulant changer d’abri, les erreurs sont un peu trop nombreuses, rendant finalement les mouvements du personnage assez imprécis. Cela se ressentira surtout dans le mode multijoueur dont nous reparlerons plus bas.
Sortez vos scalpels!
Gears of War 4 regorge de façons d’éliminer un ennemi. Entre les nouvelles actions furtives de JD ou les exécutions classiques à la tronçonneuse de la Lanzor, celui-ci pourra ramasser plusieurs autres modèles d’armes sur ses ennemis. On retrouvera bien sûr des armes traditionnelles comme la Retro-Lanzor, moins stable que le nouveau modèle, la Boltok ou le Boomshot parmi de nouveaux joujoux dont certains s’apparentent à des armes lourdes à usage unique. Quand ce n’est pas un lance-disque tranchant quiconque se trouve en face de vous, c’est un lance-grenade ou une grosse mitrailleuse qui vous aideront à réduire la menace en bouillie. Bref, Gears of War 4 nous met entre les mains de quoi nous défouler des heures durant.
Comparativement à la démo présentée à l’E3 en 2015, les spécialistes de DigitalFoundry ont démontré que le jeu avait aussi subi pas mal d’améliorations visuelles. Que ce soit au niveau des graphismes, la physique, et surtout les jeux de lumière qui ont intégralement été retouchés pour au final livrer un jeu encore plus beau par après, ce qui est assez rare dans le monde du jeu vidéo. Le champ de vision se voit ainsi nettement amélioré, et certains détails semblent bien plus évidents. L’ambiance y est plus glauque, ce qui favorise bien entendu l’immersion du joueur. Une autre bonne nouvelle pour cet opus est son option split screen permettant à deux personnes de jouer en co-op sur la même console, en solo ou en multijoueur. Une plus-value non négligeable à l’époque des jeux vidéo ultra-connectés. Une option qui devient décidément assez rare ces derniers temps.
Horde et Bataille
Le mode campagne de Gears of War 4, finalement très bien développé, est accompagné par le traditionnel multijoueur JcJ qui se décline en plusieurs modes de jeu. On retrouvera de grands classiques comme le match à mort par équipes et exécution, mais on pourra aussi se rediriger vers d’autres types de gameplay comme le mode Course aux Armes forçant les joueurs à changer d’arme plusieurs fois en cours de partie. C’est tout de même 8 modes de jeu multijoueur qui sont proposés de base dans Gears of War 4, sans compter que The Coalition pourrait en ajouter d’autres pour les détenteurs de Season Pass ou, on l’espère, entièrement gratuitement.
Le mode Horde 3.0 revient quant à lui avec quelques améliorations. Bénéficiant avant tout de la fluidité accrue de cet épisode Xbox One, on prendra aussi plaisir à sélectionner minutieusement l’une des 5 classes mises à notre disposition. Ceci mettra en place un gameplay stratégique de la part des joueurs, car chaque classe aura ses avantages et ses inconvénients en fonction des armes prédéfinies. Changer de classe sera néanmoins possible pendant le match afin de créer une dynamique de jeu très intéressante et constructive. Dès lors, un très bon jeu en équipe vous emmènera peut-être au sommet des 50 vagues d’ennemis coriaces!
Gears of War 4 arrive comme une bombe sur Xbox One cette année. Etant l’une des franchises exclusives à Xbox les plus appréciées, c’est sans aucun mal qu’il arrivera à s’installer comme l’un des meilleurs shooters de cette année. Des graphismes à la hauteur des promesses faites par le studio et mieux encore, une trame narrative très convaincante et des nouveaux héros inspirant la jeunesse et le dynamisme, ce nouveau titre sent bon le renouveau. Fini les protagonistes grincheux, barbus et remplis de testostérone, place à un nouveau trio très attachant et aux caractères distincts. Le tout accompagné d’un multijoueur varié et fluide, Gears of War 4 est loin d’être une déception, même si certains points sont à améliorer au niveau de la maniabilité de notre personnage.
Points positifs
- Un jeu encore plus beau qu’à l’E3
- Une histoire au top
- Le système de classes en mode Horde
- Un multijoueur très fluide
- De nouvelles armes, mais aussi le retour d’anciennes
Points négatifs
- Une campagne un peu courte
- Prise en main difficile en multijoueur durant les premières heures
- Un certain déséquilibre entre les Locustes et des Gears en multi
SITE OFFICIEL DE GEARS OF WAR