L’arrivée de GTA 6, dont la sortie serait prévue pour fin 2025, pousse déjà plusieurs acteurs du jeu vidéo à revoir leur stratégie de sortie. Selon plusieurs sources concordantes, au moins trois éditeurs majeurs prévoient de décaler volontairement leurs jeux pour éviter d’affronter la sortie du prochain titre de Rockstar Games.

GTA 6 fait peur aux plus gros acteurs de l’industrie… a raison ?

Selon le nouveau site The Game Business lancé par Christopher Dring en collaboration avec Geoff Keighley (The Game Awards), trois éditeurs majeurs ont confirmé envisager le report de certains de leurs jeux pour éviter de se retrouver dans la période de lancement de GTA 6. L’un des dirigeants interrogés justifie cette décision en expliquant que « les jeux Rockstar absorbent énormément d’argent et surtout de temps sur le marché ». Des déclarations similaires ont été recueillies à la Game Developers Conference, où plusieurs développeurs ont admis attendre que Rockstar précise sa date de sortie avant d’annoncer la leur.

Ce climat de très grosse attente a aussi des effets sur le calendrier des jeux-service déjà en place. Deux studios à l’origine de titres figurant dans le top 10 des jeux-service auraient annoncé qu’aucune mise à jour majeure n’était prévue durant la fenêtre de sortie de GTA 6. L’un d’eux évoque même l’image d’un « immense météore » auquel il faut éviter de se frotter. Pour limiter les risques, plusieurs studios envisagent de décaler leurs contenus de trois à quatre semaines, en espérant échapper à la zone d’impact commerciale identifiée comme critique.

Electronic Arts fait partie des éditeurs les plus prudents. Son PDG Andrew Wilson a évoqué la possibilité de décaler le redémarrage de la franchise Battlefield, pourtant attendu pour l’exercice fiscal 2026. Ce choix serait lié à des événements extérieurs susceptibles de modifier leur stratégie de lancement. Un dirigeant européen d’un studio AAA confirme que la période critique s’étend de fin octobre à début novembre, et que beaucoup optent pour une sortie anticipée en été ou pour un report au-delà du Black Friday, période également très concurrentielle.

Les souvenirs du lancement de GTA V en septembre 2013 alimentent ces précautions. Aux États-Unis, la moitié des revenus générés par le marché du jeu vidéo en septembre 2013 provenait de GTA V, alors qu’il n’était disponible que pendant la moitié du mois. Au Royaume-Uni, 89 % des ventes physiques hebdomadaires et 94 % du chiffre d’affaires de cette semaine-là étaient liés à ce seul titre. Ces données expliquent pourquoi les trois premières semaines suivant la sortie sont désormais considérées comme la “blast zone” à éviter.

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