L’univers vidéoludique est riche en contenu, à tel point qu’il est parfois difficile d’innover entièrement. Ainsi, il arrive bien souvent qu’un éditeur s’inspire plus ou moins d’un jeu à succès pour faire un projet différent. C’est le cas ici avec l’éditeur EA et l’équipe de développeur Omega Force qui ont ensemble, produit le tout nouveau titre, Wild Hearts qui s’inspire fortement de la célèbre licence de chasse d’animaux géants, Monster Hunter. Découvrons donc ensemble si cette recette est bonne pour leur début ou si au contraire, on à la une pâle copie du maître.
Une terre lointaine ou pas si lointaine en fait
Wild Hearts vous immerge dans la gigantesque contrée d’Azuma, vous débarquez et découvrez que ces terres sont en vérité aussi belle que dangereuse. En effet, peu de personnes vivent encore sur Azuma, la faute est due à la présence trop nombreuse de Kemono, des créatures gigantesques qui terrifient la population et qui se sont accaparé tout le pays. Et alors que le peuple s’est réfugié dans une ville loin de tout, ils n’espèrent qu’une chose, qu’un chasseur assez courageux accepte de défier ces créatures afin de récupérer ce qui leur appartenait.
Et c’est à cet instant que vous arrivez. Vous incarnez un chasseur de monstre en provenance de terre éloignée et quasi inconnue. Petit à petit, vous rencontrez divers monstres, mais également des habitants qui par la suite, deviendront des PNJ avec qui vous travaillerez régulièrement. Si le pitch du jeu est peu reluisant, c’est parce que tout comme les jeux Monster Hunter, tout sera axé sur le côté gameplay, upgrade de votre personnage et bien entendu, la chasse de monstres.
Il est également intéressant de noter que les développeurs se sont basés sur le Japon féodal pour créer Azuma ainsi que les créatures. Les plus connaisseurs d’entre vous reconnaîtront grâce à leurs noms certains d’entre eux d’ailleurs.
Que la chasse commence
Il est temps maintenant de nous intéresser au gameplay et plus particulièrement à la plus grosse partie du jeu, la chasse. Et si au départ, on avait de quoi s’inquiéter en pensant que Wild Heartspomperait juste Monster Hunter, il faut admettre que finalement, le jeu arrive à s’en sortir.
Vous serez amené à explorer divers écosystèmes ou vous devrez localiser des monstres à terrasser. Une fois trouvé, vous aurez 3 essais pour tenter de le vaincre et pour cela, vous pourrez bien évidemment compter sur votre équipement du parfait chasseur de monstre et justement, pour cela, le joueur disposera d’un arsenal avec au total 8 types d’armes différentes par exemple, le katana qui est votre arme de départ, mais on retrouve du matériel un peu plus spécifique avec des armes à distances ou encore une arme Lame-Griffe. Malheureusement, ce petit choix nous emmènera sur un gameplay non pas répétitif, mais assez éloigné de certaines productions qui offrent un choix bien plus varié, ce qui permet à ce moment-là de changer littéralement notre façon de jouer.
Enfin, qui dit monstre dit combat brutal. Dans ce Wild Hearts, vous serez amené à affronter des ennemis gigantesques et féroces, le gameplay se repose donc avant tout sur votre capacité à analyser les attaques des ennemis, frapper au bon moment et évidemment, éviter leurs combos. On terminera ce point par mentionner et honorer le travail réalisé sur la conception des Kemonos qui sont visuellement agréables à regarder et assez détaillés, on notera juste un défaut, assez contraignant et lié à la taille de certains monstres et à la caméra. En effet, lors de certains duels, à cause de la grande taille des Kemonos, la caméra aura méchamment tendance à vous compliquer les choses en se bloquant dans les décors et autre endroit qui ne facilite pas du tout le combat.
Ça manque de finesse
Enfin, afin de se différencier entièrement, le titre ajoute une mécanique à la fois unique, mais également étrange, le système de construction. En effet, lors des combats, le jeu vous permettra grâce à de la matière récupérée au préalable de construire au milieu de l’arène diverses constructions afin de vous aider à combattre les Kemonos. Cela comprend par exemple des murs, des trampolines…, il est difficile de ne pas faire de lien avec le jeu à succès Fortnite, car tout comme dans le Battle Royal, vous pourrez réaliser diverses structures de plus en plus élaborées tout en les combinant à certaines attaques afin de rendre le combat à votre avantage. Un système qui rend les duels par moment un peu trop simple et qui selon nous, ne tire pas vraiment son épingle du jeu.
Nous ajouterons pour terminer que même si le soft s’inspire grandement de la culture japonaise, tout n’est pas rose non plus. Bien que le titre propose une certaine stabilité, on notera par moment de l’aliasing couplé à du clipping et également des textures mal réalisées.
Au final, Omega Force a tenté de prendre plusieurs mécaniques et systèmes de plusieurs jeux et d’en sortir Wild Hearts. Si la direction artistique est impeccable, les combats et surtout la traque à du mal à nos yeux à se démarquer de Monster Hunter même en y ajoutant la mécanique de construction semblable à Fortnite. À cela, on doit également parler des problèmes récurrents liés aux graphismes du jeu et une histoire qui manque cruellement d’intérêt.
Points positifs:
Les Kemonos
Le level-design
Les combats dynamiques et brutaux
La direction artistique
Une bonne durée de vie
Points négatifs:
Un scénario anecdotique
Graphiquement et techniquement pas à la hauteur
Un gameplay qui à la longue, se répète
Une caméra pas stable
Fiche technique de Wild Hearts :
Éditeur : EA Développeur : Omega Force Date de sortie : 3 mars sur PS5, PS4, PC, Xbox One, Xbox Series X/S Type : Aventure Langue : français