Après une longue absence remarquée de la scène vidéoludique, Xbox débarque enfin avec sa première grosse exclusivité de 2023, Redfall. En attendant Starfield qui reste probablement au sommet des attentes des joueurs, le shooter d’Arkane met sur le tapis un concept assez peu exploité dans le jeu vidéo, celui de la chasse aux vampires.

Bienvenue à Redfall, une ville rongée par le mal

Bienvenue à Redfall, une ville fictive devenue un véritable cauchemar alors que des hordes de vampires se sont appropriés les lieux de manière inexpliquée. Vous incarnez ainsi l’un des 4 héros que propose le jeu. Tous disposant de leurs propres atouts et d’un look unique, leur diversité promet une belle variété dans le gameplay en se dirigeant vers l’action imprudente ou vers l’infiltration rusée. Sur ce plan, Redfall donne pas mal de liberté au joueur en lui permettant diverses approches tactiques.

Sortez pieux et mitraillettes

Le jeu ne tarde pas à placer son décor et autant dire que les choses sont très sérieuses à Redfall. Il n’y a que peu de place pour l’humour. L’ambiance est sombre et le sound design écrase le joueur sous une atmosphère de peur. Les environnements sont assez créatifs et il y règne toujours une atmosphère particulière créant un sentiment d’insécurité omniprésent. La rencontre avec un vampire, puisque c’est le cœur du jeu, est elle aussi réussie. La bête se meut de manière surnaturelle et rapide. Il ne faut alors pas traîner à sortir ses armes et son pieu pour en venir à bout, sans quoi c’est le Game Over.

Où sont passées les promesses ?

Au niveau de sa narration, on la ressent un peu trop en arrière-plan. Les rencontres marquantes sont finalement peu nombreuses et les dialogues ne sont pas toujours intéressants. En fait, Redfall est un peu un RPG à la formule très classique sous forme d’enquête pour découvrir les origines de ce mal qui sévit à Redfall. On sécurise certains refuges entre lesquels on se balade pour enquêter, nettoyer des nids de vampires ou encore sauver des otages de gangs d’humains au service de ces entités démoniaques. On comprend assez facilement le concept, mais rien ne nous transcende vraiment.

Le véritable problème de Redfall, au-delà de la promesse des 60 FPS initialement promis par Xbox au lancement, c’est sa technique datée et ses nombreux bugs. Malgré une direction artistique qui a le mérite d’être recherchée, l’aspect visuel fait très old-gen. Comparativement à Deathloop sorti il y a peu sur Xbox Series X|S, on ne comprend pas très bien où ont été placées les ambitions d’Arkane Austin. Vu la tornade médiatique autour du soft qui aurait potentiellement pu ramener encore plus d’abonnés sur le Game Pass, c’est un joli raté.

La conception de Redfall semble avoir été trop précipitée. L’open-world proposé est l’un des plus petits jamais vu, le jeu est bourré de bugs et de problèmes de physique et à certains moments, on constate aussi de gros soucis de textures, d’ombres et de lumières, sans parler de la modélisation très inégale des PNJ. Pour couronner le tout, Redfall ne parvient pourtant  jamais vraiment à élever la barre du challenge à cause d’une IA à la ramasse. Le jeu vidéo à fait de beaux progrès là-dessus, mais Arkane Austin semble loin derrière avec au moins 15 années de retard.

Redfall est un mélange des genres, sans grande innovation

C’est dommage, car le titre dispose malgré tout de bonnes intentions. Oui, il pioche surtout pas mal d’idée chez la concurrence. Beaucoup n’hésitent d’ailleurs pas à le qualifier de mariage entre Far Cry et Dishonored. Et c’est vrai, tout compte fait. La nervosité que peuvent amener les phases de tir mêlées à l’utilisation des pouvoirs surnaturels ou militaires futuristes des personnages crée une expérience particulière qui pousse le joueur à démolir des vampires à la pelle. Alors que ces créatures de l’enfer représentent une menace mortelle dans la plupart des cas, il est facile d’en faire de la chair à pâté avec des outils jouissifs à utiliser.

Un tir à l’eau pour le Game Pass

Redfall est globalement une vraie déception. Et c’est bien dommage puisque son concept aurait pu faire mouche. Grâce à un monde ouvert, un système RPG léger et accessible ainsi que des gun fights sympas, il aurait pu faire un bon jeu service si la technique et le fond avaient vraiment été travaillés. Ce n’est pas le cas ici. Pire encore, Xbox aurait clairement du taper sur le clou au niveau du budget et donner au studio une vision plus vaste des choses à une époque où les open-world et jeux service règnent en maître avec des réalisations bien ficelées et propres grâce aux millions posés sur la table. Alors que s’est-il passé ? La chasse aux vampires nous laisse vraiment un goût amer en bouche, bien loin de celui de la nouvelle génération, des technologies et des promesses de Microsoft.

Points positifs:

  • Une ambiance vraiment sympa
  • La bande-son est entraînante
  • Tuer un vampire reste toujours un plaisir

Points négatifs:

  • L’aspect technique bien trop daté pour un jeu Xbox Series X|S
  • Le monde ouvert très petit
  • L’IA complètement à la ramasse
  • Après quelques heures de jeu, on tourne en rond…
    Des bugs et soucis d’optimisation

Fiche technique de Redfall :
Éditeur : Bethesda
Développeur : Arkane Austin
Date de sortie : le 2 mai sur Xbox Series X|S et PC
Type : Survival Horror
Langue : français

NOS NOTES ...
NOTE GLOBALE
6
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Terry Ballieu
Juste un homme qui donne vie à ses idées du haut de son clavier. Curieux de technologies et toujours enthousiaste pour les sorties vidéoludiques, je tâche de rester neutre sur un terrain ou une guerre de consoles inutile fait rage.
redfall-xbox-series-x-test-avis-reviewRedfall est globalement une vraie déception. Et c'est bien dommage puisque son concept aurait pu faire mouche. Grâce à un monde ouvert, un système RPG léger et accessible ainsi que des gun fights sympas, il aurait pu faire un bon jeu service si la technique et le fond avaient vraiment été travaillés. Ce n'est pas le cas ici. Pire encore, Xbox aurait clairement du taper sur le clou au niveau du budget et donner au studio une vision plus vaste des choses à une époque où les open-world et jeux service règnent en maître avec des réalisations bien ficelées et propres grâce aux millions posés sur la table. Alors que s'est-il passé ? La chasse aux vampires nous laisse vraiment un goût amer en bouche, bien loin de celui de la nouvelle génération, des technologies et des promesses de Microsoft.

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