PREVIEW – Concord, notre retour sur la bêta PS5

Concord, c’est le nouveau jeu de tir à la première personne développé par Firewalk Studios et édité par Sony. Le jeu tente depuis peu de se frayer un chemin en se démarquant parmi les géants déjà bien établis du genre comme Overwatch et Apex Legends, et tout le monde sait que ce n’est pas gagné. Disponible sur PS5 et PC via Steam, ce titre se veut audacieux et innovant, mais réussit-il réellement à tirer son épingle du jeu ?

Concord, une belle démonstration technique

Dès les premiers instants passés sur Concord, il est indéniable que le studio à son origine a mis un soin particulier à soigner l’aspect visuel du jeu et son sound design. Les animations sont fluides et naturelles, les environnements détaillés et la musique, envoûtante, accompagne parfaitement l’action. Chaque scène est soigneusement composée, avec une direction artistique qui, bien que fortement inspirée par l’univers des Gardiens de la Galaxie, parvient à créer une identité visuelle distincte.

Cependant, cette inspiration marquée soulève une question légitime : jusqu’à quel point peut-on s’inspirer d’un autre univers sans perdre sa propre originalité ? Les couleurs vives et les contrastes prononcés de l’interface, tout comme la dynamique des personnages, rappellent fortement l’esthétique et le ton des Gardiens de la Galaxie. Une forte inspiration qui pourra diviser les joueurs, en particulier ceux qui cherchent un titre à l’identité visuelle propre et inédite.

Une jouabilité bien rodée mais sans grande innovation

En termes de gameplay, de ce que nous avons pu expérimenter durant cette bêta fermée, le hero shooter offre une expérience solide mais peine à proposer des éléments véritablement novateurs. Les modèles de personnages sont bien équilibrés, chaque tir résonne avec un impact satisfaisant, et les cartes disponibles sont conçues pour permettre une variété d’approches stratégiques. Cependant, les compétences des personnages et les mécaniques de jeu semblent trop familières, empruntant largement à des titres comme Overwatch 2 et Apex Legends, ce qui ne déstabilisera pas les habitués et pourrait peut-être leur donner un bel avantage dès le lancement.

Cette impression de déjà-vu pourrait devenir problématique pour Concord, surtout lorsqu’il s’agit de se positionner face à des géants du genre qui sont, en plus, gratuits. Avec un prix fixé à 40€, le jeu doit justifier son coût par une valeur ajoutée palpable, ce qui n’est pas évident à déterminer ce stade.

La narration pourrait propulser Concord

Le développeur a ici choisi de mettre l’accent sur la narration, une décision que l’on salue pour un FPS compétitif. Chaque semaine, de nouvelles cinématiques sont censées approfondir les relations entre les personnages, nous immergeant dans l’univers des Freegunners. Pourtant, cette volonté narrative entre en contradiction avec la structure même du jeu. En effet, les joueurs se retrouvent souvent à combattre les membres de leur propre équipe, créant une dissonance narrative difficile à ignorer.

Cette incohérence est particulièrement frappante lorsqu’on observe les efforts déployés pour établir des liens forts entre les personnages, comme 1-0FF et Haymar, seulement pour les voir s’affronter sans la moindre reconnaissance de leur histoire commune. Si concord veut véritablement se démarquer par sa narration, il devra trouver un moyen de résoudre ces tensions internes pour offrir une expérience cohérente et immersive.

Lors de notre session sur la bêta PS5, quelques bugs techniques ont perturbé notre expérience. Des problèmes comme l’incapacité de Lennox à recharger son arme ou l’absence des plantes de boost de Lark montrent que le jeu a encore besoin de peaufinage avant sa sortie officielle. Néanmoins, malgré ces accrocs, Concord tourne de manière fluide à 60 images par seconde et reste visuellement excellent, un atout non qui l’aidera sans doute à plaire.