Ainsi ce termine la première saison des jeux The Dark Pictures avec le quatrième opus de la licence, The Dark Pictures : The Devil in Me. Pour ce dernier épisode, Supermassive Games décide de nous plonger dans l’horreur d’un hôtel qui pourrait être notre tombeau, mais après 3 jeux, la recette ne s’essouffle-t-elle pas ? Nous allons tout vous dire et sans langue de bois dans ce test.
Bienvenue à l’hôtel du meurtre
L’histoire commence par nous présenter un personnage historique qui est le premier tueur en série aux USA, le célèbre H.H.Holmes et c’est avec cet homme que tout va commencer. Comme d’habitude, nous allons incarner divers membres d’une équipe, dans The Dark Pictures : The Devil in Me, il s’agit de 5 membres d’une équipe de télévision qui tourne un documentaire sur ce fameux tueur en série.
Il serait contacté par un étranger qui possède un hôtel à l’écart de tout et qui aurait en sa possession une gigantesque collection sur Holmes, l’équipe acceptera la proposition d’aller filmer à l’hôtel afin d’éviter le naufrage de leur série. Malheureusement, ils découvriront que derrière le cadre idyllique se cache un lourd et terrible secret et qu’ils sont en réalité les proies d’un tueur fan de Holmes.
Pour cet opus, on change littéralement de cadre ce qui n’est pas plus mal, les couloirs de l’hôtel permettent au jeu d’être anxiogène et font qu’on se méfie de tout et n’importe quoi. Le scénario, bien que très simple en réalité, ajoute de l’originalité à la série et on ne peut s’empêcher que les développeurs ont très certainement dû s’inspirer des pièges dans les films SAW pour leur jeu ce qui n’est pas pour nous déplaire. Cependant, tout n’est pas parfait, car si l’histoire tient un peu la route, elle reste gâchée par les personnages stéréotypé et totalement imbécile au comportement irréaliste face au danger. En effet, même devant les faits accomplis, ils préféreront toujours s’acharner et continuer dans leur aventure cauchemardesque malgré les preuves flagrantes qu’un danger les guette, du jamais vu.
De la liberté, oui, mais faut pas rêver
Supermassive Games avait déclaré après la sortie du troisième opus qu’ils souhaitent que les joueurs aient plus de liberté avec ce The Dark Pictures : The Devil in Me. Et en effet, ils ont tenu promesse, durant les phases d’exploration, vous serez moins contraint de parcourir de simples couloirs linéaires, vous pourrez légèrement explorer à votre guise les zones, interagir avec des obstacles, grimper à des échelles, rampes sous des troncs d’arbres et pousser des caisses.
À cela, il faut ajouter que chaque personnage dispose d’outils, on retrouve par exemple une carte de visite ou une épingle à cheveux pour ouvrir des boîtes fermées, un micro pour entendre les bruits dans les murs, un crayon pour faire apparaître des mots cachés sur du papier, une lampe torche pour s’éclairer, etc., tout un attirail parfois utile et parfois surfait, mais quand on fait le bilan, on se rend un peu compte que tout cela n’est finalement que de la poudre aux yeux. The Dark Pictures : The Devil in Me n’offre pas réellement plus de liberté, vous restez cloisonner dans votre zone (couloir) et vous pouvez simplement interagir avec certains éléments de décor, certes ça rend l’expérience un peu plus sympa, mais ce n’est pas un grand changement pour la licence.
Comme un air de déjà-vu
Si on oublie le scénario qui se devine après 1 heure de jeu et la fausse impression de liberté, on ne pourra par contre pas fermer les yeux sur les bugs qui pullulent dans ce The Dark Pictures : The Devil in Me. Commençons par ce qui est présent dans absolument toute l’anthologie The Dark Pictures. On retrouve forcément le problème de synchronisation labiale qui permet d’avoir une voix en même temps que les lèvres bougent, des visages aux expressions inhumains et surjoués, des bugs de son, des problèmes d’affichages, des textures qui disparaissent et les dialogues qui passent du français à l’anglais.
Ce sont non seulement des bugs présents dans toute l’aventure, mais également dans tous les autres jeux The Dark Pictures. Il serait donc temps selon nous de vraiment travailler ce point et de ne pas attendre un patch 2 mois après la sortie du jeu, car tous ces détails cassent véritablement l’immersion surtout pour un jeu qui est censé nous faire peur.
Petite mention spéciale à la fin du jeu qui a délibérément choisi de tuer l’un de nos personnages en préférant ne pas faire apparaître la touche pour éviter que notre héros meure, un problème de plus à ajouter à la longue liste. Enfin, nous ne parlerons même pas des graphismes ou des textures hyper lisses de nos personnages qui nous donnent par moment l’impression de manipuler des poupées. Le jeu est clairement en deçà de ce qui a été fait précédemment et on vient même à se demander si les développeurs croyaient vraiment en leur jeu.
Au final
En fin de compte, c’est très certainement selon nous le moins bon épisode des quatre jeux The Dark Pictures. L’expérience hôtel labyrinthe sous un air de SAW aurait pu largement nous satisfaire, malheureusement, tout est gâché par la stupidité de certains personnages et les nombreux bugs présents tout au long du jeu. On peut également ajouter un point sur une nouvelle mécanique qui consiste à ramasser tout le long du jeu des pièces qui en réalité, serviront à acheter dans les bonus du menu principal des petites figurines de nos personnages, on se demande bien pourquoi cela existe en fait.
Points positifs:
- Un scénario correct
- L’ambiance anxiogène de l’hôtel et le thème du premier tueur en série américain
- Un peu plus de liberté que dans les autres jeux de la saga
- Des pièges assez cool
Points négatifs:
- Truffé de bugs vocaux, graphiques et liés au gameplay
- Des textures horribles et des visages parfois trop lisses parfois bien trop expressif
- Des personnages stéréotypés et stupides
- Une histoire qui perd vite en intérêt et moins réfléchie contrairement à Little Hope par exemple
- Des collectibles et des objets à trouver inutiles
Fiche technique de The Dark Pictures : The Devil in Me :
Éditeur : Bandai Namco
Développeur : Supermassive Games
Date de sortie : 18 novembre 2022 sur PS5, PS4, Xbox Series, Xbox One et PC
type : Survival-Horror
Multi : oui
Langue : français