L’extension Assassin’s Creed Valhalla: Dawn of Ragnarok a été annoncée il y a quelques mois déjà avec la promesse d’un contenu conséquent ajouté à un jeu de base offrant déjà une durée de vie exemplaire. Il s’agit donc du plus gros ajout sur Valhalla à ce jour, et probablement le plus gros DLC de l’histoire de la saga si on ne compte pas les spin-offs qui devaient être des DLC à la base.
Plongé profonde en eaux mythologiques
Notre test en avant-première de Dawn of Ragnarok a permis de confirmer ce que la colossale campagne marketing de l’éditeur français Ubisoft nous promettait. Après un peu plus de 30 heures de jeu sur l’extension, nous avons fait le tour de la grosse campagne, les quêtes annexes et activités secondaires. Il en ressort finalement que l’expérience ne s’écarte pas trop des sentiers battus, mais Ubisoft joue ici la sécurité, clairement, en exploitant la mythologie nordique, véritable artère principale du lore d’Assassin’s Creed Valhalla.
A l’aube du Ragnarok, Odin se déchaîne
La nouvelle campagne se cantonne donc à la branche mythologique déjà introduite dans le jeu de base. Sauf qu’ici, Dawn of Ragnarok apporte beaucoup plus de contexte aux visions d’Eivor en permettant aux joueurs d’incarner le dieu des dieux, Odin. L’assassin suprême devra ainsi se rendre à Svartalfheim, le royaume des nains, pour forger une alliance risquée avec ceux-ci afin d’anticiper le Ragnarok, la fin de tous les mondes.
Chassés de leurs terres par des géants, les nains se terrent maintenant dans les montages, ce qui servira de hub plaqué or à Odin durant son long périple. Le scénario est plutôt bien écrit et, bien qu’il n’y ait pas vraiment de surprises auxquelles on ne s’attendait pas, incarner le dieu Odin est très satisfaisant. Cette nouvelle perspective s’éloignant d’Eivor est intéressante, mais il est fort probable que le gameplay de ce DLC soit bien trop classique pour ceux qui sont fatigués des dizaines d’heures placées dans l’histoire principale de Valhalla et ses DLC.
Dawn of Ragnarok ne laisse que très peu de place à la nouveauté. Alors que l’on nous promettait une expérience fraîche, force est de constater que cette nouvelle extension se repose dès le départ sur les mêmes mécaniques que l’on a essuyées durant des heures auparavant. Il ne fallait pas s’attendre à un bouleversement de l’expérience bien sûr, mais un peu plus d’innovations auraient été les bienvenues.
Malgré le Ragnarok, la sécurité avant tout
Malgré une surcouche à base de mythes, Dawn of Ragnarok joue énormément la sécurité. Ce n’est hélas pas quelques pouvoirs temporaires ou les nouvelles énigmes qui aideront le joueur à ressentir quelque chose de bien nouveau. La majorité des ennemis que l’on croisera ne seront qu’un reskin d’autres déjà vus, tout comme les géants qui traînent dans les contrées de l’extension. On pourra tout de même s’essayer à la nouvelle classe d’arme Atgeir qui est plutôt efficace, mais pour le reste, le joueur sera en terrain parfaitement connu.
Malgré sa dimension colossale, Assassin’s Creed Valhalla: Dawn of Ragnarok n’apporte pas vraiment un gros plus à l’aventure de base et n’est certainement pas plus innovateur que les deux premiers DLCs, plus petits. On se plaît pourtant à découvrir tout l’aspect mythologique du lore à travers de nouvelles visions d’Eivor en prenant le contrôle d’un personnage aussi charismatique qu’intéressant. C’est juste dommage de constater qu’Ubisoft n’ose pas faire un pas de travers pour étonner son audience. Le scénario est encore une fois intrigant, mais trop linéaire et, couplé à un gameplay beaucoup trop familier pour ceux qui ont déjà terminé le jeu de base, cette nouvelle extension ne fait pas grand-chose de plus qu’allonger la narration initiale.
Points positifs:
- Une aventure mythologique intéressante
- Les décors sont superbes
- Odin est un personnage très intéressant
- La nouvelle classe d’arme et les pouvoirs du héros sont sympas
Points négatifs:
- Une nouvelle aventure bien trop classique
- Le bestiaire n’est pas très surprenant
- Un scénario finalement très linéaire