Fiche technique :
Développeur : Bandai Namco
Éditeur : Tri-crescendo
Date de sortie : 16 octobre 2015 sur PS4, PS3 et PC
Type : RPG/Action-Rpg
Multi: non
Langues : Japonaise, anglaise
Version testée: PS4
Vingt années après Tales of Phantasia, Bandai Namco célèbre son anniversaire en proposant, aux fans de la série, Tales of Zestiria. Prévu pour PS3 et sorti au Japon, ce nouvel épisode a été fortement critiqué, bien que le mot « Zest » signifie enthousiasme, peut-on dire que cette nouvelle histoire, dans l’univers Hyland, peut être classée dans les meilleures séries des « Tales of » ?
BIENVENUE SUR HYLAND
Tales of Zestiria, dernier né de la famille « Tales of » est un action RPG dont le développement a duré près de 3 ans et prévue à l’occasion des 20 ans de la franchise. Chaque jeu dont le préfixe commence par « Tales of » fait parti d’un concept bien rodé au sein du développeur Bandai Namco avec une histoire et gameplay distinctent, si vous n’avez pas eu le temps de tester les précédents épisodes, rebranchez vos consoles old-gens pour tester le très excellent Tales of Symphonia, ou alors Tales of Abyss, et aussi Tales of Vesperia, sans oublier Tales of Xillia. Bref, vous l’aurez compris, cette série a conquis la communauté vidéoludique et s’est créée une fan-base incroyable aux fils des années.
Cette fois-ci, Tales of Zestiria nous relate l’histoire d’un jeune héros Seray, un humain passionné de ruines archéologique vivant aux côtés des séraphins, des êtres surnaturels invisibles à l’oeil nu par les simples mortels. Lors d’une des nombreuses explorations avec son frère, sa vie bascule en rencontrant et en sauvant la vie de la jeune princesse Alisha. À ce moment même, le périple commence pour notre jeune héros assoiffé de curiosité, désirant découvrir le monde des humains et l’entrainant dans l’aventure du “berger”. Un monde plongé dans une guerre entre deux grandes nations le royaume Hyland et l’empire de Rolance, le tout accompagné d’une bonne série de quêtes annexes.
FUUU-SSIOOOONN, YAAAHHAAA!
Comme tout bon « Tales of » qui se respectes, Bandai Namco mise sur un système de combat assez nerveux avec des enchainements, des combos et des déplacements rapides orchestrés par nos chers protagonistes. Les fans de la série reconnaitront un gameplay fort similaire à celui de Tales of Graces-Graces F reprenant une liste de coups permettant d’enchainer successivement les combos, s’exciter sur le bouton d’attaque pour dégommer les monstres et sans oublier d’orienter votre personnage, sinon vive le gros fail ! Pour agrémenter le gameplay, Bandai Namco décide d’utiliser les caractéristiques surnaturelles des personnages pour permettre de les fusionner et déclencher des attaques spéciales. Avec un nom assez badass, ce système de combat s’appelle le FUSIONIC CHAIN LINEAR MOTION BATTLE SYSTEMS ou pour faire plus court FUSIONIC CHAIN LMBS, permet d’enchainer une série de coups dite “les arts martiaux” ou ARTES.
Le principe est un peu complexe, en résumé vous devez d’abord effectuer les premiers combos A-B-C pour débloquer l’attaque D, ce qui donnera lieu à diverses combinaisons d’attaques a débloqué au fil du jeu. Ces Artes principaux seront associés à des artes cachés, déclencher à l’aide du bouton x.
Comme dans Tales of Graces le système “around the step” permet, lorsque vous êtes ciblés par l’ennemi, de tourner autour en cercle et d’esquiver au bon moment. Ces mouvements permettront de recouvrir un peu de votre Chaine de Spiritueux, appelé CS et nécessaire au déclenchement des artes martiaux et cachés. À vous de bien gérer votre énergie et vos repos entre les différents combos, Tales of Zestiria n’est pas un « beat’em all » alors soyez stratégique !
La grande nouveauté de Tales Of Zestiria concerne les fusions, le héros fusionne avec un des séraphins – vos compagnons de route – pour donner naissance à un être surpuissant disposant des caractéristiques et des statistiques des deux protagonistes, un petit moment sympa qui dynamise le système de jeu.
Lors des phases explorations, on retrouve aussi notre bonne vielle touche d’interaction avec l’environnement, la camera se focalise sur le personnage principal Serey et délaisse légèrement ses compagnons, mais permet de ne pas découvrir l’univers de Hyland avec une vue de haut comme le faisait certains des précédents opus.
UN GRAND ABSENT : L’OPEN WORLD
On s’attendait à un monde ouvert ou « open-world » dans ce Tales of Zestiria, mais vous risquez d’être déçue voir fâchés quand on se rend compte, après quelques heures, qu’il s’agit d’un jeu de couloir. Certes, le monde Hyland semble très ouvert et permet des vues lointaines, mais vous évoluez dans un parcours linéaire, guidé par des objectifs signalés sur la mini-carte même si la recherche des trésors permet d’explorer légèrement les abords de la carte. L’exploration reste assez sympa et fluide en ne créant aucune phase arrêtée entre les différents combats, dans certains cas, vous déciderez de vous-même d’engager les combats.
UN MONDE FIGÉ ET PAS TRÈS FOU-FOU
Bien entendu, côté graphisme, on ne s’attendait pas à une résolution très « fo-folle » compte tenu du fait qu’il s’agit à la base d’un jeu PS3. En effet, on vous le rappelait dès le début de ce test, Tales of Zestiria a connu 3 ans de développement, on peut s’imaginer quelques mauvaises décisions par rapport aux consoles next-gen. Même si ce dernier opus a subi un léger lifting au niveau des textures, les décors semblent statiques renforcés par l’immobilité et l’interaction des PNJ. Le style graphique manga en 3D, marque de fabrique des « Tales of » et déjà présent sur Tales of Symphonia sur GameCube, est peu évolué surtout sachant la capacité et le moteur graphique de la PS4.
Cependant, Tales of Zestiria se dote d’une bande son OST magnifique nous mettant immédiatement dans l’ambiance et les voix japonaises offre un côté très immersif au jeu.
I’M SEXY AND I KNOW IT, MÊME AVEC UN SANDWICH !
Tales of Zestiria permet de personnaliser ses personnages et d’ajouter des skins pour être le plus sexy dans l’exploration de Hyland. Vous pourrez modifier la coupe de cheveux de nos héros et leur rajouter des vêtements et des accessoires. Il faut avoir du style quand on veut sauver le monde !
On retrouve le classique système d’équipements objet-armes-armures avec une liste de loots d’objets assez importants. Le menu permet la configuration des artes, des équipements et de connaître les faiblesses de chacun des monstres rencontrés et listés dans une bibliothèque. Un système classique et indispensable au bon fonctionnement de ce RPG.
Même si vous contrôlez le personnage principal Seyrus, vous pourrez ordonnez les actions de soutiens ou de combats de vos compagnons personnage pour créer des stratégies en pleins combats. Ensuite, certaines capacités spécifiques, lors des phases d’explorations, permettront de détecter des objets rare et/ou indispensable à la fabrication d’objet, par exemple en passant par la cuisine, en confectionnant un classique des « Tales of » le sandwich, la base !
Tales of Zestiria offre peu de surprises par rapport à ses prédécesseurs, on prend tout de même plaisir à se plonger dans cette nouvelle histoire. L’atout principal de cette franchise reste le gameplay avec son système de combat, ses fusions, artes martiaux et cachés, un gameplay qui vous demandera du temps pour maîtriser les combos et enchainements. L’absence d’un open world apporte une légère monotonie dans l’exploration du monde Hyland, mais il reste apprécié par rapport à la complexité du gameplay. Ce titre marque les 20 ans de la série, en proposant un gameplay maitrisé, une très bonne histoire même si les graphismes sont un peu moyens pour un jeu PS4. Un monde haut en couleur et charmant qui vous immerge dans l’univers de Tales of Zestiria !
POINTS POSITIFS
- Système de combat bien pensé et très nerveux
- OST magnifique
- Les décors restent assez beaux
- La caméra centrée sur le joueur apporte un nouveau côté immersif
- Les fusions entre les personnages
POINTS NÉGATIFS
« Je tenais à remercier Phil, pour son aide et sa compréhension dans l’exploration de cette franchise, un grand fan de Tales Of ! »