Avec Park Beyond, Bandai Namco propose sa vision du jeu de gestion de parc d’attractions. Et même si la concurrence est déjà bien en place depuis de nombreuses années, le titre dispose de quelques atouts de taille pour rendre l’expérience accessible au plus grand nombre. Uniquement disponible sur les nouvelles consoles Xbox et PlayStation ainsi que sur PC, le soft se veut plutôt ambitieux avec un mode campagne scénarisé servant de tutoriel géant ainsi qu’un d’un mode libre pour que les joueurs puissent donner libre cours à leur imagination.

Park Beyond nous plonge délicatement dans le bain

Le mode campagne de Park Beyond accompagne le joueur dans la gestion de parcs d’attractions depuis les premiers rails d’un roller coaster aux attractions les plus complètes et défiant même la gravité en passant bien sûr par l’aspect financier. Les premiers instants sont donc très faciles voir un peu ennuyeux puisqu’il s’agit principalement de s’accommoder avec les commandes du titre et la navigation dans les menus. On y construit quelques bases, on les modifie et on y apporte des modifications. Mais après quelques heures seulement, on se retrouve à devoir étendre l’influence d’un parc créé sur base d’un thème choisi, et c’est là que le fun commence réellement.

Créer et gérer un parc n’est pas forcément complexe dans Park Beyond. Il faut simplement saisir les enjeux, les risques et cerner ce qu’il y a à faire en cas de déclin. Sur ce point, on regrette cependant que le jeu ne nous accompagne pas davantage dans les solutions pour remédier à un déficit économique. On pose des attractions, on joue avec le prix des tickets d’entrée et l’attrait de tel ou tel manège pour l’une des 3 catégories de visiteurs en fonction de nos objectifs (familles, adolescents et adultes) puis il faut apprendre à observer ce qu’il se passe dans le parc.

En route vers la gloire et la fortune

Il n’y a bien évidemment pas que la construction de manèges ou de stands à nourriture qui compte puisqu’il faut impérativement que le parc attire du monde. Et pour ce faire, il faut que les attractions attirent le public cible, mais garantissent aussi un grand niveau de « fun » renseigné par un logo qui apparaît en un nombre plus ou moins important sur la fiche technique de chaque construction. À côté de ça, les raisons pour se retrouver du sommet à la faillite sont relativement nombreuses, mais les menus du jeu aident vraiment à anticiper l’échec si l’on est assez attentifs.

Le gros point fort de Park Beyond est très certainement son filtre qui permet d’avoir un rapide coup d’œil sur les points positifs et négatifs du parc en fonction de certains critères. Le plus important reste la rentabilité des attractions. Avec ça, on peut alors prendre la décision de supprimer purement des bâtiments ou d’en diminuer le prix d’entrée, par exemple.

Mais Park Beyond présente un vilain défaut. Comme introduit un peu plus haut dans le test, nous avons parfois trouvé que l’accompagnement du joueur sur la compréhension des techniques permettant de redresser la barre est un peu trop absent. A un moment dans la campagne, notre parc ne parvenait pas facilement à attirer davantage de monde pour passer au niveau suivant. Et il ne suffisait visiblement pas de sélectionner une nouvelle attraction au « fun » élevé pour y remédier.

La rentabilité n’est pas toujours très claire non plus puisque même en diminuant le prix des billets, les avis des visiteurs restent alors mitigés avec des files trop importantes devant l’attraction, alors que le taux de fréquentation est assez bas.

Bref, il y a bien un petit souci d’équilibrage de ce côté, et construire une seconde attraction identique pour palier à ces files pourrait purement plonger le parc dans un gros déficit budgétaire.

Certains petits soucis techniques de Park Beyond nous forcent à revoir notre structure

« L’impossification » à portée de main

Le choix dans les bâtiments à construire est satisfaisant, même s’il aurait été chouette de voir une diversité plus conséquente, surtout dans le mode campagne où nous nous sommes retrouvés à construire 2 à 3 fois la même attraction pour étendre nos activités et exploiter tout le terrain de jeu. En tout, il faut compter une quinzaine de constructions, ce qui reste peu face à l’armée des stands à nourriture qui restent majoritaires (pourquoi ?). Là où le titre nous permet le plus de folies, c’est au niveau des attractions « impossifiées » qui sont des constructions défiant toute logique et la gravité. Il s’agit peut-être du cœur de Park Beyond qui ajoute un fameux degré d’excentricité à l’expérience.

Les manèges impossifiés, les créations folles de Park Beyond

Mais dans l’ensemble, ces manèges impossifiés ne sont que des constructions supplémentaires à poser sur le terrain et il ne faut pas jouer longtemps et être expérimenté pour se rendre compte que le jeu de Bandai Namco mise énormément sur la construction de roller coaster, les seules attractions sur lesquelles les joueurs ont vraiment la main avec un aspect créatif vraiment bon.

Enfin, le mode libre permet aux joueurs de mettre en pratique tout ce qu’ils ont appris dans le mode campagne. La gestion d’un parc leur est ouverte avec toutes les constructions qui vont avec. Les possibilités sont énormes, mais il faudra encore une fois veiller aux petits déséquilibres de l’expérience qui pourrait rudement freiner la progression, voire ruiner celle-ci.

Un créateur de parcs d’attraction de plus, avec une petite touche de folie

Tout comme ses semblables, Park Beyond offre heureusement de (très) nombreuses possibilités créatives. Le joueur dispose de nombreux outils pour donner vie au parc de ses rêves avec une maniabilité plutôt correcte sur consoles. Le gameplay du titre est accessible et le fun est garanti. On ne lui reprochera finalement qu’un petit manque de peaufinage technique et on aurait aussi aimé un peu plus d’accompagnement dans la gestion des parcs plus grands et en déclin, tandis que le choix parmi les divertissements manquent un peu de diversité. On imagine dès lors que les développeurs ont gardé leur sacoche pleine pour de futurs DLC…

Points positifs:

  • La gestion du parc est accessible
  • La navigation dans les menus est plutôt ergonomique sur console pour un jeu de gestion
  • La bande-son est sympa
  • Les différentes statistiques à prendre en compte pour une bonne gestion
  • Les attractions « impossifiées » sont créatives

Points négatifs:

  • Une caméra parfois trop rebelle
  • Des bugs par-ci par-là
  • La diversité des attractions laisse à désirer
  • Le jeu se déséquilibre en se concentrant finalement trop sur la création de montagnes russes

Fiche technique de Park Beyond :

Éditeur : Bandai Namco
Développeur : Limbic Entertainment
Date de sortie : le 16 juin sur PS5, Xbox Series X|S et PC
Type : Gestion
Langue : français

NOS NOTES ...
NOTE GLOBALE
8
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Terry Ballieu
Juste un homme qui donne vie à ses idées du haut de son clavier. Curieux de technologies et toujours enthousiaste pour les sorties vidéoludiques, je tâche de rester neutre sur un terrain ou une guerre de consoles inutile fait rage.
park-beyond-test-avis-reviewTout comme ses semblables, Park Beyond offre heureusement de (très) nombreuses possibilités créatives. Le joueur dispose de nombreux outils pour donner vie au parc de ses rêves avec une maniabilité plutôt correcte sur consoles. Le gameplay du titre est accessible et le fun est garanti. On ne lui reprochera finalement qu'un petit manque de peaufinage technique et on aurait aussi aimé un peu plus d'accompagnement dans la gestion des parcs plus grands et en déclin, tandis que le choix parmi les divertissements manquent un peu de diversité. On imagine dès lors que les développeurs ont gardé leur sacoche pleine pour de futurs DLC...

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