Nous y voilà. La fin de l’ère Craig pour la franchise James Bond et le début d’une nouvelle qui démarrera dans quelques mois, avec un nouvel acteur. Avec Mourir Peut Attendre, MGM met fin à une saga épique aux côtés d’un acteur de talent qui a su donner un nouveau souffle à notre agent secret préféré. Cette clôture est-elle digne de ce qui a été exploité ces dernières années ?
Synopsis:
Dans Mourir Peut Attendre, Bond a quitté les services secrets et coule des jours heureux en Jamaïque. Mais sa tranquillité est de courte durée car son vieil ami Felix Leiter de la CIA débarque pour solliciter son aide : il s’agit de sauver un scientifique qui vient d’être kidnappé. Mais la mission se révèle bien plus dangereuse que prévu et Bond se retrouve aux trousses d’un mystérieux ennemi détenant de redoutables armes technologiques…
Mourir Peut Attendre, c’est donc un hommage à tout ce que Daniel Craig à apporté au célèbre personnage qui ne cesse de fasciner les cinéphiles depuis des dizaines d’années. La classe à l’anglaise et la ferveur d’un homme d’action qui séduit plus d’une femme sur sa route agréablement dépeints par cet acteur que l’âge ne semble pas affecter. A ce titre, le réalisateur Cary Joji Fukunaga, qui n’est pourtant pas connu dans le paysage de Bond, se devait à la fois de garantir un scénario palpitant, mais aussi un tableau artistique d’adieu. Les deux sont ici parfaitement réussis.
Une belle brochette de stars pour cet ultime hommage à 007
Pour donner vie à sa propre vision de la clôture de cette saga désormais mythique, le réalisateur peut compter sur les talents incontestables de Daniel Craig qui incarne le personnage avec brio depuis plus de 15 ans. Que le temps passe vite. A ses côtés viennent des visages connus du cinéma et des talents exceptionnels comme Christoph Waltz, Léa Seydoux et la douce Ana de Armas. Le grand méchant de cette histoire n’est autre que Rami Malek qui incarne un dangereux psychopathe, Lyutsifer Safin, qui tente d’imposer sa vision de l’évolution du monde à l’aide d’un virus modelé par et qui lui permet éradiquer une personne ou un groupe d’individu selon son propre désir.
Comme c’est le cas dans la plupart des films James Bond, Mourir Peut Attendre démarre d’une façon assez prévisible, et c’est d’ailleurs un peu dommage puisque l’on a l’impression que la saga suit un schéma bien précis à chaque épisode. On a donc droit à la traditionnelle course poursuite spectaculaire, mais les choses évoluent heureusement très rapidement. James se retrouve confronté à une menace qu’il ne comprend pas, mais sera rapidement soutenu par quelques personnages secondaires, tout en se mettant l’agent M à dos puisque trop téméraire. James est perçu ici comme un homme qui ne recule devant rien, même après avoir perdu son matricule 007, pour venir à bout de ce qui le menace. C’est encore une belle démonstration du charisme incroyable du personnage qui captivera le spectateur amateur dès les premières minutes du film.
Puisqu’il s’agit de l’ultime chapitre du 007 de Craig, la vision artistique du producteur Cary Joji Fukunaga, épaulé par ses scénaristes Neal Purvis et Robert Wade, est tout simplement superbe. Durant près de 2h45 de film, on se plaît à voyager entre des destinations à la fois paradisiaques et d’autres tirées de la science-fiction.
La classe britannique s’étend sur des décennies
Dans Mourir Peut Attendre, l’accent a véritablement été mis sur les différents panoramas à travers lesquels notre agent sera amené à voyager. L’éclairage joue beaucoup dans l’introduction de ces lieux. Il y a énormément de variété de teintes dans le ciel, exploitant très bien l’aube et le crépuscule pour dégager une certaine chaleur lors de séquences de retrouvaille ou de découverte. Visuellement, c’est un excellent film puisque la production tente clairement de placer le personnage dans des décors paradisiaques naturels et/ou très bien travaillés, le tout aux côtés d’une superbe DB5 même d’une V8 Saloon et quelques sportives Aston Martin (on a même droit à un rapide coup d’œil au concept car Aston Martin Valhalla !
Mourir peut attendre, mais pas votre rendez-vous avec le film !
Le scénario, bien qu’il soit relativement prévisible, donne un final de haute volée à ce que Daniel Craig et les réalisateurs avaient mis sur pied durant des années. C’est une clôture digne du personnage de Ian Fleming à la classe anglaise qui insuffle à l’agent un ultime vent de bravoure. Du début à la fin, c’est en tout cas une très bonne expérience qui mérite d’être vue. On regrette peut être de ne pas avoir pu profiter un peu plus longtemps du personnage d’Ana de Armas, Paloma, qui semble presque faire un caméo, et de Christoph Waltzn, Ernst Stavro Blofeld, dont l’implication semble bien trop limitée pour le potentiel de l’acteur.