Rogue One : A Star Wars Story est le nouveau film Walt Disney réalisé par Gareth Edwards, et sorti sur grand écran le 14 décembre 2016.
Rogue One, le spin-off Disney
Rogue One est un spin-off annoncé depuis 2015 par la maison Disney, se situant entre les deux trilogies de la saga Star Wars le III et le IV. Entre les deux trilogies se passe 20 ans, pendant lesquelles Anakin Skywalker deviendra Dark Vador et sera sous les ordre de l’Empire Galactique et de l’Empereur Palpatine. Rogue One vient alors se situer juste avant l’épisode IV, sorti en 1977, alors que Luke n’est encore qu’un fermier et n’a conscience de rien. Le scénario du spin-off n’est pas vraiment l’oeuvre originale de Chris Weitz et Tony Gilroy, puisqu’ils ont repris l’histoire du générique défilant au début du premier opus.
Comme il est écrit dans ce générique, une équipe de l’Alliance Rebelle a volé les plans de l’Étoile Noire ou Étoile de la Mort afin de pouvoir la détruire. Dans Rogue One, nous suivons donc cette équipe faisant partie de l’Alliance. Si l’histoire est un peu plus compliqué que cela, en voilà néanmoins les fondements. Nous suivons en particulier Jyn Erso (Felicity Jones) fille de Galen Erso (Mads Mikkelsen) concepteur de la machine de guerre. Jyn se voit obligé de rejoindre l’Alliance Rebelle pour sa liberté et intégrera une équipe composée de Cassian Andor (Diego Luna) et de son androïde K-2SO. Ils seront rejoints par la suite par Chirrut Îmwe (Donnie Yen) et Baze Malbus (Jiang Wen), deux mercenaires croyant en la force et par Bodhi Rook (Riz Ahmed), ancien pilote de l’empire. Leur mission est simple, retrouver le père de Jyn afin de connaitre les plans de l’Etoile de la mort.
Le rythme et le montage
Vous le saviez déjà peut-être, mais le réalisateur Gareth Edwards n’a pas eu son mot à dire sur le montage final de son long métrage, et suite à l’intervention de la maison Disney, certaines scènes ont été supprimées et d’autre retournées en vitesse, car jugées trop sombres. Ainsi le film que nous voyons n’est pas vraiment celui désiré par le réalisateur. Le montage final est donc différent de celui prévu et cela a pour conséquence entre autres que plusieurs images des premières bandes-annonces ne sont finalement plus dans le film mais aussi, et surtout, cela ne donne bien évidement pas le même rendu. Malheureusement, à trop remonter et rafistoler un film cela a forcément des conséquences et Rogue One ne fait pas exception puisque le principal défaut du long métrage est son rythme. Hélas le film manque de rythme, et particulièrement en ce qui concerne la première partie. Rappelons que le film ne dure pas moins de 2h15, et avec une durée aussi importante, il était difficile de ne pas tomber dans le piège. En effet Rogue One traîne en longueur sur toute la première heure du film et enchaîne les différentes scènes sans introduction. Ainsi nous voyons défiler des morceaux de vie de Jyn et le passé de son père, jusqu’à son sauvetage et son enrôlement par l’Alliance. Le rythme revient lors de l’utilisation, pour la première fois de L’Étoile de la Mort et avec l’apparition d’un personnage clef Saw Gerrera. En effet ce nom ne vous dit rien néanmoins il faisait parti de l’Alliance mais a fini par partir, car ses idées étaient trop radicalistes. Il est également le sauveur de Jyn lorsqu’elle était enfant. Saw Gerrera interprété par Forest Whitaker, a des allures de héros et de personnage haut en couleur comme on les aime dans Star Wars et pourtant le personnage n’est absolument pas exploité. Est-ce là encore dû au remontage du film ou est-ce un vrai choix scénaristique ? Un autre problème apparaît : les personnages. Si le casting est bon et que chacun des personnages est dans son univers, un problème persiste, on ne s’attache pas à eux.
Ils nous sont tous présentés en vitesse, ne nous laissant pas le temps de les connaitre ou même de retenir leur prénom. [SPOILER] Est-ce là encore un choix délibéré, ne faut-il pas s’attacher à eux puisque cette mission est une mission suicide ? Mais malgré cela, même leur mort est mal amenée. Ils meurent, et c’est tout. Et si Star Wars n’est en effet pas un « drama » nous aurions apprécié tout de même un peu plus d’empathie. Une mention spéciale néanmoins pour le travail monstre fourni pour recréer numériquement les personnages de Leia et Moff Tarkin.
Des impressions de grandeur
Si le réalisateur Edwards, est reconnu aujourd’hui dans le monde du cinéma, c’est bien pour ses envies de grandeur, et ici avec Rogue One le choix de réalisation semblait évident. Du grandissime qui sert les fans. Les plans et le mode de réalisation utilisés nous font prendre conscience de la taille des choses, et notamment de l’Étoile de la Mort (grâce à un plan nous montrant un vaisseau simple, puis le Destroyer stellaire puis enfin la gigantesque Étoile de la Mort). Mais cela ne s’arrête pas là, chaque plan à terre durant la grande bataille finale est pris à hauteur d’homme, en contre plongée, permettant ainsi de donner de la hauteur aux quadripodes impériaux ou TB-TT. Rogue One relit donc avec les trilogies et sera un véritable plaisir visuel pour les fans.
Au-delà des impressions de grandeur du film, les images sont absolument incroyables et notamment sur la planète tropicale Scari. Une nouvelle planète donc, qui fait du bien et change des planètes de sable reprises à tout va.
Les easter eggs de Rogue One
Rogue One, comme tous les autres Star Wars, possède sa dose de références et de clins d’œil aux autres œuvres. Mais ne vous y méprenez pas, contrairement à l’épisode VII, Le Réveil de la Force, Rogue One n’est pas un simple fan service. Oui il possède des références, mais le film est loin de se reposer sur cela. Ces easter eggs sont justement dosés et en voilà quelques-uns pour les plus curieux d’entre vous. Tout d’abord, souvenez-vous du premier plan de l’épisode IV de Star Wars, et bien le lien entre Rogue One et Star Wars est direct grâce à sa dernière scène qui reprend parfaitement ce plan, celui du vaisseau de Leia suivi du Destroyer. Bien sûr ce n’est pas tout, nous apercevons des personnages déjà présents dans les Star Wars, nous vous en avons déjà cité deux, mais ce ne sont pas les seuls, on retrouve donc C-3PO et R2-D2, mais encore Bail Organa et également Mon Mothma. Le personnage de K2-SO se permettra également de dire la très célèbre réplique « J’ai un mauvais pressentiment« . Tout comme dans Le Réveil de la Force nous retrouvons le jeu d’échec hologramme. Et pour finir, celui qui à fait le plus parler de lui est l’apparition d’une créature bousculant Jyn à Jedha qui se remontrera dans l’épisode IV à la cantina de Mos Eisley sur Tatooïne accusant Luke Skywalker d’un délit de « sale gueule » en 1977.
En Résumé
Pour conclure nous dirons que Rogue One : A Star Wars Story est un véritable Star Wars, reprenant parfaitement l’univers et l’essence des anciens opus, mais que par son montage le film manque souvent de rythme. Le rythme semble donc le véritable problème pour le long métrage, bâclant certains instant et aspect important ne nous permettant pas de nous attacher aux personnages et aux lieux. A l’inverse certaines séquences du film peuvent paraître longues donnant un aspect compliqué à l’histoire alors qu’elle ne l’est pas. Néanmoins les fans s’y retrouveront et seront aux anges durant la bataille finale qui est mémorable. Mais une question subsiste, le film peut-il convenir à un nouveau public ? La réponse est surement non, le film ne peut se voir sans déjà connaitre l’univers en question.
Et n’hésitez surtout pas à regarder la bande-annonce si toute fois vous avez encore des doutes, cela vous donnera surement envie :