Malgré les nombreux reports, mais aussi les polémiques qui entouraient le studio ces dernières années, Dying Light 2 voit enfin la lumière au bout du tunnel et se tient désormais prêt à terroriser les joueurs avec un nouveau monde ouvert hostile et bien souvent punitif. Les informations s’enchaînent à son sujet ces dernières semaines puisque les efforts du studio ont été considérables dans l’optique de proposer une suite encore plus ambitieuse que l’excellent premier opus. Tremblez, pèlerins ! Car Villedor a besoin de vous, mais vous n’êtes peut-être pas prêts.
Dying Light 2, une renaissance par les flammes
Avec toutes les histoires entourant le développement de Dying Light 2, on pouvait s’attendre au pire pour le projet de Techland. Malgré plusieurs apparitions prometteuses, les changements d’équipe et les nombreux reports du jeu n’étaient pas de bon augure, mais le titre débarque finalement à temps pour la next-gen, là où les plans initiaux ne l’incluaient pas forcément sur PS5 et Xbox Series X.
Dying Light 2 se déroule plusieurs années après les évènements d’Harran. Le GRE a poursuivi ses recherches sur le virus en secret et une nouvelle épidémie mondiale est survenue, plongeant l’humanité dans une deuxième vague post-apocalyptique. Les joueurs incarnent Aiden, un casse-cou que l’on appelle un pèlerin, soit une personne qui n’hésite pas à prendre des risques en s’aventurant entre les différentes villes pour livrer des marchandises à travers les hordes de morts-vivants. Il alors vu d’un mauvais oeil par les habitants de Villedor, là où Aiden tentera de trouver des réponses sur la disparition de sa petite sœur.
Sauf que tout ne se passera pas comme sur des roulettes. Afin d’obtenir de précieuses informations sur sa soeur, Aiden devra aider les villageois, et éventuellement collaborer avec les Pacificateurs, un groupement militaire prônant la hiérarchie et tentant de mettre la main sur la ville tout entière. A partir de ce point, Techland laisse habilement le joueur décider de ce qui est le mieux pour Villedor et jouera un double jeu. S’en suit alors une très longue liste de quêtes principales et annexes, globalement destinées à observer les chamailleries entre les deux camps. Mais en réalité, Dying Light 2 est plus complexe que ça. La qualité d’écriture des quêtes du jeu permet véritablement de prendre parti pour l’un ou l’autre clan ou dans une moindre mesure, de certains PNJ. Ceux-ci bénéficient aussi d’un traitement de qualité puisque les nombreux visages qu’Aiden croisera au fil de l’aventure possèdent des identités fortes qui marqueront les joueurs en fonction de leurs affinités. Il n’y a pas de doute à mettre sur les capacités exceptionnelles des développeurs à construire un scénario haletant tout en garantissant un maximum de liberté aux fans.
Une affaire de perspective, Dying Light 2 façonne le monde du joueur
Que les habitués du premier opus se rassurent, Dying Light 2 conserve assez de mécaniques pour ne pas déstabiliser sa fan base. Entre-temps, cette suite embarque une mécanique totalement inédite pour la franchise, un monde qui évolue en fonction des choix du joueur. Ici, on ne parle pas de simples dialogues à choix multiple qui changent quelques phrases. Alors oui, il y a beaucoup de dialogues à choix multiples, mais dans une vision plus large, les relations que l’on entretient avec les PNJ destinés à rester un bon moment dans le scénario façonnent véritablement l’aspect de Villedor et l’issue du jeu.
Comme nous le disions, Aiden sera amené à jouer un double jeu, mais cela ne durera pas bien longtemps puisque l’un ou l’autre clan devra bien prendre le dessus sur des endroits clés de la ville. Villedor peut changer à tel point que l’accessibilité à certaines zones du monde ouvert, et l’apparition de nouvelles en dépendent. Une fois qu’un monument ou une zone spécifique est capturée, le joueur peut alors choisir de l’attribuer à l’un des deux clans en fonction de ses propres convictions. C’est fascinant de voir l’énergie que les équipes de développement ont mise dans la réalisation de cette tâche que beaucoup d’open-world triple A ne parviennent pas encore à mettre en place à l’heure actuelle. Ou en tout cas, pas suffisamment.
Un défouloir qui ne s’arrête jamais
Puisque l’on baigne dans un jeu rempli de zombie, nouveau et pourtant familier, l’un des éléments fondamentaux qui rendent le gameplay addictif est la façon dont on va charcuter cette viande morte. Avec Dying Light 2, les façons de défourailler du zombie ne manquent pas puisque le titre dispose d’un arsenal aussi varié qu’original. On retrouve alors les armes blanches classiques, et les autres personnalisées avec des effets électriques, de poison ou encore de feu pour voir brûler nos ennemis. Car oui, on devra aussi zigouiller les humains qui tentent de nous jouer cinq lignes.
Il y a des battes, des haches, des épées, des poings américains et on imagine également que Techland nous réserve une tonne de surprises pour les années à venir. Car l’objectif du studio est clair. Ce sera comme le premier opus. Dying Light 2 aura droit à des DLC payants et gratuits, juste ce qu’il faut pour susciter l’intérêt de toute une communauté pendant des mois. Avec l’expérience du studio sur le premier jeu, on ne doute pas que la longévité du soft sera un véritable point bonus vis-à-vis de la concurrence.
Explorer et dénicher pour mieux régner
Dans l’open-world dense de Dying Light 2, les recoins regorgeant de ressources pour confectionner ces armes ne manquent pas, pour autant qu’on n’ait pas peur de se plonger dans une horde de morts-vivants de toutes formes. Les cachent que comprend Villedor peuvent aussi renfermer des armes toutes faites, au même titre que les monstres colossaux qui arpentent les rues aux côtés des zombies traditionnels. Les armes lootés sont réparties dans les catégories habituelles de rareté. Plus une arme est rare, allant jusqu’à l’exotique jaune, plus elle résistera à la casse et fera des dégâts. Le jeu pousse ainsi le joueur à prendre des risques, de jour comme de nuit, pour débusquer l’équipement dévastateur parfait pour affronter n’importe quoi.
Ceci peut être appliqué à la tenue d’Aiden, qui variera au fil de ces trouvailles. Il y a différents masques, hauts, pantalons, chaussures qui octroient chacun certains avantages de vitesse, de gains d’XP, de maniabilité, de défense… Bref, Dying Light 2 embrasse totalement cet aspect RPG finalement très bien géré, à l’exception des ressources plus infimes que l’on retrouve en trop grand nombre.
On ne peut cependant que rester sur nos gardes avec le système de progression du jeu qui pourrait mettre des bâtons dans les roues des joueurs qui s’acharneraient un peu trop sur le loot. Dying Light 2 dispose en effet d’un système de sauvegarde automatique, mais ce dernier n’est pas vraiment au point puisque ces moments ne sont pas toujours enclenchés quand il le faut, et que le jeu manque cruellement d’un moyen de sauvegarder manuellement. Il nous est arrivé plusieurs fois de devoir refaire une partie de quête à cause de ce système ou tout simplement nous sentir obligés de terminer une quête pour être sûr que ce qu’on a looté auparavant soit sauvegardé. Bref, il faut impérativement que Techland augmente considérablement la fréquence de ces sauvegardes sans quoi certains joueurs lâcheront la manette avec une frustration.
Dying Light 2, notre dose d’hémoglobine générationnelle
Dying Light 2, bien qu’il ne révolutionne pas son univers, est dans la droite lignée du premier opus, tout en s’accordant de belles innovations du côté de son écriture ou du gameplay. On se retrouve avec une aventure survival-horror digne des plus grands jeux du genre avec assez de contenu pour tenir en haleine les joueurs durant des dizaines d’heures. Il est très agréable de se balader dans Villedor et tenter le diable pour obtenir de l’équipement qui nous permettra de passer nos nerfs sur les ennemis tout en profitant d’une bonne douche d’hémoglobine. Il nous apporte en tout cas la dose costaude de zombies qui manquait cruellement à Resident Evil Village. Le titre est plaisant du début à la fin, mais l’expérience est entachée par de petits bugs gênants et récurrents qui, on l’espère, seront corrigés dans les semaines qui suivent. Enfin, on baisse notre chapeau à ce scénario qui évoluera en fonction des choix de chacun, tout comme l’apparence même de la ville, ce grand terrain de jeu à travers lequel se jeter à corps perdu avec des mécaniques de parkour au top peut devenir une passion pour certains.
Points positifs:
- Le système parkour toujours très addictif, une verticalité impressionnante
- Un design de quêtes alléchant
- Un scénario très bien écrit, en parfaite harmonie avec le premier opus
- Une belle évolution du level design
- Des choix qui impactent le déroulement des évènements, le top !
- Les ressources à récolter pour obtenir de l’équipement toujours plus puissant et dégommer des zombies par centaines, c’est le must !
Points négatifs:
- Une technique un peu datée
- Des bugs un peu trop présents
- Un système de sauvegarde automatique à recalibrer
Fiche technique de Dying Light 2:
Éditeur : Techland
Développeur : Techland
Date de sortie : 4 février sur PS4, PS5, Xbox One, Xbox Series X|S et PC
Type : Survival-horror
Langue : Français