Ce 8 décembre, 343 Industries revient sur le devant de la scène pour nous délivrer Halo Infinite. Après une présentation ratée en 2020, notamment à cause d’une direction artistique assez calamiteuse, les développeurs ont décidé de prendre un an de développement supplémentaire pour faire de Halo Infinite un jeu de référence sur Xbox Series X. Les Master Chief parviendra-t-il à démontrer la puissance des nouvelles consoles de Microsoft et garantir aux fans de longue date un divertissement encore plus intense ?

Cortana disparue, le Master Chief prend son courage à deux mains

Nous avons eu la chance d’avoir accès à la campagne du jeu en accès anticipé, ce qui nous a permis d’avancer plusieurs points intéressants au niveau de la tournure que prend la série phare de Xbox. Malgré le silence flagrant du studio depuis 2020 et jusqu’à quelques semaines seulement avant le lancement du jeu, cela n’empêche pas que le studio compte bien délivrer l’ultime expérience Halo avec ce nouvel opus.

Halo Infinite démarre quelque temps après Halo 5 et plonge immédiatement le joueur dans le bain avec une séquence catastrophe et la disparition de Cortana. Le Master Chief se rendra ensuite sur le Halo Zeta pour aller y chercher des réponses, stopper la machine Parias et récupérer « l’arme », une IA qui lui avoue avoir eu pour unique objectif d’enfermer Cortana pour des raisons obscures.

Le scénario d’Halo Infinite fouillera dans le passé du personnage à l’armure verte en tâchant d’exploiter certains points clés de son passé pour justifier les évènements du jeu et lui apporter un peu plus d’humanité.  La façon dont les choses sont présentées dans le jeu sent bon la nostalgie, et on se plaît à observer le Major plonger tête baissée dans le danger pour mener à bien sa mission. Quel charisme!

Plus de liberté, pour le meilleur et pour le pire

Halo Infinite présente pour la première fois une campagne en monde ouvert. On y explore le halo Zeta de façon libre. La carte du jeu, assez vaste, comprend des points de missions principales ainsi que des secteurs sous l’emprise des parias. Ceux-ci se présentent sous diverses formes. À la manière d’un Far Cry, à titre d’exemple, il y aura des troupes de l’UNSC à délivrer, des avant-postes à détruire ou des cibles prioritaires à abattre. Un moyen efficace et classique de dévier le joueur de son objectif ultime et étendre la durée de vie. Mais ces quêtes secondaires ne sont pas forcément des plus intéressantes, hélas.

Les environnements d'Halo Infinite trop videsBien souvent, les objectifs resteront les mêmes. Outre le fait de devoir liquider tous les ennemis d’une zone, il faudra par exemple relever des réacteurs puis les faire exploser ou débloquer des accès à des bâtiments activant des mécanismes en saboter d’autres. Le tour est vite fait et Halo Infinite se renouvèle hélas très peu sur ces objectifs secondaires.

Les missions principales, en revanche, sont assez bien rythmées et animées de cinématiques prenantes forçant l’immersion. Fort heureusement, 343 Industries a soigné la narration de son nouveau bébé et a même eu la bonne idée de mener la vie dure au Master Chief en implantant des grades d’ennemis. Il y aura des créatures classiques, des plus résistantes avec armure et/ou boucliers énergétiques et les boss. Ces derniers possèderont une barre de vie et, pour certains, des points faibles pour forcer les joueurs à adapter leur stratégie.

Halo Infinite, la peur de dépoussiérer pour ne pas fâcher

En revanche, on ne peut hélas pas en dire autant du level-design du titre qui rend les voyages bien trop linéaires et monotones. Dans les missions principales par exemple, on se surprend bien trop souvent à arpenter le même genre de couloirs et salles futuristes pour ratisser la zone de ses ennemis. Les fans de la première heure rencontreront par ailleurs certaines structures déjà présentes dans les tout premiers jeux, ce qui porte à réflexion. 343 Industries semble ici vouloir conserver un certain cachet à l’aventure en conservant le cachet d’antan des environnements, tout en y collant un peu plus de verticalité grâce au grappin avec lequel le Master Chief peut se propulser en l’air. Mais c’est à notre goût insuffisant et indigne d’un titre Xbox Series X.

Il y avait peut-être d’autres moyens de préserver l’âme de la saga tout en respectant l’engagement de délivrer l’expérience de jeu la plus ambitieuse de la série. On se retrouve bien trop souvent avec un air de déjà vu sans jamais nous décrocher la mâchoire.

Pareil pour le monde ouvert du jeu. Si l’idée de base était folle pour tout fan de Halo, son application ne nous laisse finalement pas rêveurs. D’un point A à un point B, les trajets semblent longs et inintéressants, la faute à un manque de richesse flagrant dans les décors. On voit alors défiler les grandes étendues vertes du halo Zeta, les quelques gros bunkers de métal représentant les bâtiments ennemis et les gigantesques colonnes hexagonales et noires symbolisant l’auto-reconstruction de l’anneau suite à la destruction d’un fragment. Les bases ennemies aussi semblent toutes se copier les une des autres sans distinction.

Le Halo Zeta, un open-world à l'intérêt discutableHalo Infinite, plus grand, plus ouvert, mais moins passionnant ?

Alors oui, Halo Infinite est bien le jeu le plus ambitieux de la série. Hélas, on pouvait clairement s’attendre plus du jeu supposé porter sur ses épaules cette nouvelle génération de Xbox. Avec l’expérience acquise depuis plusieurs années de boulot sur la franchise et l’immense soutien de Microsoft, on pensait que 343 Indutries  nous aurait pu pondre un jeu d’une envergure époustouflante, mais on se retrouve finalement avec un shooter picorant par-ci par-là des idées d’autres jeux du genre.

La volonté de vouloir transposer l’expérience Halo dans un monde ouvert était excellente, mais mal appliquée ici puisque l’intérêt de son exploration est clairement discutable. Les points d’intérêt sont trop peu nombreux et la richesse du level-design laisse un peu à désirer, c’est dommage. Fort heureusement, la narration profite d’une belle écriture, d’une orchestration au top et d’un rythme plutôt soutenu si l’on exclut les voyages entre deux points. Il est certain que les fans du Master Chief y trouveront leur compte tant le héros expose ici son charisme certain face à des hordes d’ennemis enragés et les Parias, des brutes épaisses et assoiffées de pouvoir. Mais l’un dans l’autre, Halo Infinite ne parvient pas à scotché comme nous l’aurions souhaité et le tout aurait pu tenir dans une aventure linéaire sans problème.

Points positifs:

  • Une campagne haletante avec un Master Chief au top
  • Un gunplay toujours aussi amusant et plus vertical que jamais
  • On accorde un point au beau travail réalisé depuis la révélation de 2020
  • Les musiques du jeu épiques et authentiques
  • Les parias, brutes épaisses charismatiques

Points négatifs:

  • Un mode ouvert trop vide
  • Le level-design des bâtiments beaucoup trop simpliste
  • Ce n’est pas la claque next-gen attendue
  • Le mode performances au visuel massacré

Fiche technique d’Halo Infinite :

Éditeur : Microsoft
Développeur : 343 Industries
Date de sortie : 8 décembre sur Xbox One, Xbox Series X/S et PC
Type : FPS
Multi : free-to-play
Langue : français

NOS NOTES ...
NOTE GLOBALE
7,5
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Juste un homme qui donne vie à ses idées du haut de son clavier. Curieux de technologies et toujours enthousiaste pour les sorties vidéoludiques, je tâche de rester neutre sur un terrain ou une guerre de consoles inutile fait rage.
test-halo-infinite-campagne-sur-xbox-series-xAlors oui, Halo Infinite est bien le jeu le plus ambitieux de la série. Hélas, on pouvait clairement s'attendre plus du jeu supposé porter sur ses épaules cette nouvelle génération de Xbox. Avec l'expérience acquise depuis plusieurs années de boulot sur la franchise et l'immense soutien de Microsoft, on pensait que 343 Indutries nous aurait pu pondre un jeu d'une envergure époustouflante, mais on se retrouve finalement avec un shooter picorant par-ci par-là des idées d'autres jeux du genre. La volonté de vouloir transposer l'expérience Halo dans un monde ouvert était excellente, mais mal appliquée ici puisque l'intérêt de son exploration est clairement discutable. Les points d'intérêt sont trop peu nombreux et la richesse du level-design laisse un peu à désirer, c'est dommage. Fort heureusement, la narration profite d'une belle écriture, d'une orchestration au top et d'un rythme plutôt soutenu si l'on exclut les voyages entre deux points. Il est certain que les fans du Master Chief y trouveront leur compte tant le héros expose ici son charisme certain face à des hordes d'ennemis enragés et les Parias, des brutes épaisses et assoiffées de pouvoir. Mais l'un dans l'autre, Halo Infinite ne parvient pas à scotché comme nous l'aurions souhaité et le tout aurait pu tenir dans une aventure linéaire sans problème.

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