Little Nightmares 3 revient sur le devant de la scène, mais cette fois-ci avec une nouvelle équipe aux commandes : Supermassive Games, connu pour des titres comme The Quarry, Until Dawn et dernièrement The Casting of Frank Stone. Avec l’abandon du projet par Tarsier Studios qui s’est tourné vers un nouveau projet appelé Reanimal, les fans se demandent si l’essence de cette série unique, qui mélange ambiance horrifique et puzzles intrigants, sera toujours au rendez-vous. J’ai eu l’occasion de tester le jeu en avant-première, et voici mes premières impressions.
Little Nightmares 3 : Une aventure effrayante à deux
Supermassive Games n’a pas tardé à rassurer les amateurs de la franchise avec une démo qui reprend les codes visuels et atmosphériques des deux premiers jeux. Le style artistique, toujours aussi saisissant, est bien là, tout comme ce sentiment de malaise subtil, propre à la série. Mais cette fois, il y a du changement : la coopération est au cœur de l’expérience.
Dans cette démo, vous incarnez deux nouveaux personnages : Low et Alone, chacun avec son propre arsenal. Pas de choix possible au début, le jeu décide pour vous. J’ai pris le contrôle de Alone, armé d’une clé anglaise géante, tandis que mon partenaire de jeu manie un arc. Ces nouvelles armes apportent un vent de fraîcheur au gameplay sans trop s’éloigner de la formule d’origine. Les deux personnages avancent de manière similaire, grimpent, sautent et résolvent des énigmes comme Six et Mono avant eux, mais avec cette petite touche inédite qui différencie ce nouvel opus.
La candy factory où se déroule la démo est fidèle à l’esprit de la série : des décors cauchemardesques, une vieille dame menaçante prête à tout pour capturer nos héros. Vous retrouverez cette tension qui a fait le succès de la franchise, même si le mode coopératif adoucit un peu le côté angoissant. La coopération apporte de nouvelles dynamiques, comme l’ouverture conjointe de passages, mais pour l’instant, elle n’exploite pas tout son potentiel.
Difficile de ne pas penser que tout ceci aurait pu fonctionner en solo, d’autant plus que les interactions entre Low et Alone sont encore limitées. Pourtant, on sent que Supermassive Games a bien compris ce qui fait l’essence de Little Nightmares et qu’il y a du potentiel pour enrichir cette coopération dans la version finale.
De l’horreur atténuée par la coopération ?
Quand on parle de Little Nightmares, on pense tout de suite à cette atmosphère oppressante, ces créatures difformes qui vous traquent sans relâche. Et oui, Little Nightmares 3 reprend bien ces éléments. Mais avec le mode coopératif, le jeu prend une tournure un peu différente.
Dans la candy factory, l’arrivée de cette vieille dame aux bras trop longs pour être honnêtes aurait dû faire monter la tension. Sauf qu’à deux joueurs, on perd un peu ce côté claustrophobique et opressant. Vous êtes plus occupés à vous coordonner avec votre partenaire qu’à réellement ressentir l’angoisse. Et puis, il faut bien avouer que passer son temps à lancer des objets sur son coéquipier pour s’amuser, ça casse un peu le trip horrifique.
Mais le problème ne vient pas que de nous. Même en essayant de jouer sérieusement, on sent que le mode coopératif enlève un peu de ce qui rendait les précédents jeux si uniques. La peur est moins présente quand on peut compter sur quelqu’un d’autre pour ouvrir une issue ou distraire un monstre.
Cependant, tout n’est pas à jeter. Certaines mécaniques profitent de cette approche à deux. Par exemple, l’utilisation des armes spécifiques de Low et Alone pour déverrouiller de nouvelles zones ou résoudre des énigmes apporte une petite touche de nouveauté. Mais dans l’ensemble, cette première démo laisse un goût de « ça pourrait être mieux ». La coopération est une idée intéressante, mais elle devra être plus exploitée pour retrouver l’intensité des épisodes précédents.
Little Nightmares 3 reste fidèle à l’esprit d’origine
Alors, parlons un peu des défis que vous rencontrerez en explorant cet univers cauchemardesque à deux. Comme dans les précédents opus, Little Nightmares 3 vous oblige à réfléchir et à vous adapter, mais cette fois-ci, c’est la coopération qui est mise à l’épreuve.
Dans la démo, certains passages de la candy factory nécessitent une vraie coordination entre les deux joueurs. Par exemple, vous devez utiliser vos compétences et vos armes pour progresser, comme quand Alone doit déverrouiller une porte pendant que Low couvre ses arrières avec son arc. Ce type de synergie est plutôt cool, surtout quand vous réussissez un coup difficile à deux.
Mais il y a aussi des moments où ça peut vite tourner au vinaigre. À deux, il est facile de se marcher sur les pieds, et parfois, ça devient frustrant. Imaginez un instant : vous êtes en pleine phase de cache-cache avec cette vieille dame terrifiante, et votre partenaire appuie sur le mauvais bouton. C’est l’échec assuré ! Vous allez vite comprendre qu’il faudra une bonne dose de patience pour surmonter ce genre de situation.
D’un autre côté, cette coopération forcée peut aussi renforcer l’immersion si vous êtes bien synchronisés. Quand tout roule, le jeu devient une véritable danse macabre où chaque joueur doit jouer son rôle à la perfection. C’est là que le potentiel du mode coopératif se révèle, même si tout n’est pas encore parfaitement huilé.
En gros, Little Nightmares 3 vous pousse à collaborer pour réussir, et c’est là que se trouve le vrai défi. Savoir quand se soutenir, quand agir en solo, et surtout, comment ne pas s’étrangler mutuellement avec la manette.