Après de nombreux et longs mois de gestation, Horizon Forbidden West nous parvient en fin avec une expérience cross-gen sur PS4 et PS5. Les nouvelles aventures d’Aloy l’emmènent cette fois aux portes de l’Ouest prohibé, une toute nouvelle région à explorer et où elle devra faire face à de nouveaux ennemis souvent très impressionnants. Dès sa première présentation, le jeu a su captiver les fans de la première heure avec des visuels bluffants et, bien que le studio ait tardé à nous dévoiler son gameplay PS4, il se montre tout de même rassurant sur old-gen. Grâce à PlayStation, nous avons pu passer plusieurs semaines sur le jeu afin de déterminer s’il est véritablement une suite digne de la série qui nous avait éboulis sur PS4.

Horizon Forbidden West, un voyage éblouissant dans de nouvelles contrées riches

L’Ouest prohibé, terre de dangers et merveilles

Horizon Forbidden West se déroule plusieurs mois après les événements du premier jeu. Malgré tout ce qu’Aloy a pu accomplir, une petite partie d’Hadès, l’IA de destruction terrestre, a réussi à s’échapper et notre héroïne se retrouve maintenant à devoir retrouver une copie de Gaïa, l’IA de terraformation, et ses sous-fonctions pour de nouveau freiner la peste qui se répand sur Terre et sauver tout le monde.

Son voyage l’amènera rapidement dans une région inédite, l’Ouest prohibé. Il s’agit d’un tout nouvel open-world un peu plus vaste que le premier où se terrent des tribus n’ayant pas envie de coopérer avec les tribus de l’est sous la coupelle du Roi Soleil. Aloy devra donc modérer ce vieux conflit et tenter de raisonner ces natifs pour leur faire comprendre sa neutralité dans cette histoire et forcer le passage vers son objectif.

Mais lors d’une ambassade à la frontière, Regalla, cheffe du clan des Tenakth, voit ces discussions diplomatiques d’un très mauvais œil et insulte alors les autres peuples de l’Ouest de traites, passe à l’attaque et sème le chaos. Aloy y voit alors une opportunité de rallier ces clans à sa cause en menant une bataille parallèle contre Regalla, mais un troisième niveau de conflit, que nous gardons secret, vient se greffer à l’aventure.

Horizon Forbidden West profite ainsi d’une très belle écriture qui fera voyager les joueurs durant près de 30 heures avec un scénario qui comprend un bon nombre de moments forts. Le jeu comporte aussi son lot de quêtes annexes dont les objectifs sont très variés et finalement doublent la durée de vie du titre. Cette fois, nous avons également affaire à des défis d’arène ou des chasses particulières et, même si les récompenses sont globalement satisfaisantes tout au plus, effectuer ces tâches est un vrai plaisir.

Horizon Forbidden West, une démonstration artistique à couper le souffle

Cette exploration des terres sauvages surprendra les joueurs de multiples façons. Contrairement au premier opus, les développeurs ont fait profiter Horizon Forbidden West d’un très large éventail de décors. A chaque découverte, c’est une nouvelle claque artistique que l’on se prend. Aloy traversera des déserts, des canyons, des forêts denses, d’imposantes ruines de villes de notre époque, des plages paradisiaques ou encore de vastes plaines qui sont autant d’occasions d’enclencher le mode photo du jeu pour capturer les meilleurs instants. D’ailleurs, ce test comporte plusieurs clichés effectués par nos soins en mode fidélité (4K native). N’hésitez pas à commenter cet article avec votre feed-back sur l’aspect esthétique de ces décors !

Les décors de l'ouest prohibé sont tout bonnement à couper le souffle

Depuis le premier jeu, Guerrilla Games a su flatter notre rétine avec des décors vastes, mais surtout un jeu d’éclairage très impressionnant. Avec le mode photo très complet, on peut alors changer la pose et l’expression faciale d’Aloy, paramétrer l’heure du jour pour obtenir l’exposition que l’on souhaite, toucher à la luminosité, le contraste, apporter un cadre ou non pour créer de superbes clichés.

Comme vous pouvez le constater, il nous est arrivé très régulièrement de nous arrêter sur une vue magnifique pour capturer ces instants comme un point de vue hors du commun, le moment décisif d’une bataille ou simplement les impressionnantes machines qui arpentent l’Ouest prohibé.

Horizon Forbidden West est clairement une magnifique démonstration du talent artistique de Guerrilla Games. Une fois encore, la richesse de ses environnements et la vibrance qui s’en dégage sont à s’en décrocher la mâchoire.

Les premières heures de jeu présentent un décor fort similaire au premier opus, mais le jeu ne tardera pas à nous faire franchir ses monts enneigés pour ensuite nous emmener dans un carrousel d’environnements denses et regorgeant de vie. Petite mention spéciale pour les phases de plongée, désormais plus longues grâce à un système d’oxygène inventif, qui dégagent quelque chose de totalement inédit pour la série.

Horizon Forbidden West, un distillat des meilleurs éléments de gameplay de son prédécesseur

Bien sûr, Forbidden West reprend les bases de gameplay de son prédécesseur. Ceux qui y ont joué ne seront d’ailleurs pas trop perdus puisque le jeu tarde en réalité à montrer son évolution. C’est encore une fois la foire au loot. Il faudra apprendre à identifier les différentes machines que comporte le jeu pour savoir où se cachent les points faibles et surtout les différentes pièces à détacher pour fabriquer de nouveaux équipements, des armes pour ensuite les améliorer à l’établi.

Si vous avez suivi l’actualité du jeu ces derniers mois, vous avez sans doute remarqué l’ajout d’une paravoile permettant à Aloy de dévaler les plus hauts pics en amortissant sa chute. Car il ne s’agit ici que de ralentir la chute, le joueur ne pourra pas vraiment accélérer pour atteindre le point désiré, mais une petite surprise du jeu vous permettra de le faire de manière particulière plus tard. Pour éviter de vous spoiler, nous garderons cet élément secret.

Il y a aussi le fameux grappin, décidément à la mode dans les jeux actuels. Cet accessoire, lui aussi disponible en début d’aventure, sert à escalader certains points prédéfinis et gagner du temps pour l’ascension de certains obstacles. Contrairement à un certain Halo Infinite, Aloy ne pourra pas s’accrocher n’importe où. Les développeurs ont prévu des plots jaunes mis en évidence sur la map.

Si l’on veut grimper une falaise à la main, en revanche, il est bien d’utiliser un scan de focus pour révéler les parties de la roche sur lesquelles notre héroïne peut grimper. La liberté est donc finalement limitée, contrairement à ce que nous aurions pu penser à la vue des bandes-annonces, c’est un peu dommage. Le grappin sert enfin à dégager certains passages bloqués par la roche ou tirer des éléments pour avancer dans certains puzzles de quêtes annexes et principales. C’est donc un outil polyvalent, mais d’autres viendront s’ajouter à la liste plus tard dans l’aventure.

Tailler les machines au scalpel pour en tirer le meilleur

Puisqu’il s’agit d’un élément essentiel de l’expérience de jeu, la chasse aux machines a elle aussi évoluée sans se métamorphoser. Dorénavant, le jeu comporte plus de 40 espèces différentes sur lesquelles Aloy pourra récolter des parties de différents niveaux de rareté. Plus un fragment de machine est difficile à viser et donc à faire tomber, plus il sera rare et servira à la confection d’équipements plus puissants.

D’autre part, Horizon Forbidden West introduit différents types d’une même machine, rendant la récolte de ressources plus longue et approfondissant ainsi son système RPG. Fort heureusement, bien qu’elle consommera une grosse partie de temps de jeu, cette chasse aux machines est toujours aussi addictive. Cette suite placera le joueur face à de nouvelles bestioles de métal encore plus impressionnantes que dans le premier jeu. Certaines récoltes seront donc périlleuses, mais elles en valent la chandelle.

Les combats contre des machines toujours plus féroces et énormes dans Horizon Forbidden West

Une longue ascension vers les sommets de puissance

En ce qui concerne la progression de manière générale, Guerrilla Games a là aussi pris les meilleurs éléments du jeu et les a approfondis. L’arbre de compétences est désormais scindé en différents aspects, allant de la chasse à la conception de pièges en passant par la discrétion, la récolte de ressources ou les soins. Bien que ce système soit loin d’être révolutionnaire, il permet vraiment de faire évoluer l’expérience de jeu du joueur en fonction de ses priorités, là où Zero Dawn forçait un peu la main.

Le crafting est aussi plus dense avec une plus grande variété de pièges, de potions, de ragoûts pour obtenir des buffs et autres. La richesse du gameplay ne tarde pas à se montrer et s’étoffera à mesure qu’Aloy s’engouffrera dans l’Ouest prohibé.

Une récolte de ressource dense et jouissive

Les machines ne sont bien sûr pas les seuls éléments de collecte de ressources. Le monde ouvert du jeu en regorge de toutes sortes et le nombre de petits coffres comprenant des éclats de métal ou autres petits items très communs est faramineux. Sur ce point, on ne peut qu’être sceptiques face à l’énorme quantité de petit loot que comprend le monde.

Nous avons passé plusieurs heures à ouvrir des coffres, récolter des baies, du bois ou des éclats de métal sur les ennemis pour éviter de tomber à court en fabriquant des flèches, pièges ou potions à la volée. C’est un élément qui, selon nous, mérite d’être mieux balancé, car même si l’arbre de compétences permettra de consommer moins de ressources à la fabrication, cela reste une partie trop conséquente de l’expérience puisqu’ouvrir un coffre ou appuyer sur une touche pour ramasser une baie n’est pas bien gratifiant.

Une réalisation techniquement freinée

Après vous avoir démontré que le jeu est bel et bien une aventure qu’on ne peut manquer sur PS4 et PS5, on se doit aussi de souligner les petits soucis bien présents que recèle la version next-gen que nous avons essayée. Car oui, Horizon Forbidden West comporte son petit lot de soucis. Pour la plupart, il est pratiquement certain qu’ils seront corrigés au fil des mises à jour.

Malgré le patch day one, nous avons tout de même rencontré des chutes de framerates plus ou moins conséquentes en mode performance, des sursauts d’écran noir lors de changements de zones à certains endroits, des soucis de physique comme le bras ou les cheveux d’un personnage qui rentrent dans son corps ou des légers soucis de programmation qui fait que, dans certains cas, les personnages ne se regardent jamais dans les yeux, rendant certaines discussions un peu bizarres.

Mais le véritable souci du jeu vient du frein technique que provoque sa conception cross-gen. Nous avons essayé les deux modes graphiques du titre et nous avons immédiatement été sous le charme du rendu 4K ahurissant de Horizon Forbidden West. Pour autant que l’on accepte de baisser sa framerate de moitié (30 fps seulement), c’est selon nous celui qui rend le mieux hommage aux décors ambitieux du titre. En revanche, le mode performance délivre une framerate pratiquement constante à 60fps, ce qui donne au système de combat un sacré coup de fouet.

Horizon Forbidden West démontre pourtant l’ambition colossale du studio

Mais contrairement à d’autres jeux qui proposent aussi ces deux choix, le sacrifice visuel du mode Performances sur Horizon Forbidden West est vraiment triste à constater. Lors des gros plans sur les personnages, il n’y a pas trop de problèmes, mais une fois que le champ de vision est plus large, c’est la foire à l’aliasing et au clipping, ce qui empêche vraiment d’apprécier toutes les petites subtilités de l’Ouest prohibé. Difficile de se sentir face à une version PS5 lorsque l’aspect visuel peine à dépasser celui de Zero Dawn sur PS4.

différences entre les modes performances et fidélité d'horizon forbidden west
Une différence très marquée au niveau de la finesse de la paravoile, mais ce n’est qu’un seul exemple sur des dizaines

Bien sûr, les jeux actuels atteignent difficilement le cap des 60fps en 4K, mais, comme nous le disions, les modes performances de ces jeux n’accusent pas d’une baisse de graphismes aussi visible que celle-ci, c’est très regrettable et frustrant. On espère donc que ce sera aussi corrigé après la sortie. En utilisant le mode photo, nous passons d’ailleurs régulièrement en mode fidélité pour capturer la finesse des détails que peut offrir le soft. Tout ceci prouve évidemment que les ambitions du studio sont très grandes, mais il est impossible de faire tourner un open-world aussi vaste et dense sur les anciennes consoles. Des choix ont dû être faits et il est fort probable que la version PS5 aurait gagné en intensité si elle était seule sur le marché avec un développement qui lui était entièrement dédié depuis le départ.

Une parfaite maîtrise de la DualSense, le jeu s’offre une quatrième dimension !

Soulignons enfin que cette version PS5 embarque les technologies de la récente console de Sony. Le son 3D est assez bien détaillé avec des effets de distance parfaitement dosés, mais si l’équilibrage des différents volumes est encore à rectifier. Parfois, on a simplement du mal à comprendre ce que les personnages disent puisque le reste de l’environnement sonore prend le dessus. Manette en main, c’est un vrai régal. Guerrilla Games a su là aussi maîtriser le système en proposant des vibrations détaillées et d’excellentes sensations au niveau des gâchettes adaptatives. On peut alors ressentir le galop des machines, les frappes d’un Frappe-défense, la tension de la corde dans l’arc d’Aloy ou les légères vibrations de l’eau dans les phases de plongée. C’est excellent et c’est davantage sur ce point que l’on ressent l’aspect next-gen de cette version.

L'utilisation des fonctions de la DualSense apporte un gros plus à l'expérience de jeu

Les ailes de l’ambition brûlées par la sortie cross-gen d’Horizon Forbidden West

Malgré le fait que les premières heures de jeu soient dans la droite lignée de ce qui a été fait auparavant, ce qui nous a d’ailleurs fait peur l’espace d’un instant, Horizon Forbidden West est le genre de jeu à prendre son temps pour dévoiler tous ses secrets et ses subtilités. Au niveau du gameplay, le titre reprend les bases de son prédécesseur et ses meilleurs aspects pour en faire quelque chose de plus travaillé pour assister à la naissance de mécaniques RPG très riches poussant le joueur à explorer et récolter des ressources de manière très interactive et addictive pour, en tout cas du côté de la chasse aux machines.

Horizon Forbidden West est freiné par sa version PS4

Sur le plan esthétique, Horizon Forbidden West est un diamant brut qui embarque le joueur dans un vaste monde ouvert à la variété et à la richesse de décors rarement égalée dans un jeu vidéo. A chaque recoin de la map, sous l’eau, sur terre ou dans les airs, c’est un nouveau spectacle visuel qui mérite d’être mis en pause pour sortir son appareil photo virtuel. Le seul vrai reproche que l’on pourrait lui faire est le sacrifice visuel que provoque le choix du mode performance qui est pourtant le mode rendant le mieux hommage à un système de combat parfaitement rodé. Si nous avions pu obtenir une framerate de haute volée avec les graphismes du mode fidélité, cela aurait très certainement été un sans faute pour le nouveau jeu de Guerrilla Games. Il reste aussi à soigner les différents bugs rencontrés tout au long de l’aventure et balancer le loot des ressources communes pour parfaire l’immersion du joueur.

Points positifs:

  • Une histoire très captivante
  • Un final à tomber par terre (chhhhht !)
  • Un open-world d’une richesse difficilement égalable, la claque assurée !
  • Un contenu très généreux avec des quêtes annexes scénarisées
  • Des machines toujours plus nombreuses et impressionnantes
  • Les sensations à la DualSense, le top du top
  • Une bande-son envoûtante qui rythme parfaitement les différents instants, calmes comme intenses

Points négatifs:

  • Le mode performance assez décevant, une technique à parfaire
  • Le joueur est gavé avec le loot des ressources communes
  • Des temps de chargement un peu trop présents sur PS5

Fiche technique de Horizon Forbidden West:
Éditeur : Sony Interactive Entertainment
Développeur : Guerrilla Games
Date de sortie : 18 février sur PS4 et PS5
Type : Aventure
Langue : Français

NOS NOTES ...
NOTE GLOBALE
8,5
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Terry Ballieu
Juste un homme qui donne vie à ses idées du haut de son clavier. Curieux de technologies et toujours enthousiaste pour les sorties vidéoludiques, je tâche de rester neutre sur un terrain ou une guerre de consoles inutile fait rage.
horizon-forbidden-west-avis-test-reviewMalgré le fait que les premières heures de jeu soient dans la droite lignée de ce qui a été fait auparavant, ce qui nous a d'ailleurs fait peur l'espace d'un instant, Horizon Forbidden West est le genre de jeu à prendre son temps pour dévoiler tous ses secrets et ses subtilités. Au niveau du gameplay, le titre reprend les bases de son prédécesseur et ses meilleurs aspects pour en faire quelque chose de plus travaillé pour assister à la naissance de mécaniques RPG très riches poussant le joueur à explorer et récolter des ressources de manière très interactive et addictive pour, en tout cas du côté de la chasse aux machines. Sur le plan esthétique, Horizon Forbidden West est un diamant brut qui embarque le joueur dans un vaste monde ouvert à la variété et à la richesse de décors rarement égalée dans un jeu vidéo. A chaque recoin de la map, sous l'eau, sur terre ou dans les airs, c'est un nouveau spectacle visuel qui mérite d'être mis en pause pour sortir son appareil photo virtuel. Le seul vrai reproche que l'on pourrait lui faire est le sacrifice visuel que provoque le choix du mode performance qui est pourtant le mode rendant le mieux hommage à un système de combat parfaitement rôdé. Si nous avions pu obtenir une framerate de haute volée avec les graphismes du mode fidélité, cela aurait très certainement été un sans faute pour le nouveau jeu de Guerrilla Games. Il reste aussi à soigner les différents bugs rencontrés tout au long de l'aventure et balancer le loot des ressources communes pour parfaire l'immersion du joueur. Cette suite se contente de poursuivre l'aventure d'Alloy sans trop s'écarter des sentiers battus, tout en apportant un peu plus de profondeur à son système RPG, justifiant la perpétuelle collecte de ressources à travers le monde. Il faut également souligner les divers problèmes techniques comme l'aliasing et un peu de clipping présents en mode performance, les soucis d'affichage de textures, les sursauts d'écrans noirs et des mouvements d'Alloy parfois fort rigides qui cassent un peu l'immersion du joueur dans ce monde ouvert où l'on se retrouve vite bloqué par une petite pierre. Bien que ce ne soit pas la claque que nous espérions, le jeu vaut tout de même le détour, surtout sur PS5 où les fonctionnalités de la DualSense propulsent véritablement l'immersion, offrant un vrai impact à la physique du jeu.

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