Fiche technique de Batman Arkham : L’Épouvantail
- Prix : 29 EUR
- Public : 12+
- Collection : DC Nemesis
- Date de sortie : 11 février 2022
- Pagination : 344 pages
- Scénariste: Collectif
- Dessinateur: Collectif
- Contenu v.o.: World’s Finest Comics #3 ; Batman #455-457 ; #523-524 ; Detective Comics #503, 571 ; Scarecrow New Year’s Evil #1 ; Batman: Scarecrow Year One #1-2 ; Joker’s Asylum: Scarecrow #1
En marge de la série de comics Mythology qui se concentrent sur certains aspects du Chevalier Noir, la collection Arkham s’attarde sur les plus grands antagonistes de Batman. Car il y en a un sacré paquet en plusieurs décennies de bandes dessinées. Il a donc fallu faire un choix, et Jonathan Crane ne pouvait évidemment pas être oublié.
« Sous des allures respectables, Jonathan Crane, un professeur d’université spécialiste des phobies, est en réalité l’un des pires malfaiteurs de Gotham City : l’Épouvantail. Adoptant une apparence effroyable, il utilise les peurs de ses victimes afin d’acquérir richesse et pouvoir. Mais peut-il vraiment vaincre un justicier connu lui aussi pour frapper de terreur le coeur des criminels ? Un série d’albums aux récits inédits consacrés aux plus grands ennemis de Batman !«
Jonathan Crane, l’ennemi le plus mortel de Batman ?
L’élément central de ce personnage est son addiction à la peur. Voir les habitants de Gotham et ses ennemis effrayés le rend extatique. C’est pourquoi ce professeur s’amuse à mettre au point des substances et des plans très bien échafaudés pour propager le sentiment d’angoisse à travers la ville ou pour faire souffrir notre justicier masqué.
Les titres insérés dans cette compilation dépeignent Jonathan Crane sous plusieurs angles. Il est facile de se rendre compte que l’objectif du personnage est souvent similaire d’histoire en histoire. Ce qui est en revanche intéressant de souligner, c’est la faculté des différents écrivains à donner un sens à ce que se personnage fait et décrire de manière toujours très inventive sa façon de penser et ses méthodes. Crane est un ennemi mortel pour Batman, et il le sait. Car sa folie n’a pas de limite et l’affronter pourrait revenir à une défaite puisqu’il tend toujours à déstabiliser ses adversaires en bidouillant dans leur cerveau.
Un bel é(pou)vantail de ce que le personne a à offrir
Da manière intéressante, l’introduction de l’épouvantail dans les comics dès les années 40 se déroule assez différemment du Joker ou de tout autre antagoniste. L’image terrifiante que renvoie ce personnage est immédiatement traduite à l’âge d’Or où les personnages tombent facilement dans leur propre cliché.
Le contenu de Batman Arkham : L’Épouvantail est aussi très bon dans l’ensemble. Urban Comics a pris le soin d’y intégrer les histoires de grands noms de l’industrie comme l’excellent Sean Murphy, Bob Kane & Bill Finger bien sûr, Alan Grant, Joseph Harris et bien d’autres. On parcours ainsi la période 41 – 2008 en passant par toute une série de pattes artistiques depuis les vignettes rétro de Steve Michell au style plus « sale » de Duncan Fegredo aux bulles de Juan Doe qui, selon nous, sont les moins intéressantes de la compilation.
Si vous aimez le personnage, il n’y a pas de doute sur le fait que Batman Arkham : L’Épouvantail sera votre nouvelle bible. L’histoire du personnage est assez décousue lorsque l’on porte un regard éloigné sur les livres DC Comics. Il n’y a, par conséquent, par de véritable incohérences dans la successions des numéros piochés par l’éditeur français et tous les récits ont quelque chose de particulier à offrir. Si le cœur vous en dit, le personnage se retrouve aussi au cœur de la série Batman Infinite disponible depuis début 2022 avec l’événement Fear State.