Le 22 mars est une date bien chargée pour les joueurs. Ces à ce moment que nous pourrons nous plonger dans le RPG prometteur Dragon’s Dogma 2 de Capcom, l’aventure trépidante de Princess Peach sur Switch ou encore au coeur des combats au katana de Rise of the Ronin sur PS5. Mais avant tout ceci, PlayStation Belgique nous a donné l’opportunité de vous rapporter un premier avis sur ce dernier opus, que nous devons à la Team Ninja, un studio notamment connu pour son brillant travail sur les deux opus de la série Nioh sur PS4.
Pas de Souls-like mais tout de même un sacré challenge
Au cœur de l’expérience de Rise of the Ronin se trouve un système de combat très riche, empruntant autant à l’arsenal ludique des titres d’action contemporains qu’à la tradition des jeux d’action japonais. Très inspiré par les jeux Nioh, Ghost of Tsushima et, sur certains aspects, Sekiro, le soft ne s’inscrit pas stricto-sensu dans la catégorie des jeux à la difficulté pimentée à la manière des Souls, mais propose plutôt une expérience qui se rapproche davantage de Ghost of Tsushima. Néanmoins, le combat, centré autour de la parade et des différentes postures, évoque indéniablement les meilleurs jeux d’action au sabre.
Dans Rise of the Ronin, chaque adversaire dispose d’une barre d’endurance distincte de sa santé. L’épuisement de cette barre ouvre la voie à un coup puissant, capable d’infliger de lourds dégâts ou de terrasser instantanément les ennemis de rang inférieur. La manière la plus rapide de briser la posture de l’adversaire est de parer précisément ses attaques, un mécanisme qui rend les affrontements à la fois stratégiques et gratifiants. C’est à travers la maîtrise des parades parfaites que le joueur pourra rapidement prendre le dessus face à n’importe quel ennemi. Toutefois, il ne s’agit pas simplement d’avoir de bons réflexes, mais d’apprendre le pattern de chaque ennemi pour savoir à quel rythme il frappe avec chacune de ses attaques. C’est un exercice qui, dans certains cas, et en particulier contre les boss, demandera plusieurs essais.
Les premières heures passées avec le titre révèlent également une attention particulière portée aux styles de combat et aux armes, faisant varier le rythme des affrontements. Les ennemis peuvent présenter des faiblesses ou des résistances face à certains styles de combat ou d’armes, obligeant le joueur à adapter continuellement sa stratégie. La diversité de l’arsenal disponible, comprenant des armes de longue portée armes à feu, les arcs et des projectiles, offre une approche intéressante au titre. Les développeurs ont dû trouver l’équilibre parfait entre les armes traditionnelles japonaises et l’équipement plus moderne des Américains comme ces armes à feu pour ne pas déséquilibrer les rencontres. On se retrouve donc à compter ses balles et constater que les projectiles et autres ne sont pas toujours très efficaces, et peuvent même être déviés par l’ennemi, tout comme le peut le joueur.
Rise of the Ronin, une histoire à mi-chemin entre modernité et tradition
Rise of the Ronin propose un monde ouvert qui paraît vaste, s’étendant à travers divers districts du Japon. Situé dans la région pré-Tokyo d’Edo, le jeu plonge le joueur au cœur des tensions entre factions impérialistes et anti-impérialistes, sur fond de tentatives de colonisation par les Américains. Cette trame narrative sert de toile de fond à une aventure débutant par la quête de retrouvailles avec un compagnon perdu, suite à une mission ayant mal tourné.
Dès que le joueur est lâché dans ce monde ouvert, il est libre d’explorer, d’interagir avec les habitants et de réaliser des quêtes secondaires variées. Ces interactions, pouvant aller de simples services à des quêtes annexes plus élaborées, sont conçues pour immerger davantage le joueur dans l’univers du jeu. Malgré un monde riche en activités, certains éléments, tels que l’animation des villes ou la qualité visuelle globale, pourraient sembler ternes et bien en deçà des standards actuels des mondes ouverts. Malgré ses différents modes graphiques permettant de privilégier la framerate, la résolution ou l’activation de ray-tracing, le jeu nous fait davantage penser à un titre de la génération précédente, même si quelques panoramas ou éclairages peuvent nous mettre en émoi.
Les méthodes de déplacement, dont le vénéré deltaplane et un grappin, ajoutent une belle verticalité à l’exploration, permettant des déplacements rapides et fluides à travers les zones densément peuplées de la carte. Bien que ces outils offrent une grande liberté de mouvement dans les zones urbanisées, leur utilité dans les espaces plus sauvages semble, pour l’instant, limitée. C’est là que le joueur préférera alors voyager à cheval ou en utilisant les très nombreux points de réapparition.
Ce premier contact avec le nouveau titre de la Team Ninja nous donne donc un sentiment globalement rassurant. Si le jeu ne parvient pas vraiment à flatter notre rétine, on sent toute l’énergie mise par les développeurs dans la conception d’un gameplay très varié avec de belles options stratégiques, tout en nous immergeant au cœur d’une map dense qui semble respecter avec grand soin le contexte historique que le jeu exploite. Après avoir passé deux bonnes heures à découvrir de nombreuses mécaniques de jeu et aperçu le système de progression tentaculaire de notre héros, nous avons hâte de voir l’étendue du travail du studio sur cette aventure qui promet de nombreuses heures d’amusement, de sueur et de larmes.
Rise of the Ronin sortira donc dès le 22 mars 2024 en exclusivité sur PS5.
