Petit à petit, la PS5 commence à parfaire son line-up avec des ajouts de taille, notamment avec l’arrivée d’un tout nouveau Gran Turismo, une franchise qui a façonné l’histoire de la console. Avec Gran Turismo 7, Sony et Polyphony Digital ramènent une expérience de jeu plus classique s’éloignant du spin-off GT Sport sorti sur PS4 et qui nous avait laissé un goût de trop peu dans la bouche, malgré les ajouts post-lancement. Ici, nous revenons donc sur un jeu principalement solo, reprenant tout de même quelques bonnes idées de l’opus précédent pour la section multijoueurs.

Gran Turismo 7 crie son amour pour les bolides

Avec Gran Turismo 7, les joueurs découvriront dans un premier temps les différentes petites histoires concernant les nombreux constructeurs animant le line-up des voitures disponibles. On parle ici de près de 420 véhicules issus de toutes classes et de diverses époques qui n’attendent que nous pour nous dévoiler leurs secrets. Le studio a placé de gros efforts dans la réalisation de ce qui s’apparente à un mode campagne, le « café« , destiné à nous faire découvrir les classiques de l’automobile et des modèles moins connus.

Pour ce faire, le joueur réalisera des tâches rassemblées dans des « menus » sur le thème d’une marque. A travers 3 courses pour chaque menu, 3 voitures mythiques seront débloquées. Le jeu ira ainsi crescendo en commençant par des voitures de basses classes en enchaînant sur des modèles de plus en plus sportifs. A chaque complétion de menu, il faudra retourner au Café pour obtenir le prochain débrief et, par la même occasion, entendre ce que le propriétaire a à nous dire sur les 3 voitures gagnées. Nul doute qu’il s’agit de l’expérience de jeu envoûtante que tous les fans de Gran Turismo pouvaient espérer.

Une progression plutôt libre à travers les classes

Fort heureusement, le Café ne représente pas le seul moyen d’expérimenter les différentes courses et destinations que propose Gran Turismo 7. Le jeu signe aussi le retour des permis, qui donnent accès aux courses de catégories supérieures. Obtenir le bronze dans tous les défis d’un permis donne droit à un véhicule surprise, de même pour l’obtention des trophées d’or dans tous les défis pour un second, plus rare cette fois.

Mais les permis perdent ici un peu de leur charme puisqu’ils ne représentent pas les seuls petits challenges du jeu. On retrouve également une section entièrement consacrée à d’autres défis qui font un peu doublons avec les permis. C’est toujours sympa de pouvoir varier les plaisirs, mais il aurait peut-être fallu les rassembler en une seule rubrique, au même titre que les maîtrises de circuit.

Pour chaque tracé, le joueur peut en effet accomplir la maîtrise de ses secteurs en prenant les virages comme il se doit et en réalisant un parfait contre-la-montre. Là encore, l’objectif varie finalement peu des permis, mais gageons que ceux-ci permettent au moins de se familiariser avec toutes les destinations avant de se lancer dans des courses exigeantes.

Gran Turismo 7 affronte les fantômes de son passé

Hélas pour ce nouveau Gran Turismo 7, Polyphony Digital continue de faire face à quelques soucis inhérents à la série. On commence d’abord par l’IA qui n’est absolument pas au niveau de nos attentes. On se retrouve alors avec des adversaires suivant, la plupart du temps, la trajectoire idéale. Ils n’hésitent donc pas à nous rentrer dedans si nous tentons un dépassement un peu risqué, ce qui aura le don d’agacer plus d’un joueur lors des courses de plusieurs tours avec une difficulté plus élevée.

Vient ensuite une gestion des dégâts totalement absente. Bien sûr, un jeu de voiture peut tout à fait proposer cette absence au joueur par souci d’accessibilité. Mais pour ceux qui souhaiteraient pimenter leur conduite, rien ne permet de déglinguer sa voiture contre les rails de sécurité. Les seules véritables usures perceptibles seront celles du carburant et des pneus.

Sur le plan artistique, on regrette aussi l’absence totale de salissures, et les effets de pluie sont finalement peu perceptibles, beaucoup moins en tout cas que son concurrent direct, Forza Motorsport. C’est vraiment dommage de terminer une course de longue haleine avec une voiture qui semble sortir du garage, surtout que le jeu propose encore une fois de laver notre voiture contre des crédits… mais pour quoi faire ?

Gran Turismo 7 en fait pour tous les goûts

Heureusement, le nouvel épisode de « la simulation auto PlayStation » comprend de multiples façons de s’amuser sur circuit. Il y a bien sûr différentes disciplines de course avec des compétitions sur de nombreux circuits, des chemins de terre, du drift… et il faudra évidemment préparer sa voiture au mieux en fonction des conditions par le biais du centre GT, un espace où se vendent diverses pièces de voitures pour prendre l’avantage en course et bénéficier d’une meilleure maîtrise que celle d’usine.

Il y a aussi beaucoup de tracés différents, issus d’Europe, d’Amérique ou d’Asie. Certains classiques signent leur retour comme Laguna Seca, Suzuka, le High Speed Ring, Trial Mountain Circuit et d’autres qui nous font revenir dans nos contrées avec l’excellent circuit de Spa-Francorchamps et le Nurburgring d’Allemagne, pour ce citer qu’eux. Certains d’entre eux vient également avec ses variantes, plus courtes dans le cas du Nurburgring, ou le tracé à l’envers. Une manière astucieuse de varier les plaisirs.

Que l’on ne se le cache pas, prendre le volant d’une machine à dévorer le bitume est un plaisir certain dans Gran Turismo 7. Le soft dispose d’une expérience de conduite exemplaire qui varie à chaque véhicule et qui, selon les améliorations apportées, peut vraiment nous surprendre de multiples façons. Nous avons passé beaucoup d’heures à acheter, tester des véhicules de toutes sortes et la conduite vaut le détour puisqu’à la fois très accessible ou plus exigeante si l’on touche aux paramètres du jeu.

C’est en revanche dommage de ne pas pouvoir gagner plus de crédits en augmentant la difficulté du jeu car, d’une part, cela ne pousse pas le joueur à faire l’effort de se confronter à des ennemis plus agiles et, d’autre part, l’impossibilité de revendre nos voitures force parfois à refaire les mêmes courses plusieurs fois pour obtenir celle qui nous permettra de compléter le prochain menu avec plus d’aisance.

Les concessionnaires de vos rêves

Fort de ses 420 voitures, Gran Turismo 7 dispose forcément d’une qui vous fait rêver depuis toujours. Même nous aurions aimé voir certains modèles revenir comme la fameuse Suzuki Escudo Pikes Peak, le nouveau jeu de course de Polyphony Digital fait dans le rétro et l’ultra-moderne. Il y a 3 points de vente de véhicules dans Gran Turismo 7. Le premier est un marché d’occasion, parfait pour compléter sa collection, le but ultime de ce septième épisode. Il présente un line-up changeant de modèles bas et moyen de gamme, tandis que la section voitures de légendes offre la possibilité de mettre la main sur des voitures d’anthologie comme la Toyota Supra GT500, l’Alfa Romeo Giulia TZ2 ou, pourquoi pas, pour les fans de Bond, une Aston Martin DB5.

Mais c’est véritablement au Brand Central, le supermarché des voitures, que le jeu explose l’offre. C’est là que les joueurs trouveront, par constructeur, la voiture parfaite selon la catégorie souhaitée. C’est là également que chacun pourra prendre le volant de voitures très modernes comme des modèles électriques, la désormais célèbre Mazda RX-Vision GT3 et concept cars Gran Turismo, par exemple. Les modélisations sont généralement très bien faites et l’affichage en 4K à 60fps du titre sur PS5 leur rend bien hommage.

Un opus à cheval sur la next-gen, pour le meilleur ou pour le pire ?

Puisque l’on mentionne la version PS5, faisons un petit arrêt sur ce que propose réellement cette version next-gen qui, pour la première fois, nécessitera 10€ supplémentaires si l’on souhaite upgrader sa version PS4.

Le nouvel opus de Polyphony Digital exploite bien sur les fonctionnalités de la manette DualSense. On ressent alors, grâce aux vibrations haptiques, le passage de vitesses. Ceci est très marqué sur les plus petits véhicules et offre surtout un avantage sensoriel pour savoir à quel rapport on en est lorsque l’on doit aborder un virage ou, mieux, lorsque l’on joue en manuel. Sur les voitures plus sportives, les vibrations se feront surtout remarquer lorsque la voiture dérapera. Les gâchettes adaptatives, elles, sont exploitées plus discrètement, enclenchant des résistances et cliquetis en fonction de la présence de bordures ou lors du patinage et une plus grosse résistance sur la gauche pour simuler la pédale de freins. C’est un peu dommage par contre que l’on ne puisse pas ressentir les sorties en bac à sable ou dans la pelouse avec plus de précision.

Cette version PS5 dispose enfin de deux modes graphiques. Sauf que, contrairement à la majorité des jeux cross-gen, la 4K est activée dans l’un comme l’autre. La principale différence sera de privilégier une framerate élevée ou l’activation du ray-tracing. Cette seconde option n’est finalement pas utile à l’expérience de jeu en soi puisque les joueurs ne pourront en bénéficier que lors de certaines scènes 3D et dans le mode photo qui, cela dit, est extrêmement complet.

Retour à la formule classique, sans prise de risque

Au final, Gran Turismo 7 fait tout ce qu’on peut attendre de lui, sans grandes surprises. La technique n’a jamais été le point fort des jeux de Polyphony Digital et ce nouvel opus ne fait hélas pas exception à la règle, même sur PS5. Le jeu est joli, mais manque de finesse sur certains points comme la gestion des dégâts, les salissures sur la carrosserie ou encore les effets de la pluie.

On lui reprochera aussi une IA datée qui n’hésite pas à nous foncer dedans si nous sommes dans sa trajectoire, ce qui est dommageable, surtout dans des courses exigeantes dans les catégories supérieures. Les fans de la première heure seront certainement ravis de constater le retour de la formule classique comprenant une campagne plus ou moins dirigée avec une tonne de défis, mais surtout un jeu globalement concentré sur la collection de quatre roues et l’apprentissage de leur histoire. Nous avons donc bien un jeu automobile de référence chez PlayStation, mais le tout manque hélas d’un peu d’audace.

Points positifs:

  • Une campagne concentrée sur l’histoire automobile
  • Beaucoup de voitures en tous genres
  • Les sensations à la DualSense sont plutôt sympas
  • L’aspect multijoueur compétitif également très présent, forçant aussi le respect mutuel
  • Le jeu est plutôt joli dans l’ensemble
  • Un mode écran partagé

Points négatifs:

  • Le choix du mode de difficulté n’influence pas les gains
  • Une IA trop souvent aux fraises, n’hésitant pas à nous rentrer dedans si nous sommes dans sa trajectoire
  • Les permis perdent leur sens à côté des défis et des maîtrises de circuits. Le tout aurait dû être fusionné
  • Aucune gestion des dégâts, pas de salissures sur les voitures… Du coup, le carwash sert à quoi ?

Fiche technique de Gran Turismo 7:
Éditeur : Sony Interactive Entertainment
Développeur : Polyphony Digital
Date de sortie : 4 mars sur PS4 et PS5
Type : Course
Langue : Français

NOS NOTES ...
NOTE GLOBALE
8,5
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Terry Ballieu
Juste un homme qui donne vie à ses idées du haut de son clavier. Curieux de technologies et toujours enthousiaste pour les sorties vidéoludiques, je tâche de rester neutre sur un terrain ou une guerre de consoles inutile fait rage.
gran-turismo-7-test-avis-review-ps5Au final, Gran Turismo 7 fait tout ce qu'on peut attendre de lui, sans grandes surprises. La technique n'a jamais été le point fort des jeux de Polyphony Digital et ce nouvel opus ne fait hélas pas exception à la règle, même sur PS5. Le jeu est joli, mais manque de finesse sur certains points comme la gestion des dégâts, les salissures sur la carrosserie ou encore les effets de la pluie. On lui reprochera aussi une IA datée qui n'hésite pas à nous foncer dedans si nous sommes dans sa trajectoire, ce qui est dommageable, surtout dans des courses exigeantes dans les catégories supérieures. Les fans de la première heure seront certainement ravis de constater le retour de la formule classique comprenant une campagne plus ou moins dirigée avec une tonne de défis, mais surtout un jeu globalement concentré sur la collection de quatre roues et l'apprentissage de leur histoire. Nous avons donc bien un jeu automobile de référence chez PlayStation, mais le tout manque hélas d'un peu d'audace.

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