Warner Bros. revient cette année avec un nouveau chapitre principal dans son « Warrenverse » dans lequel nous comptons déjà bon nombre de productions de qualité variable. Pour The Conjuring 3 : sous l’emprise du Diable (The Devil Made Me Do It), nous assistons à un changement de réalisateur.
James Wan cède sa place à Michael Chaves connu pour avoir réalisé un autre film de la saga, mais probablement le plus mauvais d’entre-eux, La Malédiction de la Dame Blanche. Il y avait donc de quoi s’inquiéter, d’autant plus que le travail de Wan, sur les deux premiers Conjuring était pour ainsi dire irréprochable. Mais les bandes-annonces sont tombées et le ton de ce troisième volet se veut encore très sombre, quoi que plus terre-à-terre puisque traitant d’un cas de possession et de sectes sataniques plutôt que de maisons hantées.
Synopsis:
Conjuring 3 : sous l’emprise du diable retrace une affaire terrifiante de meurtre et de présence maléfique mystérieuse qui a même ébranlé les enquêteurs paranormaux Ed et Lorraine Warren, pourtant très aguerris. Dans cette affaire issue de leurs dossiers secrets – l’une des plus spectaculaires – , Ed et Lorrain commencent par se battre pour protéger l’âme d’un petit garçon, puis basculent dans un monde radicalement inconnu. Ce sera la première fois dans l’histoire des États-Unis qu’un homme soupçonné de meurtre plaide la possession démoniaque comme ligne de défense.
Dans ce nouveau volet des enquêtes du célèbre couple Warren, on assiste à une interprétation de leur cas le plus effrayant, basé sur des faits réels. Le fait que The Conjuring 3 : sous l’emprise du Diable se concentre sur un meurtre résultant de ce qui ressemble à une possession démoniaque rend ce film plus interpellant. Bien sûr, il s’agit toujours de faits décrits surnaturels, mais les cas de possession restent depuis des années un grand mystère puisque les personnes reconnues comme « possédées » ont manifesté des actes et tenus propos inhabituels pour un humain normalement constitué. Si l’on porte un tant soit peu de croyances envers ces phénomènes surnaturels, l’immersion est d’autant plus importante.
Le rythme de The Conjuring 3 : sous l’emprise du Diable est soutenu tout au long de l’intrigue, que ce soit lors des scènes d’action ou en maintenant une ambiance très pesante. Les deux acteurs Patrick Wilson (Ed Warren) et Vera Farmiga (Lorraine Warren) sont encore une fois au top niveau. Leur jeu d’acteur est remarquable et la détresse se lit vraiment sur leur visage dans les quelques moments de détresse intense que comprend la trame. Le fait de ne pas placer le couple sur un piédestal et les voir s’inquiéter au sujet de cette enquête et de leur propre sécurité rend le tout accrocheur. Le film est-il donc le plus effrayant de la saga ? Sur le plan surnaturel, c’est en tout cas l’épisode qui parvient à captiver l’attention des fans d’horreur de A à Z sans passer par une quelconque séquence loufoque (on se rappelle le combat au fusil à pompe contre la Nonne ?), tenant tête à l’excellent LeRite avec Anthony Hopkins.
C’est encore une fois un très bon cru pour les fans du genre. Mais il faut néanmoins garder à l’esprit que le ton est ici plus ferme, allant jusqu’à opposer les croyances catholiques à la dure réalité de la justice. Le contraste est justement très intéressant, mais éloigne les amoureux du premier film de la mélancolie angoissante qui régnait sur Harrisville. Fort heureusement, le casting est encore une fois très bon et on se réjouit toujours de voir cette série s’épanouir au cinéma. Maintenant, il ne manque plus que des Blu-ray 4K. Alors, Warner Bros. ?
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