Recevoir une invitation de 2K pour apercevoir Civilization 7 lors d’une présentation détaillée avec gameplay à la Gamescom ne se refuse pas. Pendant près d’une demi-heure, les développeurs du studio Firaxis Games nous ont fait faire un tour d’horizon de ce qu’apporte ce nouvel opus prévu pour février 2025. S’en est suivi une belle séance de gameplay qui, au vu de l’ampleur du jeu, ne nous a pas permis de plonger pleinement au coeur des nouveautés que propose le titre. Néanmoins, nous avons pioché ici les meilleures nouveautés de gameplay apportées par Civilization 7 par rapport au précédent jeu.
Les Barbares et Cités-États réunis en une seule entité
L’un des premiers changements que les joueurs de Civilization 7 constateront est la fusion des Barbares et des Cités-États en une nouvelle entité appelée Indépendants. Dans les précédents titres, les Barbares étaient une menace constante et imprévisible, tandis que les Cités-États offraient des opportunités diplomatiques. Désormais, ces deux forces sont regroupées sous une même entité.
Les Indépendants fonctionnent en grande partie comme les anciennes Cités-États, mais avec des nuances significatives. Ils peuvent être amicaux ou hostiles dès leur apparition, influençant immédiatement la dynamique du jeu. Les joueurs pourront utiliser leur influence pour recruter des unités ou lever des troupes, ce qui ajoute une dimension supplémentaire à la gestion des relations.
Ce nouveau système rend les interactions avec ces entités plus complexes et stratégiques. Les Indépendants apparaissent notamment lors des événements de crise qui surviennent à la fin de chaque ère, créant des situations imprévisibles et nécessitant des décisions rapides pour stabiliser votre empire. Ces ajustements modifient la manière dont vous gérez vos alliances et vos conflits, faisant de la diplomatie un aspect central du gameplay de Civilization 7. Les Barbares et Cités-États deviennent de ce fait des acteurs à part entière de chaque partie, hostiles ou non.
Une partie comprendra trois ages
Le nouvel opus de gestion signé 2K intègre désormais une structuration inédite du temps avec trois ères principales : l’Antiquité, l’Ère des Explorations et l’Ère Moderne. Contrairement aux nombreuses époques de Civilization 6, ce choix de réduire le nombre d’ères à trois offre un rythme de jeu plus soutenu.
Chaque ère apporte ses propres défis. L’Antiquité se concentre sur la fondation de votre empire, tandis que l’Ère des Explorations vous invite à découvrir de nouvelles terres et à étendre votre influence. Enfin, l’Ère Moderne regroupe toutes les innovations de l’ère industrielle jusqu’à aujourd’hui.
Un élément phare est l’apparition des événements de crise à la fin de chaque ère. Ces crises créent des perturbations majeures, comme l’apparition de nouvelles villes indépendantes ou l’application de cartes de politique négatives. Ces transitions nécessitent une gestion rigoureuse pour tirer parti des avantages offerts par chaque ère tout en relevant les défis qui en découlent.
Une civilisation pourra changer d’identité
La série introduit en 2025 le concept de civilisations évolutives, un mécanisme permettant à votre civilisation de changer d’identité au fil de la partie. Tandis que votre dirigeant reste constant, vous pouvez adapter votre civilisation en fonction des époques traversées.
Ce système offre une grande liberté stratégique. Par exemple, vous pourriez commencer avec une civilisation historique comme l’Égypte, mais choisir de vous transformer en Mongolie à mesure que la partie progresse, si les conditions le permettent. Cette flexibilité permet d’ajuster vos stratégies en fonction des défis rencontrés.
Le jeu tend toutefois à orienter les joueurs vers des paires historiques pour maximiser les synergies entre les traits des dirigeants et les capacités des civilisations. Bien que vous ayez la possibilité de créer des combinaisons inédites, suivre les recommandations historiques peut souvent offrir des avantages plus tangibles.
Les rivières navigables et villes satellites, de nouveaux éléments de gameplay pour Civilization 7
Cette fois, les rivières navigables deviennent un élément central de la gestion des déplacements et des infrastructures. Elles ne sont plus de simples obstacles naturels, mais des voies de transport essentielles, permettant de faire circuler vos unités et d’élargir vos options stratégiques, notamment pour les civilisations qui tirent avantage des fleuves.
Les rivières navigables offrent également des possibilités accrues pour la construction de merveilles et le développement des villes. Certains dirigeants bénéficient même de bonus spécifiques lorsqu’ils construisent le long de ces cours d’eau, ce qui renforce l’importance de ce nouveau mécanisme.
L’introduction des villes satellites constitue aussi un changement majeur. Ces villes, reliées à vos cités principales, jouent un rôle crucial dans l’économie en récoltant des ressources et en générant des revenus supplémentaires. Les villes satellites permettent de s’étendre rapidement sur la carte et de maximiser l’exploitation des ressources disponibles, tout en renforçant vos positions stratégiques.
La gestion des cités est revue
L’un des changements les plus marquants de Civ 7 est la disparition des ouvriers. Cet élément central de Civ 6 disparaît, laissant place à un système de gestion des infrastructures plus centralisé. Désormais, toutes les améliorations de terrain se font directement depuis l’interface de gestion des villes.
Les routes, autrefois construites manuellement par les ouvriers, sont désormais créées automatiquement lorsque vous connectez vos villes principales à vos villes satellites. Cette automatisation vise à alléger le micromanagement et à simplifier la gestion des empires étendus.
Bien que cette simplification puisse déstabiliser les habitués de l’ancien système, elle offre une approche plus fluide de la gestion des villes. Ce changement demande une certaine adaptation, mais il enrichit l’expérience de jeu en la rendant plus cohérente et moins fragmentée.
Le système de commandement remanié
Civ 7 introduit un système de commandement qui modifie en profondeur la manière de mener des batailles. Désormais, les commandants jouent un rôle clé en regroupant plusieurs unités sur une seule tuile. Cela simplifie la gestion des armées et réduit le micromanagement, un aspect souvent critiqué dans les opus précédents.
Les commandants n’apportent pas seulement de l’ordre sur le champ de bataille, ils offrent aussi des bonus spécifiques. Certains augmentent la force des troupes, tandis que d’autres améliorent la logistique, facilitant ainsi les déplacements rapides et les déploiements stratégiques. Ce nouveau mécanisme ajoute une dimension stratégique supplémentaire, où le choix du commandant adéquat peut faire la différence entre victoire et défaite.
En plus de leur rôle tactique, les commandants peuvent gagner de l’expérience au fil des batailles, devenant ainsi de plus en plus efficaces. Cela renforce l’attachement des joueurs à leurs unités et ajoute un aspect RPG à la gestion des armées.
Terminé le système système Eureka, place aux méthodes traditionnelles
Un autre bouleversement de l’expérience de jeu est la disparition du système Eureka, qui récompensait des actions spécifiques par des bonus de recherche accélérée dans Civilization 6. Ce système, qui permettait de réduire le temps de recherche en remplissant certaines conditions, a été complètement retiré du jeu de base.
Sans le système Eureka, les joueurs doivent désormais planifier leur progression technologique de manière plus traditionnelle. La stratégie n’est plus dictée par des objectifs à court terme mais par une vision à long terme. Chaque découverte et chaque avancée technologique dépendent entièrement de la gestion des ressources et des priorités scientifiques.
Cette suppression oblige les joueurs à repenser leur approche et à se concentrer davantage sur la cohérence de leur développement. Cela présente un défi renouvelé, où l’adaptation aux circonstances du jeu devient primordiale pour dominer la partie.
Legacy path : Un nouveau chemin vers la victoire
Nous avons aussi noté que les Legacy path proposent une manière inédite d’orienter votre civilisation vers la victoire. Ce système remplace en partie les conditions de victoire classiques en introduisant des objectifs spécifiques à atteindre au fil des ères.
Ces embranchements se déclinent en quatre grandes catégories : science, culture, militaire et économie. Chaque voie propose des missions et défis qui vous permettent de gagner des points supplémentaires. Ces points peuvent accélérer votre progression vers l’ère suivante ou débloquer des bonus uniques pour votre civilisation.
La mécanique incite en fait les joueurs à se spécialiser et à définir une stratégie claire dès le début de la partie. Plutôt que de courir après toutes les conditions de victoire possibles, vous êtes encouragés à choisir une voie et à concentrer vos efforts pour maximiser ses avantages.
Les Legacy pathways sont aussi un élément narratif pour le titre puisque chaque décision, chaque mission accomplie vous rapproche un peu plus de la construction d’un empire qui laissera une marque durable dans l’histoire du monde. Ce système donne une cohérence et une direction à vos actions, tout en laissant une grande liberté sur la manière d’atteindre vos objectifs finaux.
Tous ces changements montrent finalement que le studio prend non seulement en compte les retours de son énorme communauté, mais tend aussi à proposer une expérience de gestion ultime. L’accessibilité est aussi un point essentiel de la franchise. Malgré les possibilités colossales que propose le titre qui se profile pour l’an prochain, le studio a repensé les mécaniques essentielles tout en implémentant certaines options d’ergonomie et de qualité de vie auxquelles nous n’aurions pas forcément pensé. Nul doute que Civilization 7 saura attirer de nouveaux fans tout en permettant aux anciens joueurs de découvrir de nouvelles sensations.
Sid Meier’s Civilization 7 sortira le 11 février 2025 sur PS4, PS5, Xbox, Nintendo Switch et PC.
