C’est aujourd’hui que sort Visions of Mana, un titre qui devait marquer le retour en force de la franchise après plus de 15 ans d’absence. Et pourtant, c’est dans un climat plutôt morose que ce lancement s’opère. Le studio Ouka, à l’origine du jeu, est sur le point de fermer ses portes, selon les dernières infos de Bloomberg. Une décision surprenante qui pourrait bien montrer que les éditeurs chinois comme NetEase revoient sérieusement leur stratégie d’expansion au Japon.
Fin de partie pour les créateurs de Visions of Mana, le studio ferme !
Fondé il y a seulement trois ans avec des talents venus de chez Capcom et Bandai Namco, Ouka Studio n’aura pas duré longtemps. Alors que les critiques de Visions of Mana sont à peine sorties, le couperet tombe : NetEase prévoit de fermer le studio. Le gros des effectifs a déjà été coupé, ne laissant que quelques employés pour superviser la fin des projets en cours. Le message est clair, l’aventure japonaise ne se passe pas comme prévu pour NetEase.
Cette mauvaise passe n’est pas un cas isolé. Tencent, autre poids lourd chinois du jeu vidéo, fait face à des difficultés du genre avec ses partenaires japonais. Il semblerait que les relations entre les développeurs locaux et les investisseurs chinois soient plus compliquées que prévu, avec des divergences sur les ambitions et les attentes des deux côtés. Alors qu’on assistait en 2020 à une ruée des éditeurs chinois vers le marché japonais, le ton semble aujourd’hui plus prudent.
Le retour au bercail des éditeurs chinois ?
Pendant que NetEase et Tencent pataugent au Japon, d’autres studios chinois connaissent une belle ascension en restant sur leur terrain. De son côté, Black Myth: Wukong, développé par Game Science, a littéralement explosé les compteurs sur Steam, attirant des millions de joueurs en simultané. Ce succès spectaculaire incite sans doute ces grands noms à revoir leurs priorités et à miser davantage sur des talents locaux. Moins de complexité dans les partenariats, plus de réussite à la clé : le calcul est vite fait.