Dans L’Homme qui cessa de rire, DC Comics nous plonge dans une aventure chaotique où deux Jokers se battent pour dominer la scène criminelle. Dès les premières pages, un second Joker surgit, laissant planer le mystère sur sa véritable identité. Est-il le véritable Clown Prince du Crime ou une simple copie ? Peu importe : ce Joker bis s’attaque directement à Gotham, tandis que son homologue part conquérir les rues ensoleillées de Los Angeles. Deux Jokers, tous deux sauvages et imprévisibles, transforment Gotham en un véritable champ de bataille. Le récit, signé Matthew Rosenberg, ne cherche pas à réinventer le personnage, mais s’amuse à explorer ses traits les plus irrationnels.

« Quand le chat n’est pas là, les souris dansent… L’absence du Joker à Gotham a laissé le terrain libre à ses plus fidèles rivaux, qui n’ont pas tardé à se partager le pouvoir sur les bas-fonds de la ville. Double-face, le Pingouin, le Sphinx ou encore Black Mask, aucun n’était préparé au retour du Prince Clown du Crime, et encore moins à sa vendetta. S’il ne peut pas reprendre Gotham, il prendra le contrôle des États-Unis !« 

Un chaos passionnant dans Joker : L’homme qui cessa de rire

Le scénario multiplie les rebondissements et les moments de pure violence, tout en maintenant une tension palpable. Chaque numéro met en avant un Joker schizophrène, tour à tour comique raté et assassin sanguinaire, qui semble n’avoir aucune limite, même face à sa propre mort. Le talent de Rosenberg réside dans sa capacité à ne jamais rendre l’histoire prévisible, tout en livrant une intrigue sauvage et féroce, où même les seconds rôles comme Mister Freeze ou Killer Croc se retrouvent dépassés par l’absurdité des événements. Les massacres se succèdent, les blagues macabres fusent, et les lecteurs ne s’ennuient jamais devant ce chaos bien orchestré.

Le joker braquant le personnel d'un hopital de Gotham

Visuellement, l’œuvre brille grâce au dessin énergique de Carmine Di Giandomenico. Les planches sont rythmées par une action constante, servie par des couleurs vives et un style dynamique. Bien que l’absence de Batman puisse décevoir certains, son remplaçant Red Hood ainsi que des personnages comme Manhunter tentent de prendre le relais, même si leur impact reste limité face à l’ampleur de l’affrontement.

Le joker saisissant sa victime dans les rues de Gotham

Des épisodes bonus et un final en demi-teinte

Le bouquin édité par Urban Comics inclut également des back-ups illustrés par Francesco Francavilla, qui apportent une touche humoristique à l’ensemble. Ces récits courts, placés après chaque numéro, reprennent le style des dessins animés des années 90, tout en cachant quelques indices sur l’identité du second Joker. Ils permettent de relâcher un peu la pression, avant de replonger dans l’intrigue principale. Cependant, malgré la qualité du récit, quelques numéros sont légèrement en dessous, avec des moments un peu trop prévisibles.

Enfin, le dénouement final, bien que chaotique et spectaculaire, risque de diviser les lecteurs. Un joyeux bordel, à la fois satisfaisant et discutable, qui laisse une impression contrastée. Certains apprécieront ce final explosif, tandis que d’autres pourraient lui reprocher un manque de clarté.


Fiche technique de Joker : L’homme qui cessa de rire :Fiche technique du livre Joker : L'homme qui cessa de rire

  • Prix : 40 EUR
  • Public : 9+
  • Collection : DC Infinite
  • Date de sortie : 30 août 2024
  • Pagination : 488 pages
  • Scénaristes: Matthew ROSENBERG
  • Dessinateur: Carmine Di Giandomenico
  • Contenu VO: Joker The Man Who Stopped Laughing #1-12 + Knight Terrors : Joker #1-2

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